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Burkina Faso : Le lieutenant-colonel Mohamed Emmanuel Zoungrana mis aux arrêts pour tentative de coup d’Etat

13 janvier 2022, 14:06, par Mechtilde Guirma

Autrefois, j’étais heureux et très fier d’être Burkinabè. Aujourd’hui, j’ai honte que soit écrit Burkinabè quand je dois présenter une pièce à un non burkinabè et POUR CAUSE, le Burkindlm est devenu une coquille vide et les voleurs, détourneurs, menteurs et pilleurs de plus en plus nombreux.

Tout à fait mon cher Séraphin Pierre. Ce que vous dite rencontre mon assentiment et entière adhésion. En effet je suis revenue sur cette question que vous évoquez et qui me taraude depuis maintenant deux ans. J’ai voulu aussi donner mon avis, mais plusieurs fois refouler. Mais vous me donnez là l’occasion de m’ouvrir. À ce nom de Burkina-Faso, nous étions assez nombreux à avoir vu « le piège à con ». Une boîte de pandore largement ouverte. Mais lorsque « certains milieux » s’en sont saisis pour leur propre propagande, Je me suis alors tue et abstenue de toute réaction pour éviter la confusion. À contre cœur je me suis ralliée silencieusement à la cause me disant que peut-être il faudrait accepter un fait accompli qui pourrait peut-être finir par un ralliement en effet pour une bonne cause en définitive porteuse de bons fruits au lieu de rejeter cette révolution tout en bloc. Et c’est ce que nos parents avaient cru mais que beaucoup ont fini par la maudire avant de mourir. : « Burkina, burkinabé, Burkina-Faso, ditanié etc. » : Peuh ! Quel galimatias alors ! Cependant, mais pourquoi objecter seulement aujourd’hui ? Parce que j’estime que nous aurions dû nous en tenir à la dénomination de notre pays : « HAUTE-VOLTA ». Et l’hymne nationale : « LA VOLTA ». À propos de l’hymne on pourrait refaire la musique plus mélodieuse et vivante tout en conservant à son auteur le mérite de son œuvre. C’est à dire les paroles écrites.

Succinctement je donne les raisons de ma suggestion pour le retour du nom de notre pays de Burkina-Faso à la Haute-Volta. Quand au fond je l’ai étudié dans mes recherches et dans un autre contexte de l’histoire de notre pays :

- Tout d’abord, le nom Haute-Volta de notre pays se referait à une réalité géographique et non ethnique. En effet géographiquement parlant, la Haute-Volta d’antan, était une région qui regroupait au moins 65 ethnies. Dans la région concernée, on distingue trois sources qui finissent par former un grand fleuve avant de se jeter dans la mer. Ce sont : la Volta blanche, qui charrie des eaux d’argile, la Volta rouge aux eaux latéritiques (due à la rouille du fer que contient la latérite). Enfin la Volta noire qui draine des eaux limoneuses.
- Ensuite la Haute Volta est le pays de jonction des populations de l’Afrique de l’Ouest qui confère à cette contrée, une culture monolithique. Ce qui a facilité l’implantation de l’Islam et du christianisme dans l’Ouest-africain. Voilà en gros ce qui a fait que la région contrairement aux autres a connu une paix quand bien même on la qualifie de relative.

Maintenant on peut constater que la déconstruction de notre pays est venue avec cette fameuse révolution de Sankara. Et pour cause ?
En reformulant la carte de la Haute-Volta chèrement acquise comme l’a expliqué Adama Damis Ouédraogo, la révolution a amené le pire des maux tant redoutés par les pays à aspiration démocratique : En effet, « Burkina-Faso et ditanyé » ne donnent que des connotations ethnocentriques et où il y a beaucoup d’exclus et d’exclusions tant du point de vue du développement que de la culture, permettant ainsi la déconstruction de l’homogénéité sociale et même celle régionale. Alors que si nous étions restés Haute-Volta, avec nos cartes d’identité et les mentions ethniques y afférentes, cela allait mieux nous avantager. Je donne comme exemple principal, l’éducation et la conscience professionnelle : À ce moment le développement allait être axée sur chaque potentialité régionale. Cela supposant aussi la conscience professionnelle selon les études et les diplômes d’une part et selon les transferts et affectations régionales. Mais aujourd’hui que constatons-nous. Après la formation quelque soit le diplôme obtenu, on rêve tout de suite d’une carrière politique, on crée des syndicats et des ONG puis , on saute dans une Organisation Internationale, tout juste le temps de réunir les ressources financières nécessaires pour revenir créer un parti politique afin de se présenter aux différentes élections… La suite tout le monde la connaît mieux.

Bref, moi je suggère et j’y tiens formellement qu’on revienne purement et simplement à notre chère Haute-Volta, C’est géographique et mieux c’est l’unité culturelle retrouvée dans une diversité d’ethnies toutes confondues. Et je souhaite que les uns et les autres ouvrent bien les yeux, et le plus vite serait le mieux. Il n’y a pas d’autres issues pour nous sortir du pétrin dans lequel nous-nous y sommes embourbés. Il suffit d’avoir le courage de reconnaître purement et simplement, que la révolution communiste marxiste léniniste, franc-maçonne, rosicrucienne a platement échoué. Elle ne répond pas et n’a pas répondu ni à nos réalités culturelles, ni à celle régionales.

Puisse Dieu enfin nous ouvrir les yeux. Vive la Haute-Volta.

À bon entendeur SALUT…

N.B : BURKINA-FASO : n’a pas d’autre connotations que le souvenir d’un Sankara assassiné. On ne passera jamais à autre chose croyez moi. il n’y aura jamais de point de ralliement, ni de réconciliation. Tandis que Haute-Volta pourra au moins retenir au même titre que ses prédécesseurs son passage dans l’histoire de notre pays. Pour information, déjà il ya 62 ans au lycée quand j’y était, le bruit courait qu’il y avait une proposition demandant qu’on laisse tomber : République de Haute-Volta au profit de la République du « Kong ». Maurice Yaméogo l’avait rejeté du revers de main, et il fut suivi de l’opposition toute entière


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