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Journée nationale de la jeunesse : Offrir un cadre aux jeunes pour parler de leurs préoccupations

Publié le samedi 3 octobre 2020 à 17h29min

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Journée nationale de la jeunesse : Offrir un cadre aux jeunes pour parler de leurs préoccupations

Le ministre de la Jeunesse et de la Promotion de l’emploi des jeunes, Salifo Tiemtoré, a donné, ce vendredi 2 octobre 2020 à Ouagadougou, le coup d’envoi des travaux de la première édition de la Journée nationale de la Jeunesse (JNJ). Une occasion pour les jeunes de partager leurs expériences et de discuter de leurs préoccupations.

Les jeunes constituent la majorité de la population mondiale. L’Afrique et le Burkina ne sont pas en reste. En effet, selon les chiffres, le Pays des hommes intègres compte 72% de jeunes. Cette grande cohorte rencontre a mal en son épanouissement. Le chômage est le plus grand mal de la jeunesse burkinabè.

Vue partielle des participants.

Pour renforcer l’employabilité des jeunes, les gouvernants ont trouvé plusieurs initiatives : le Salon de la créativité et celui de l’emploi ont été créés. Cette fois, c’est la Journée nationale de la jeunesse qui a été organisée en l’honneur des jeunes. Venus des 45 provinces, ces jeunes prennent part aux activités de la journée qui leur est consacrée. « Nous organisons aujourd’hui la première édition de la Journée nationale de la jeunesse. Parce que nous avons donc pensé qu’il était nécessaire d’avoir une tribune pour que la jeunesse puisse s’exprimer librement », a indiqué Salifo Tiemtoré, ministre de la Jeunesse et de la Promotion de l’emploi des jeunes.

Salifo Tiemtoré, ministre de la Jeunesse et de la promotion de l’emploi des jeunes.

La Journée nationale de la jeunesse (JNJ) se tient après le Salon de la créativité et celui de l’emploi. « Au Salon de la créativité, nous avons permis aux jeunes de laisser parler leur esprit créatif. A celui de l’emploi, nous avons vendu de l’emploi », a relevé Salifo Tiemtoré.

« La jeunesse veut maintenant être le présent et non le futur »

La cérémonie d’ouverture de la JNJ a été une occasion pour le président du Conseil national des jeunes, Moumouni Dialla, de dire « les souhaits des jeunes ». Dans un franc-parler, il a demandé à ce que les autorités travaillent à faire de la jeunesse le moteur du développement du Burkina Faso. « Depuis longtemps, on nous dit toujours que nous sommes l’avenir du pays. On nous le dit à 18 ans, à 20 ans et même à 40 ans. Nous pensons que ce discours est dépassé. Nous voulons être maintenant le présent. Si la jeunesse doit demeurer l’avenir, on n’atteindra pas les objectifs de développement », a-t-il lancé dans un tonnerre d’applaudissements.
Il a aussi demandé que l’instrumentalisation de la jeunesse cesse. « Nous ne voulons plus être instrumentalisés à des fins égoïstes. Nous demandons que cela cesse parce que nous voulons d’une jeunesse qui prend ses responsabilités et qui s’assume », a ajouté le président de la faîtière des jeunes.

La plateforme youthconneck lancée par le ministre de la Jeunesse.

Bousculer pour entrer dans les sphères de décision

La JNJ ne tient à la veille des élections couplées présidentielle-législatives du 22 novembre 2020. Pour le président du CNJ, c’est l’occasion trouvée pour la jeunesse de prendre sa place dans les instances de décision. « Toutes mes félicitations et mes encouragements aux camarades qui sont sur des listes électorales. C’est comme cela que nous allons changer les choses. Après les législatives, nous avons les municipales en 2021. J’exhorte les camarades à s’assumer en positionnant candidats dans les partis politiques. Il faut prendre des places au sein des sphères de décision pour qu’on puisse changer les choses », a-t-il martelé.

Moumouni Dialla, président du Conseil national des jeunes.

La journée a été animée par des communications, des échanges avec des « success stories » grâce aux financements octroyés par le ministère de la Jeunesse ou sur leurs propres initiatives afin de permettre aux participants de s’inspirer de leurs expériences. Le ministre de la Jeunesse et de la Promotion de l’emploi des jeunes a officiellement lancé la plateforme www.youthconneck.bf». Elle va offrir la possibilité à plus de 150 000 jeunes d’échanger entre eux autour de leurs projets et de discuter avec des exemples de réussite. « Nous avons prévu d’équiper toutes les communes de boosters capables de fournir la connexion à quarante jeunes à la fois », a indiqué Salifo Tiemtoré. Une révolution en marche pour la jeunesse.

-C’est par un clic que le ministre de la Jeunesse a officiellement lancé la plateforme youthconneck.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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