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Autoroute Ouagadougou-Yamoussoukro : Le rapport d’avant-projet du tronçon Bobo-Dioulasso - Frontière Côte d’Ivoire présenté aux acteurs

Publié le mercredi 16 septembre 2020 à 21h00min

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Autoroute Ouagadougou-Yamoussoukro : Le rapport d’avant-projet du tronçon Bobo-Dioulasso - Frontière Côte d’Ivoire présenté aux acteurs

Le ministère des Infrastructures, à travers l’Agence des travaux d’infrastructures du Burkina (Agetib), a organisé, ce mercredi 16 septembre 2020 à Banfora, dans la région des Cascades, l’atelier de restitution du rapport d’avant-projet sommaire des « études techniques, économiques, d’impact environnemental et social, de mise en concession de l’autoroute Ouagadougou-Yamoussoukro, tronçon Bobo-Dioulasso/Frontière Côte d’Ivoire (CU7b) longue d’environ 200 kilomètres ».

La séance de restitution du rapport d’avant-projet sommaire constitue la seconde phase des études et intervient après la validation de l’étude préliminaire tenue le 9 juillet 2019 à Bobo-Dioulasso. Elle constitue la deuxième d’une série d’ateliers qui interviennent au fur et à mesure de l’avancement de la mission des consultants avec la contribution des acteurs de la zone d’influence du projet.

Cet atelier va permettre ainsi aux consultants, d’une part, de restituer aux participants les différentes options d’aménagements développées, de vérifier la prise en compte des observations et amendements formulées lors de l’étude préliminaire ainsi que le recueil des observations de toutes les parties intéressées et, d’autre part, permettre aux participants de se prononcer sur la recevabilité des livrables de cette seconde phase.

Les participants à l’atelier de restitution.

A en croire le gouverneur de la région des Cascades, Joséphine Apiou/Kaboré, la construction de l’autoroute Ouagadougou-Yamoussoukro est un projet d’intégration sous-régionale. Il s’inscrit dans la facilitation du transport sur les principaux corridors communautaires et est un vœu très cher aux chefs d’Etat burkinabè et ivoirien. Les objectifs et effets attendus de ce projet autoroutier sont entre autres, sur le plan national, le développement de l’économie locale et nationale par les facilités qui vont naître et permettre, de ce fait, une dynamisation des échanges commerciaux dans la zone du projet.

Des experts et techniciens présents à la rencontre.

Sur le plan sous-régional, le projets’inscrivant dans le cadre du Programme d’action communautaire des infrastructures et transports routiers (PACITR) de l’UEMOA, le projet vise à améliorer la compétitivité des économies des Etats de l’Union et de la sous-région (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Togo, Bénin) en rendant les échanges interrégionaux plus fluides grâce à la mise à disposition de voies autoroutières rapides et garantissant une baisse considérable du temps de parcours et des coûts de transport. Ce projet va permettre aussi la stimulation des activités économiques, le développement du commerce intra-africain par la libre circulation des personnes et des biens.

Le dernier maillon manquant

Sur fonds propre, le gouvernement burkinabè a assuré le financement des études de faisabilité d’environ 333 km du tronçon autoroutier entre Ouagadougou et Bobo-Dioulasso et est en négociation avec des partenaires pour le démarrage des travaux de la première section entre Ouagadougou-Koudougou. A ce jour, le dernier tronçon sur le territoire burkinabè (Bobo-Dioulasso/Frontière Côte d’Ivoire) connaît, depuis le 14 janvier 2019, la mise en œuvre « des études techniques, économiques, d’impact environnemental et social, de mise en concession long d’environ 200 kilomètres ». Ces études, d’un montant de 1 291 500 000 F CFA, sont entièrement financées par la commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Le directeur général de l’Agetib, Mathieu Lompo.

Placé sous la maîtrise d’ouvrage déléguée de l’Agetib, la mise en œuvre de ces études a été confiée au groupement de bureaux d’études AIC PROGETTI/ACE, avec pour mission de proposer un aménagement autoroutier entre Bobo-Dioulasso et la frontière ivoirienne, en harmonie avec les tronçons autoroutiers Ouagadougou - Bobo-Dioulasso et Yamoussoukro-Bouaké-Frontière du Burkina Faso. « Ce présent atelier va permettre aux consultants de restituer l’ensemble des investigations menées sur le terrain. Les techniciens pourront ensuite apprécier le rapport et faire des observations afin de pouvoir permettre l’élaboration de l’avant-projet détaillé. Ce travail constitue le dernier maillon manquant des données techniques, économiques pour permettre à l’Etat burkinabè de pouvoir avancer dans ce projet », a indiqué le directeur général de l’Agetib, Mathieu Lompo.

Analyses sans complaisance

Ce panel a regroupé d’éminents experts et techniciens concernés directement ou indirectement par lesdites études. Le gouverneur de la région des Cascades, Joséphine Apiou/Kaboré, a saisi cette occasion pour féliciter le consultant qui a été sélectionné et l’inviter à assurer la suite de l’exécution des études dans les règles de l’art, et dans les délais prescrits. Elle a par ailleurs exprimé sa gratitude à la commission de l’UEMOA, aux gouvernements du Burkina Faso et de la République de Côte d’Ivoire. Cependant, elle reste convaincue « qu’aucun développement ne peut se faire sans l’accroissement des infrastructures routières ».

Le point focal du projet au niveau de la Côte d’Ivoire, Lacina Diomandé.

Elle a invité tous les acteurs à saisir cette opportunité pour apporter leur contribution pour un bon déroulement du projet. « Cet atelier vient réaffirmer la ferme volonté de nos autorités de faire de ce projet d’autoroute une réalité pour le grand bonheur des populations. J’invite les participants à se prononcer sur la recevabilité du rapport d’avant-projet sommaire après analyses minutieuses des propositions d’aménagement et ce, sans complaisance aucune », a laissé entendre Joséphine Apiou/Kaboré.

Selon le point focal du projet au niveau de la Côte d’Ivoire, Lacina Diomandé, il a affirmé que les travaux ont déjà commencé sur l’axe Yamoussoukro-Tiébissou et Tiébissou-Bouaké. « Le taux d’exécution des travaux sur l’axe Yamoussoukro-Tiébissou est de 60%. C’est la Banque islamique de développement qui finance les travaux. De Tiébissou à Bouaké, les travaux ont commencé dans un partenariat public-privé et c’est une structure chinoise qui est en charge des financements avec un taux d’exécution de 40% », a-t-il souligné. Avant de conclure : « De Bouaké à la frontière du Burkina, nous sommes dans la phase d’études, au stade avant-projet sommaire avant de passer à l’avant-projet détaillé ».

Romuald Dofini
Lefaso.net

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