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Mines au Burkina : Les conventions minières expliquées aux acteurs

Publié le mardi 13 octobre 2020 à 17h35min

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Mines au Burkina : Les conventions minières expliquées aux acteurs

L’Organisation pour le renforcement des capacités de développement (ORCADE) organise du 13 au 15 octobre 2020, à Ouagadougou, un atelier sur la gouvernance du secteur minier au Burkina Faso. Il s’agira, pour les participants, d’apprendre sur certains textes dont les conventions minières.

La gouvernance du secteur minier au cœur d’une rencontre des acteurs. Pendant trois jours, sur initiative de l’ORCADE, des représentants de la société civile, des sociétés minières, du Ministère des Mines et des Carrières et des communautés riveraines des mines se retrouvent à Ouagadougou pour analyser les textes qui régissent le secteur.

Au total, ce sont trois rapports dont le contenu sera porté à la connaissance des participants. « Trois rapports vont être discutés en trois jours. Le premier rapport porte sur les conventions minières ou contrats miniers. C’est ce qui lie l’Etat burkinabè aux sociétés minières œuvrant au Burkina Faso. Ces documents ne sont pas connus des Burkinabè et nous avons cherché à connaitre leurs contenus, les avantages et les inconvénients éventuels », a indiqué Jonas Hien, directeur de programmes de l’ONG ORCADE.

Le deuxième rapport porte sur la loi portant commercialisation de l’or et des substances précieuses. En effet, la loi a été votée en 2017 mais elle n’est pas connue. « Nous avons fait des analyses que nous allons mettre à la disposition des citoyens afin que les gens comprennent, comment la loi encadre la vente de l’or ? Qui peut acheter l’or ? Qui peut le vendre ? Est-ce que cette loi tient compte de nos intérêts en tant que pays vendeur d’or ? », a expliqué M. Hien.

Jonas Hien, directeur des Programmes de l’ONG ORCADE

Le troisième et dernier texte qui sera analysé est celui portant sur les permis de recherche qui constituent en réalité la porte d’entrée dans le domaine des mines. « Avant d’exploiter les mines, il faut passer par là d’abord. Quel est le contenu du permis de recherche ? Il s’agit d’un arrêté mais derrière cet arrêté, il y a beaucoup d’autres choses à découvrir », a ajouté le directeur des programmes d’ORCADE.
Les études ont été appuyées par l’ONG Diakonia. Pour sa première responsable, Nadine Koné, son institution entend soutenir le développement du Burkina Faso.

« L’opérationnalisation du Fonds minier de développement local qui constitue aujourd’hui une source de financement appréciable pour les communes et les régions, témoigne à souhait que la mobilisation des ressources domestiques est possible pour assurer de meilleures conditions de vie aux populations. D’où également l’importance d’une société civile active, éclairée, avertie et disposant d’informations fiables pour jouer son rôle de veille et d’interpellation, qui s’avère également être un droit », a souligné Nadine Koné. Elle a en outre répété avec conviction ce slogan cher à ORCADE : « L’or doit briller pour tous les Burkinabè ».

Nadine Koné (1re à partir de la gauche), directrice Pays de Diakonia

A l’issue des trois jours de travaux, les participants seront mieux outillés sur les textes qui régissent l’exploitation des mines au Burkina Faso. Si des insuffisances sont décelées, ils se feront le devoir de les dénoncer afin que les rentes des mines puissent véritablement profiter à tous.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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