Burkina : La Déclaration de politique générale du Premier ministre Lassina Zerbo

Monsieur le Premier Ministre,
Avec tous mes respects, je voudrais vous renseigner
1) que les empoissonnements systématiques des plans d’eau sont une technique qui a été plusieurs fois éprouvées à l’occasion de 2 grands projets de coopération multilatérale (UE) et bilatérale (Allemagne). Les suivis scientifiques durant des années de ses pratiques ont conclu à son inefficacité et à son impertinence, au point que ces projets l’ont chaque fois abandonnée avant leur clôture. En effet, les spécificités hydrologiques, hyctyologiques et climatiques du territoire burkinabè font que cette pratique peut avoir un sens, seulement dans des zones limitées (peut être au Sahel), à des moments précis (juste avant les dernières pluies) et avec des espèces de poissons à identifier (celles qui ont une niche écologique libre dans l’eau destinataire).
2) Le gouvernement ferait une grosse erreur de mettre à disposition par lui-même les intrants aquacoles (alevins, aliments…) les écloseries ou des fabriques d’aliments de poisson. Son rôle est de créer un environnement d’affaires favorable et réaliser des investissements structurants (Aménagements hydro-aquacoles, digues anti-inondations des aires aquacoles naturelles, voies d’accès et électrification des zones de productions aquacoles, etc.). En effet les problèmes d’aliments, d’alevins, d’expertises qui se posent au développement de l’aquaculture sont plutôt des opportunités d’affaires qui vont la développer durablement.