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Sécurité alimentaire et nutritionnelle : Bientôt une charte pour des interventions harmonisées sur le terrain

Publié le jeudi 1er octobre 2020 à 15h30min

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Sécurité alimentaire et nutritionnelle : Bientôt une charte pour des interventions harmonisées sur le terrain

Ce lundi 21 septembre 2020 s’est ouvert à Ouagadougou un atelier d’élaboration d’une charte pour les interventions en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle au Burkina Faso. Cette charte devrait à terme permettre d’avoir des interventions mieux coordonnées, cohérentes et harmonisées sur le terrain.

Au Burkina Faso, l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, qu’elle soit structurelle ou conjoncturelle touche plus d’un million de personnes. Pour faire face à cette situation et améliorer l’état nutritionnel de ces personnes vulnérables, l’Etat, mais aussi diverses Organisations de la société civile interviennent sur le terrain. Des interventions, qui bien que faites, en concertation avec le Conseil national de la sécurité alimentaire, laissent poindre quelques incohérences et manque de complémentarité entre les différents intervenants.

Une vue des participants

La Charte pour la coordination des interventions en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle qui sera élaborée au cours de cet atelier qui se tient du 21 au 25 septembre 2020, se veut donc la solution à ces interventions tous azimuts et sans cohérence parfois. « Pour permettre une meilleure synergie, un meilleur ciblage des personnes concernées et s’assurer que les appuis s’adressent de façon cohérente dans le cadre d’une politique globale, qui est la Politique nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle et dans le cadre aussi de la réponse par rapport aux personnes vulnérables, il est important d’avoir une charte. Cette charte, c’est une entente entre les différents partenaires sur comment répondre aux besoins des populations et assurer la sécurité alimentaire. Elle définira aussi comment agir ensemble de façon harmonieuse avec synergie, mais surtout avec efficacité pour permettre que ceux qui sont touchés puissent sortir de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle », a indiqué Dr Lamourdia Thiombiano, secrétaire général du ministère de l’Agriculture et des aménagements hydroagricoles.

Dr Lamourdia Thiombiano, SG du ministère en charge de l’Agriculture

Cette charte est élaborée avec le soutien technique d’Oxfam, du Programme alimentaire mondiale (PAM) et d’Action contre la faim (ACF) dans le cadre du Projet de renforcement des capacités du dispositif national à la préparation et à la réponse aux situations d’urgence dans les zones à risque au Burkina Faso (DiPECHO) qu’ils mettent en œuvre.

Eviter les doublons et mieux coordonner les interventions

Tout comme Dr Thiombiano, Sosthène Konaté, directeur-pays d’Oxfam et représentant le consortium Oxfam, PAM et ACF, estime que la charte va permettre de mieux coordonner les interventions sur le terrain. « Avec la multiplicité des différents clusters, je pense qu’il est bon de s’asseoir et de mieux nous coordonner pour plus de complémentarité, de synergie. C’est pourquoi justement l’idée d’élaborer une charte, un code de conduite qui va nous permettre de mieux coordonner les interventions, d’atteindre au mieux les cibles, d’éviter les doublons, de contribuer à ce que l’Etat puisse capitaliser les interventions des ONG sur le terrain », a-t-il laissé entendre.

Sosthène Konaté, directeur pays de Oxfam

Mais le plus important surtout, c’est de faire en sorte que ces interventions soient efficaces et seulement ponctuelles, comme l’a souligné le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et des aménagements hydroagricoles. « Cet appui ne doit pas être quelque chose d’éternel, de constant. L’objectif de ces appuis, c’est de permettre aux personnes de développer leur résilience et de sortir de cette période d’insécurité alimentaire. C’est pour cela, cette charte sera un document consensuel qui engage toutes les parties et sera aussi un outil de suivi et d’évaluation de l’efficacité des interventions et de leur impact sur le terrain », a indiqué Dr Thiombiano.

Photo de famille

En attendant donc, les participants ont cinq jours pour élaborer cette charte qui viendra sans doute renforcer la gouvernance en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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