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Covid-19 au Burkina : Selon la Banque mondiale, 500 000 personnes pourraient sombrer dans l’extrême pauvreté d’ici à la fin de 2020

Publié le vendredi 2 octobre 2020 à 22h15min

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Covid-19 au Burkina : Selon la Banque mondiale, 500 000 personnes pourraient sombrer dans l’extrême pauvreté d’ici à la fin de 2020

La Banque mondiale au Burkina a organisé, le jeudi 1er octobre 2020, un atelier virtuel de dissémination des résultats de l’étude sur la situation de l’économie et de la pauvreté dans le contexte du Covid-19 au Burkina Faso. Selon cette étude, près de 500 000 personnes pourraient sombrer dans l’extrême pauvreté d’ici à la fin de 2020 suite à la crise du Covid-19, et ce nombre pourrait atteindre même le million d’ici la fin 2021.

Ce sont les résultats révélés par cette étude de juin 2020 de la Banque Mondiale, intitulée « Burkina Faso : Note sur la situation de l’économie et de la pauvreté au temps de la Covid-19 ». Dans le rapport de cette étude, la Banque mondiale indique que les entreprises burkinabè paient un lourd tribut du fait des mesures prises au deuxième trimestre 2020, et plus généralement du ralentissement économique. Les fermetures temporaires d’entreprises, la réduction des heures de travail, les mesures de confinement ont particulièrement touché le secteur des services, plus précisément la restauration, l’hôtellerie, le commerce et les transports.

De façon globale, la conférence, animée par les auteurs du rapport, annonce que le covid-19 impacte sérieusement le secteur fiscal du Burkina Faso. Ce qui aura pour conséquence d’augmenter le déficit budgétaire et la dette publique puisque l’Etat est amené consentir plus de dépenses alors que les recettes fiscales continuent de baisser du fait du ralentissement de l’activité économique. De surcroit, la double crise sécuritaire et humanitaire a tendance à réduire la disponibilité de main-d’œuvre dans certaines régions, ce qui affecte négativement la production, particulièrement dans les secteurs minier et agricole. Tous ces facteurs conjugués à la récession économique mondiale affectent négativement et durablement l’économie du Burkina Faso.

Un million de personnes d’ici fin 2021

Sur le plan de la pauvreté, le Covid-19 devrait également affecter sévèrement les ménages. Selon les premières estimations, environ 510 000 personnes pourraient sombrer dans l’extrême pauvreté d’ici à la fin de 2020 suite à la crise du Covid-19. « Pire, ce nombre pourrait atteindre 1 million d’ici à la fin 2021 » renchérissent les conférenciers. Selon eux, trois régions concentrent plus de 40% de la population pauvre.

Ce sont les régions du Nord, du Centre-nord et du Centre-ouest. Les conférenciers expliquent qu’à court et moyen terme, la plupart des ménages subiront des pertes directes de revenus en raison de licenciements, du ralentissement de l’activité économique, ou encore de la réduction des envois de fonds des migrants. La fermeture temporaire d’écoles risque de réduire les temps d’apprentissage et augmenter les taux d’abandon scolaire, en particulier chez les filles et les plus vulnérables, ce qui à long terme, fait craindre une dégradation de la dotation en capital humain.

Pour minimiser les effets négatifs de la pandémie de COVID-19 sur l’économie et la pauvreté, les auteurs du rapport préconisent de renforcer les systèmes de santé publique et de protection sociale, particulièrement pour le milieu rural. Ils rappellent également la nécessité de protéger les emplois, les micros, petites et moyennes entreprises, tout en veillant à la sécurité alimentaire. Par ailleurs, ils soulignent l’urgence de maintenir les services publics essentiels, notamment ceux du secteur de l’éducation.

L’étude propose de renforcer la productivité dans les secteurs agricole et des services ; la capacité de réponse et de résilience de l’Etat face aux crises ; et d’améliorer la transparence et la responsabilité budgétaires. Pour Daniel Pajank, économiste principal de la Banque mondiale, pour le Burkina Faso et co-animateur de la conférence, il faut entreprendre de profondes réformes, sur lesquelles les finances pourront s’adosser pour pouvoir atteindre l’effet escompté.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 2 octobre 2020 à 13:58, par kap En réponse à : Covid-19 au Burkina : Selon la Banque mondiale, 500 000 personnes pourraient sombrer dans l’extrême pauvreté d’ici à la fin de 2020

    Et que dire des effets pervers du terroriste qui sont pires que ceux du covi 19 ?

  • Le 2 octobre 2020 à 16:06, par paysannoir En réponse à : Covid-19 au Burkina : Selon la Banque mondiale, 500 000 personnes pourraient sombrer dans l’extrême pauvreté d’ici à la fin de 2020

    Comme ce sont vos calculs pour distraire les gens, OK.

  • Le 2 octobre 2020 à 16:57, par L’animiste En réponse à : Covid-19 au Burkina : Selon la Banque mondiale, 500 000 personnes pourraient sombrer dans l’extrême pauvreté d’ici à la fin de 2020

    Que les pays mieux armés que nous nous livrent les vraies armes pour que nous en finissions avec ces terroristes arabisants et obscurantistes qui croient qu’ils ont le monopole de la violence alors que ce sont des lâches qui assassinent des populations civiles, les empêchent de travailler la terre, d’élever des animaux pour vivre dignement. Dans le cas du Burkina, la pauvreté a un seul père, le terrorisme djihadiste. Oui, empêcher un enfant d’aller à l’école pour apprendre à travailler demain, connaître bien un métier et s’auto-suffire, c’est pire que le COVID qui peut être un mal passager, car l’ignorance est un mal à vie ! Au nom du même Dieu, le Burkina vaincra et les terroristes, le terrorisme et la pauvreté !

  • Le 2 octobre 2020 à 19:37, par Vérité indiscutable En réponse à : Covid-19 au Burkina : Selon la Banque mondiale, 500 000 personnes pourraient sombrer dans l’extrême pauvreté d’ici à la fin de 2020

    Du n’importe quoi littéralement.
    Quels ont été les mécanismes de cette estimation perverse ? Le Burkina Faso dans son ensemble n’est pas pauvre à cause des entreprises dans le pays. Il est pauvre à cause de la gabégie de quelques uns qui, au lieu de prendre en bonne et due forme les taxes chez les entrepreneurs, font deal avec eux pour se remplir les poches. Vos estimations basées sur la baisse de paiement des taxes est un mécanisme qui n’impacte que sur la fraude des dirigeants. Si donc la covid-19 diminue le pactole de ses Vampires de l’Etat, alors, on comprendra le bien fondé de lutter contre la corruption et surtout celui de mettre les ressources au service du Peuple.
    Finalement, ce n’est pas le voleur millénaire qui devient subitement pauvre en un an. Donc l’estimation est faussée parce que les estimations ne vont pas toucher le pauvre paysan du village mais le Directeur Général qui n’aura plus rien dans sa Caisse pour se pavaner dans des pays d’occident en compagnie de ses concubines.
    A bon entendeur, jouez ball à terre. Vous ne connaissez pas le Burkina Faso.

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