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Commercialisation primaire du coton : les acteurs se concertent

Publié le vendredi 30 septembre 2005 à 06h56min

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La Société des fibres et textiles du Burkina (Sofitex) a organisé du 20 au 23 septembre dernier à Bobo-Dioulasso un atelier interne sur la commercialisation primaire du coton graine. Cette rencontre qui a regroupé tous les acteurs de la filière était présidée par le directeur général de la société, monsieur Tiendrébéogo Tiraogo Célestin (TTC).

Ils étaient environ deux cents participants à prendre part à cet atelier initié par la Direction générale de la Sofitex et qui avait pour ambition de mettre les principaux acteurs de la filière face à face pour des échanges francs et directs en vue d’une amélioration des prestations de services. Outre les producteurs qui étaient au premier rang de cet atelier à travers l’UNPCB (Union nationale des producteurs de coton), on notait également la présence des cadres de la Sofitex ainsi que des partenaires financiers (BACB, Réseau des caisses populaires).

A l’ouverture des travaux, le directeur du Développement de la production cotonnière, monsieur Georges Yaméogo, se réjouissait déjà de cette forte mobilisation qui traduit, selon lui, toute l’importance de cette rencontre qui était en gestation depuis plus d’un an. Et comme on le sait, la commercialisation primaire du coton constitue une phase décisive aussi bien pour les producteurs que pour les différents partenaires.

Elle a été marquée ces dernières années par de nombreuses actions qui ont eu un impact sur l’implication et la professionnalisation des producteurs, sur l’amélioration de la qualité du coton graine, la transparence dans le conditionnement, sur le transport, la qualité du paiement et sur les taux des crédits. Malgré ces notes de satisfecit, des difficultés d’ordre organisationnel et opérationnel subsistent encore, a dit le directeur général de la société.

Cet atelier devrait alors permettre d’établir un diagnostic sans complaisance de la commercialisation primaire, et de proposer des solutions idoines susceptibles d’améliorer de manière globale, toutes les composantes de la commercialisation primaire. Les échanges au cours de cet atelier ont essentiellement porté sur l’amélioration de la qualité du coton graine, l’amélioration des prestations de la Sofitex et enfin, l’organisation et le fonctionnement des structures chargées des opérations de commercialisation.

Maintenir haut le flambeau

Les recommandations et autres décisions issues de cette rencontre auront, à n’en pas douter, un impact sur la campagne 2005-2006 prévue pour démarrer le 20 octobre prochain. Surtout que le directeur général de la Sofitex invite désormais les cotonculteurs à tenir compte des consignes même celles qui sont issues au cours de ce séminaire.

Toujours est-il qu’au terme de leurs travaux, les participants à l’atelier de Bobo ont adopté une recommandation sur l’élaboration d’un guide de commercialisation et un audit interne sur le pont bascule et son attachement directionnel. Avec l’organisation d’un tel forum, la Sofitex entend toujours démontrer sa volonté à faire chaque jour un peu plus tant dans l’amélioration de ses prestations de services que dans l’intensification de la production.

Toute chose qui aura permis aujourd’hui à la Sofitex d’occuper, selon Célestin Tiendrébéogo, le premier rang des pays producteurs de coton d’Afrique de l’Ouest avec plus de 600 000 tonnes de coton graine. Cette performance qui est une première dans l’histoire de la culture cotonnière burkinabé est due selon lui à l’amélioration qualitative des actions et opérations de la filière menée en amont et en Aval depuis le plan de relance mis en œuvre en 1996.

Il faudra alors travailler désormais à consolider les acquis et pour cette nouvelle campagne qui va démarrer dans quelques jours, le directeur général de la société des fibres et textiles du Burkina invite les producteurs à savoir maintenir haut le flambeau et à ne pas dormir sur leurs lauriers.

Jonas A. Kaboré


La rencontre interne sur la commercialisation primaire organisée par la Sofitex a mobilisé aussi bien les acteurs de la filière que les chercheurs de Burkina Diotech Association (BBA). Cette structure, qui a vu le jour seulement en février 2004, s’est fixée plusieurs objectifs dont la sensibilisation et l’information de la population sur les OGM (Organismes génétiquement modifiés) et la biosécurité.

C’est dans ce cadre que BBA était présent à Bobo où elle a eu des échanges avec les producteurs afin de les aider à mieux comprendre les mutations intervenus dans le monde par l’introduction de la biotechnologie.

Cette conférence qui a connu la participation du professeur Alassane Séré, qui est aussi le président du bureau exécutif du BBA, aura permis aux participants de mieux cerner les contours des biotechnologies qui ont aujourd’hui intégré les progrès de plusieurs disciplines scientifiques et se déclinent en une multitude de procédés, d’outils et d’applications dans l’agriculture, l’élevage, l’environnement, la santé et la bioinformatique.

Nul doute que les informations distillées au cours de cette conférence seront d’un apport très appréciable pour nos producteurs qui sont les premiers concernés par les biotechnologies et qui logiquement doivent être les mieux imprégnés sur cette nouvelle forme de culture trangénique.

J. A. K
L’Observateur Paalga

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