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Changements climatiques : L’ONG SNV veut améliorer la résilience des agriculteurs et éleveurs

Publié le mardi 15 septembre 2020 à 12h09min

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Changements climatiques : L’ONG SNV veut améliorer la résilience des agriculteurs et éleveurs

L’Organisation néerlandaise de développement au Burkina Faso (SNV) veut contribuer à améliorer la résilience des agriculteurs et éleveurs de huit régions du pays, face aux changements climatiques par l’utilisation de la téléphonie mobile. Elle a ainsi lancé le projet MODHEM+ qui est à sa seconde phase depuis janvier 2020. Afin de prendre en compte l’équité dans la mise en œuvre de ce projet, l’ONG a réalisé une étude genre sur le terrain. Un atelier a été organisé, le lundi 14 septembre 2020, pour la validation du document provisoire de la stratégie genre de ce projet.

MODHEM+ est un sigle anglais qui signifie projet d’amélioration de la mobilité du bétail et des revenus des agropasteurs par l’utilisation de la téléphonie mobile et de l’imagerie satellitaire. Selon le directeur adjoint de SNV, Mahamadou Badiel, le projet vise à travers un centre d’appel dénommé GARBAL exploité par Orange Burkina, à fournir des informations utiles aux agriculteurs et aux éleveurs, notamment transhumants. Ceci pour une prise de décisions éclairées afin d’améliorer leur prévisibilité, dans un contexte de raréfaction des ressources naturelles et de changements climatiques.

Participants

« Après une première phase réalisée avec succès (2016-2019) sous financement de l’Agence spatiale néerlandaise (NSO) sur 7 régions, cette nouvelle phase (2020-2023) qui élargie le paquet d’offre informatif aux produits financiers digitaux, s’étendra progressivement à 3 autres régions du Burkina Faso » a informé le directeur adjoint de SNV.

Badiel Mahamadou, directeur adjoint de SNV

Avant l’entrée en vigueur du projet, une étude genre a été élaborée. Elle a procédé à un diagnostic genre sur les régions d’interventions du projet. Ce sont les conclusions de ce travail préalable qui sont discutés au cours de l’atelier. L’objectif étant de proposer des stratégies pour accroitre l’utilisation du service informatif GARBAL développé dans le cadre du projet MODHEM+. Ce service informatif GARBAL a été lancé en juin 2019, à six mois de la clôture de la première phase du projet MODHEM+.

Présentation du projet MODHEM

Plus de 40 000 utilisateurs en 6 mois pour le centre GARBAL

Zidwouemba Honoré, chargé du projet MODHEM à SNV, informe qu’il y a une utilisation accrue de ce service. « Au niveau du centre d’appel de Orange, nous avons régulièrement plus de 100 appels par jour et en 6 mois du lancement du centre d’appel, il y avait plus de 40 645 appels » a-t-il détaillé. Il ajoute que c’est une valeur ajoutée étant entendu que l’évaluation finale du projet a montré que pour les agriculteurs, tous ceux qui utilisent le service ont vu leur exploitation agricole améliorée. Pour les éleveurs également la mortalité s’est réduite considérablement lors des transhumances, parce que les pasteurs avaient maintenant une visibilité sur leur mouvement.

Honoré Zidwouemba, chargé du projet MODHEM à SNV

Issaka Kanazoé est chargé du projet MODHEM+ à Orange Burkina. Selon lui, les informations disponibles du service GARBAL, sont les informations sur la biomasse, les techniques d’agriculture, etc. Il ajoute que les téléconseillers sont des techniciens d’agriculture, des ingénieurs formés pour pouvoir traduire les infos de la plateforme dans les différentes langues.

Issaka Kanazoé, chargé du projet MODHEM à Orange Burkina

Le projet MODHEM+ est financé par le ministère néerlandais des Affaires étrangères pour un coût d’environ 4 millions d’euros soit plus de 2 milliards 623 millions de Fcfa. Sa mise en œuvre vise les éleveurs, les agriculteurs et les agropasteurs des régions des Cascades, Hauts Bassins, Boucle du Mouhoun, Centre-Ouest, Nord, Est, Sahel et Centre-Nord et va progressivement s’étendre aux régions du Sud-Ouest, Centre-Sud et Centre-Est. Le projet prévoit d’ici 2023, augmenter de 15% l’accès aux conseils, intrants et ressources financières de 450 000 éleveurs, pasteurs et agriculteurs dont 30% de femmes et de 10% leurs revenus.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

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