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Gestion participative des forêts classées au Burkina : Le PGDD/REDD+ s’achève sur de bonnes notes

Publié le mardi 29 septembre 2020 à 23h51min

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Gestion participative des forêts classées au Burkina : Le PGDD/REDD+ s’achève sur de bonnes notes

Le Projet de gestion participative des forêts classées pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (PGDD/REDD+) s’achemine vers sa clôture. C’est pourquoi, les acteurs de sa mise en œuvre se sont réunis, ce mardi 29 septembre 2020 à Ouagadougou, pour valider le rapport de son achèvement afin de rendre publics les résultats engrangés par le projet. La cérémonie d’ouverture de cet atelier de validation du rapport d’achèvement du PGDD/REDD+ a été présidée par le secrétaire général par intérim du ministère de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, Joseph Youma.

Plus de 5 000 hectares de forêts régénérés, plus de 500 hectares de terres restaurées, 4 223 acteurs formés aux technologies de protection de l’environnement, 25 titulaires de master ainsi que deux thèses de doctorat produits sur les thématiques liées aux changements climatiques. Ce sont là quelques acquis engrangés dans la mise en œuvre du Projet de gestion participative des forêts classées pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (PGDD/REDD+). C’est du moins les chiffres qui ont été communiqués au cours de l’atelier de validation du rapport d’achèvement du PGDD/REDD+, tenu ce mardi 29 septembre 2020.

les acteurs du programme d’investissement forestier valident leur rapport d’achèvement du PGFC-REDD+

Lancé par le Programme d’investissement forestier (PIF) en 2014, pour une durée de six ans, le PGDD/REDD+ a concerné douze forêts classées et 800 villages répartis dans quatre régions du Burkina Faso. Il s’agit notamment des régions de l’Est, du Centre-Ouest, du Sud-Ouest et de la Boucle du Mouhoun.

Prenant la parole au cours de cet atelier, le secrétaire général par intérim du ministère en charge de l’Environnement, Joseph Youma, a rappelé que l’objectif global de ce projet était de contribuer à l’augmentation de la capacité de conservation de carbone des forêts classées du Burkina Faso et de la réduction de la pauvreté en milieu rural.

Joseph Youma, SG par intérim du ministère en charge du changement climatique

Un projet qui, dit-il, après six ans et neuf mois d’exécution, arrive à terme le 30 septembre 2020 avec un taux d’avancement global de 93,39% pour un décaissement de 93,65%. Cette performance place le PGDD/REDD+ dans la catégorie des projets excellents à la clôture, malgré les nombreuses difficultés de démarrage qui ont failli entraîner son annulation.

Revenant sur les résultats engrangés, le coordonnateur national du PIF, Jean Bosco So, a déclaré que ces chiffres ont été atteints grâce à la mise en place d’une approche participative et inclusive à travers une intégration des populations locales dans la gestion des forêts et des infrastructures.

Des approches innovantes de gestion durable des forêts

En sus des résultats satisfaisants engrangés dans l’exécution du PGDD/REDD+, le SG intérimaire a souligné que plusieurs approches innovantes ont été expérimentées dans la gestion durable des forêts. Ces approches sont, entre autres, les mises en défense pour la régénération des forêts, le développement de l’apiculture moderne, la réalisation d’infrastructures socio-économiques au profit des communautés riveraines et la mise en place d’un fonds d’aménagement forestier approvisionné à partir des activités développées autour des forêts. Tout en félicitant les acteurs pour les résultats appréciables obtenus, Joseph Youma a noté que ces résultats permettront au Burkina Faso d’honorer ses engagements vis-à-vis de la communauté internationale.

Jean Bosco So, Coordonnateur du programme d’investissement forestier

Malgré ces acquis satisfaisants, précise le SG intérimaire, le projet laisse un passif d’activités inachevées d’une valeur d’environ 60 millions de F CFA qui doivent être transférés à l’Etat pour achèvement sur fonds de la contrepartie nationale.
La réalisation du PGDD/REDD+ a été financée par la Banque africaine de développement (BAD) à hauteur de 12,656 millions de dollars US soit plus de 7 milliards de Fcfa, et c’est le Burkina Faso qui a été le premier pays sahélien bénéficiaire de ce projet.

Sarah Kaboré (stagiaire)
Yvette Zongo
Lefaso.net

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