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Burkina Faso : Le lieutenant-colonel Mohamed Emmanuel Zoungrana mis aux arrêts pour tentative de coup d’Etat

21 janvier 2022, 12:58, par Mechtilde Guirma

Ka, vous dites que vous me connaissez, c’est tant mieux. Et j’ai bien dit dans le forum que la révolution de Sankara était la terreur rouge, et la rectification de Blaise Compaoré était la terreur blanche, c’est pourquoi je n’avais pas de camp. Et je me suis donnée comme devoir de témoigner de la période Sankara et celle de Blaise. Remarquez que nous ne nous sommes qu’à la période de Sankara par l’Affaire Général Diendéré. Nous l’avons tous entendu. Tout comme moi vous avez voulu l’entendre et connaître la vérité. Cependant, que votre façon d’écouter et d’analyser les choses n’est pas pareille à la mienne. Moi j’ai deux façons : d’abord l’écoute, du fait de présomption d’innocence, ensuite, il y a dans les déclarations de l’accusé, des passages qui corroborent avec ce que j’ai vu et entendu : 1) j’étais aux affaires Étrangères, 2)j’ai eu des frères menacés de mort ce qui étaient mon problème, moi qui était sur place, au nom de ma foi, je ne cautionnais pas la révolution de Sankara mon mari a passé deux ou trois nuits dans les geôles de la gendarmerie, menacée sous prétexte que sa femme bavarde, dans la grande famille, certains de mes neveux étaient des militaires et chez Sankara et chez Sigué. Aujourd’hui certains sont morts. Des voisins parents à moi et à Sankara m’ont consolé un jour en me racontant comment la femme de l’oncle direct de Sankara donc la ma-bila, à la condamnation de Didier et ses compagnons, était partie demandé pardon et Sankara l’a enfermée trois jours à la gendarmerie. Donc me disait-on que pour Sankara il a bien dit qu’il n’y a pas parent qui compte. C’était la vrai terreur rouge même ses propres frères il n’aurait pas eu de pitié. Comme je vous dis je ne connais pas le général Diendéré, c’est dire qu’il n’y a pas de lien de parenté entre nous et ne s’est jamais même rencontré seul à seul pour causé. Donc ce qu’il raconté et ce que je connais, pour moi c’est une partie de la vérité déjà. Pour moi donc mon opinion est faite sur Sankara.
Maintenant j’attends la phase Salif Diallo. Cependant je dois vous avertir, qu’il ne faut pas attendre quelque chose de bon. Car pour moi sa mort ne le disculpe pas. Et plus particulièrement la famille Guirma. Ce que je peux déjà dire de Blaise Compaoré et son fidèle Diendéré, là également avec un peu de connaissance historique, je peux dire, que souvent les rois, dans l’histoire des hommes (civilisations africaines et Occidentale confondues) subissent l’isolement de la part de leurs courtisans qui décident sans lui et en son nom. Et là également il y a beaucoup à raconter de ma part, les intrigues, les crimes sur son dos. Et ma famille également était au cœur de cette tourmente. Ainsi le roi se retrouve seul. Dans ce cas d’espèce, également le seul fidèle, au nom de sa foi, de ses ancêtres peut le suivre et boire la coupe amère malgré son innocence. Dans mon analyse, je me demande combien prétendaient remplacer Blaise. On a parlé d’un ministre qui après avoir été lâché par Blaise aurait pleuré. Salif Diallo à n’en pas douter était du lot. Mais il n’avait ni le gabarit, ni l’allure encore moins l’audience. C’est pourquoi il était double. Donc à la veille du 15 octobre, tout se jouait sur la course d’une montre qui aura la poigne nécessaire pour arracher le pouvoir à Blaise Compaoré :Sankara ? Sigué ? Salif Diallo ? Ismaël Diallo ? Boukari le lion ?. Quel bordel !!!.
Bref, il nous reste un volet de jugement : Celui de Blaise Compaoré qu’on proclame par contumance où certainement on requerra encore le témoignage du général. C’est là que les choses peuvent être encore plus intéressantes, car la terreur blanche était maîtresse dans le cœur des puissants. En effet elle était blanche parce qu’on l’appelle sous le nom d’impunité. C’est la plus terrible, car des hommes de pouvoir font tuer par des milices à telle enseigne qu’on ne puisse donner un nom aux tueurs dans une impunité totale. À ce propos, causez un peu avec votre ami Juvenal Somé il me connaît. Et si vous pouvez lui donner un petit conseil, cela pourrait arranger la société burkinabé. Où alors envoyez moi votre e-mail, je vous raconterai toute l’histoire que j’avais d’ailleurs oubliée. Il a fallu qu’il se jette dans cette bataille à outrance du Sankarisme et contre moi et les Mossis (comme si je n’avais le droit d’être contre) pour me mettre à la fin la puce à l’oreille. Quand vous m’avez reprochez d’avoir interprété votre nom comme signifiant esclave, alors que quand on m’a sollicité dans les débats sur la signification de l’enfant naturel en moré, je me suis exprimée dans toute la candeur de ma bonne volonté. Et comme on y est, voici mon interprétation : Chez les Mossé quand on donne des noms forts comme le vôtre à son fils, cela peut-être une interpellation à une puissance ou à quelqu’un qui vous a fait du mal. Ou mieux une interprétation d’un signe des temps : nos traditionnels comme j’ai toujours dit sont également de grand prophètes. Je vous donne pour exemple : Le Larlé-Naaba Anbga, il y a près de 60 ans de cela avait prédit que « si nous ne faisions pas attention, un nouveau mode de vie allait venir. Alors nos valeurs seront remplacées par des antivaleurs et non seulement nous n’auront pas la liberté de protester, mais deviendrons en plus comme des esclaves car nous n’aurons plus de repères ». Je crois que nous y sommes. Alors faites attention et ne laissez pas le monde « babélien » faire cyniquement de vous sa mascotte par votre nom. C’est un conseil d’ami.

Webmaster ne me censurez pas s’il vous plaît. Merci.


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