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Bruno Jaffré au sujet du procès Sankara : « L’absence de Salifou Diallo va se faire sentir »

11 octobre 2021, 23:11, par Mechtilde Guirma

Je voudrais encore en tant que témoin oculaire de l’histoire vécue de très près, évoquer un événement dont personne ne parle et que surtout on n’a jamais pipé le moindre mot aux jeunes. Ce qui fait qu’il agissent et parlent n’importe comment. Donc il faut que eux aussi se taisent au lieu d’attiser le feu tout le temps. Le monde international tel que Monsieur Jaffré les manipule à volonté. En effet on évoque tout le temps « Blaise Compaoré le poltron qui refuse de s’assumer en se refugiant en Côte d’Ivoire ». Et pourtant le problème du président Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire avec celui du Président Gbagbo est la conséquence directe de la politique meurtrière de la Révolution de Sankara au Burkina-Faso. En effet, au moment de la révolution, le Président Ouattara travaillait au FMI. Sankara voulait imposer à cette grande Institution son « Homme ». Aussi il rappela le (président) Ouattara à Ouagadougou (pour quel poste équivalent à sa carrure d’économiste et grand financier ? Dieu seul le sait). Quand au poste burkinabé « révolutionnaire » que Sankara voulait imposer au FMI après les discours incendiaires et provocateur contre les Institutions de BRETTON-WOODS, croyez-moi si vous voulez ou non, c’était de la provocation et pure « témérité ». En plus ce n’était pas sûr que si Ouattara obtempère aux injonctions de Sankara, il serait encore en vie de nos jours. Un martyr de ce genre je doute fort que Dieu lui-même le cautionne. Car en effet la vie d’un être humain n’appartient à personne. La souplesse du FMI fut de proposer Alassane en Côte d’Ivoire comme technocrate pour relever l’économie de ce pays qui commençait à être en souffrance. La suite on la connaît. Le cas d’Alassane Ouattara ne fut pas isolé. Celui du Capitaine Kangambèga (pourtant très bon médecin en voie de devenir professeur d’université) peut également faire école, car il est aujourd’hui au Martinique auprès de ses beaux-parents. Mais auparavant, alors que j’étais à la représentation d’Air-Afrique chez Simporé (dont la révolution a détruit la belle villa), j’y rencontrai le capitaine Kangambéga. Je lui racontai les déboires de mon aîné Joany alors représentant général d’Air Afrique et son collaborateur Louis de Gonzague Yaméogo (il était ami du capitaine Kangambéga car tous deux ont milité ensemble dans le mouvement de la Jeunesse étudiante catholique, quand ils étaient encore au collège ou au lycée). Alors le Capitaine Kagambéga m’appela au dehors et me dit « Va leur dire de fuir le plus vite possible car leur tête est mise à prix. Va il n’y a pas de temps à perdre ». En effet je voulais connaître davantage. Mais pourquoi, parce que ayant été instruit de l’affaire Alassane Ouattara, mon aîné avait déposé deux demandes de nationalité : française du fait de son épouse, et ivoirienne parce que comme Alassane il est né à Abidjan. En plus de cela, à l’époque où l’Ouest de la Haute-Volta faisait partie de la « Haute-Côté-d’Ivoire », du fait du démembrement de ce territoire. Mais ce fut la nationalité française qui lui a été promptement octroyée avant son rappel à Ouagadougou avec son collègue Louis de Gonzague Yaméogo. Ce dernier rejoignit la Côte d’Ivoire en fauchant en voiture par monts et vaux. Tandis que mon aîné qui avait ses papiers en règle (passeport français) passa sans difficulté la douane à l’aéroport. Soit dit en passant que leurs passeports burkinabés dès le premier jour avaient été confisqués à la présidence, quelque temps avant que Confé le franc-maçon (c’est lui-même qui nous l’a révélé dans la presse) les rencontre pour leur dire que « le P.F » (Sankara) étant occupé il n’ont qu’à retourné à leur hôtel et attendre qu’on les appelle. Et pourquoi tout cela ? Simplement parce que Sankara avait demandé au Directeur d’Air Afrique, de les renvoyer parce que lui il avait ses hommes (révolutionnaires) à leur place. Ce dernier aurait répondu que ces postes n’étaient pas attribués selon le désir du pouvoir de leur pays ou de leur idéologie, mais selon leur expérience et compétence sur le terrain. Soit dit en passant que quand mon aîné eût franchi la frontière, le soir à la RTB, les nouvelles annonçaient la suspension de la police de l’Aéroport pour « avoir laissé des individus douteux quitter le Burkina-Faso » !...

Ceci pour dire, que le monde international par toutes sortes de forces occultes (communisme, franc-maçonnerie, rosi-crucien, etc.) avait laissé croire à Sankara qu’il était tout puissant, maître des têtes, seule façon de bouleverser et changer le monde. C’était sans compter également les forces de la chefferie traditionnelle et coutumière aussi occultes que dangereuses et que le camp de Blaise après l’avoir échappé-belle grâce à la scission (selon le principe de l’impossibilité de deux capitaines dans un bâteau), sut judicieusement à son tour les utiliser mais de façon confusionnelle, un tohu-bohu total. Voilà le fatras auquel la justice est confrontée et qu’il est sage pour tout un chacun d’observer et de ne pas envenimer les débats.


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