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IIes universités africaines de la communication de Ouagadougou : La diversité culturelle au menu

Publié le vendredi 30 septembre 2005 à 06h52min

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La deuxième édition des Universités africaines de la communication (UACO) a lieu à Ouagadougou du 29 septembre au 1er octobre 2005. Les travaux ont débuté, jeudi dernier à l’hôtel Sofitel Ouaga-2000 sous le thème : « Médias francophones et mondialisation : quelles stratégies pour la sauvegarde de la diversité culturelle ».

« Médias francophones et mondialisation : quelles stratégies pour la sauvegarde de la diversité culturelle ? », tel est le thème sur lequel vont plancher pendant trois jours, les participants venus d’Europe et d’Afrique et qui prennent part à la 2eme édition des Universités africaines de la communication de Ouagadougou (UACO). Les participants sont, pour la plupart des hommes de médias, des étudiants, des professeurs d’université.

Les travaux se dérouleront sous forme de panel autour des sous-thèmes suivants : « Médias, éthique, déontologie et nouveaux enjeux » ; « Le cinéma et le théâtre comme vecteurs de la diversité culturelle » « Médias de service public et la convention sur la diversité culturelle », enfin « Internet, nouveaux médias et diversité culturelle ». Cette institution est fortement représentée au haut niveau par le président international de l’Union de la presse francophone (UPF), Hervé Bourges et le président de l’Alliance francophone, Jean R. Guion.

En s’exprimant sur le thème central, M. Guion a relevé que le problème de la conjugaison des règles littérales et de la diversité culturelle s’est posé des l’avènement du nouvel ordre mondial.

Pour lui, la diversité culturelle est fondée sur des modes de pensée, de création mais aussi de l’expression la plus achevée de la liberté. Mélange donc d’aspects économiques, commerciaux et culturels, la diversité culturelle dans le contexte de la mondialisation impose des défis auxquels il convient de répondre « à côté de la dimension identitaire, de l’espace de mémoire et de diversité que représente la culture. Il s’agit de prendre en considération l’importance de l’activité culturelle en tant qu’élément moteur de la croissance et du développement ; une prise de conscience qu’il faut prendre à l’endroit des médias », a précisé Jean R. Guion.

Pour ce faire, il a appelé à la mise en place d’activités concrètes pour promouvoir davantage la diversité culturelle dans les médias en encourageant le développement de petites et moyennes entreprises culturelles et de presse dans les pays en développement, en les aidant à consolider leurs capacités, à trouver des opportunités de distribution de leurs produits, de leurs services et à accéder aux marchés étrangers. M. Jean R. Guion a également noté que l’artiste et le journaliste ont besoin d’être soutenus dans leurs déplacements qui sont des moyens de se faire connaître, d’accéder à l’information, de la restituer.

Il a même émis l’idée de la mise en place d’un visa francophone. Vecteurs de la diversité culturelle, les médias le sont.

A travers donc, les UACO, il s’agira de définir les meilleures stratégies pour la sauvegarde de la diversité culturelle donc, de la place même des médias. En d’autres termes, « comment promouvoir, harmoniser, accélérer ou consolider le développement des médias de l’espace francophone pour porter ensemble ses valeurs dans le dialogue des civilisations et des cultures ? ». Tel, est selon le président des UACO, M. Luc Adolphe Tiao, l’axe de réflexion. « Il nous faut, dans un élan de solidarité dicté par une communauté de destin, mener la réflexion pour lever les dernières entraves, non seulement au développement des supports de la culture dans l’espace francophone, mais aussi et surtout ,affirmer et traduire, à armes égales avec les autres peuples, ses spécificités dans ce dialogue planétaire des peuples » a préconisé M. Tiao.

Pour cela, il convient déjà pour les médias francophones de ne pas cantonner leur développement à l’espace francophone mais d’envisager des partenariats entre les médias des espaces hispanophones et lusophones qui ressemblent à eux trois, 77 Etats, et 1,2 milliard de personnes.

Ismaël BICABA (bicabai@yahoo.fr)
Sidwaya

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