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3e édition du Prix Mariam Lamizana : Quand le Covid-19 inspire un prix spécial

Publié le samedi 5 septembre 2020 à 12h30min

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3e  édition du Prix Mariam Lamizana : Quand le Covid-19 inspire un prix spécial

A travers un déjeuner de presse, le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) et ses partenaires ont échangé, le vendredi 4 septembre 2020, avec les journalistes au sujet de la 3e édition du Prix Mariam Lamizana. Au regard du contexte sanitaire, la présente édition voit l’introduction d’une catégorie spéciale Covid-19 pour montrer l’impact de la maladie sur les mutilations génitales féminines au Burkina Faso.

Institué en 2017, le Prix Mariam Lamizana vise à promouvoir l’élimination des Mutilations génitales féminines (MGF). L’édition 2020 présente une particularité, celle du prix spécial Covid-19. Il sera décerné à la production qui aura réussi à montrer l’impact du Covid-19 sur la pratique des MGF au Burkina Faso. Selon Mariam Lamizana, présidente de l’ONG Voix des Femmes, l’introduction de ce prix se justifie par le fait que le Covid-19 et la situation sécuritaire sont des facteurs qui peuvent handicaper les actions de lutte et impacter les acquis.

Les hommes et femmes de média ont répondu à l’appel de l’UNFPA.

Une lutte de longue haleine

L’excision étant la forme de MGF la plus pratiquée au Burkina Faso, le pays est activement engagé dans la lutte contre cette pratique. Sur le continent africain, le Burkina est classé premier dans la lutte contre l’excision. Ainsi, ces dernières années, beaucoup d’actions ont été entreprises au niveau des autorités gouvernementales, des leaders sociaux et autres acteurs, en vue de renforcer la lutte. Ces actions ont permis, selon Albert Sawadogo, le représentant du Secrétariat permanent du Comité national de lutte contre la pratique de l’excision au ministère de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire, d’enregistrer une avancée significative, car le taux de prévalence de l’excision est passé de 13% en 2010 à 11% en 2015 pour les filles de 0 à 14 ans.

Cependant, des efforts restent à faire dans la mesure où il existe toujours des foyers de résistance dans certaines régions du pays. A savoir la région des Cascades, de la Boucle du Mouhoun et du Sahel.

Mariam Lamizana, présidente de l’ONG « Voix des Femmes »

Mettre fin aux MGF d’ici 2030

A ce sujet, le représentant résident du Fonds des Nations unies pour la population, (UNFPA), Auguste Kpognon, a assuré qu’avec ses partenaires, ils sont « résolument engagés à mettre fin aux violences basées sur le genre d’ici 2030 ».

Et cela nécessite le renforcement des initiatives dynamiques impliquant les populations mais aussi les acteurs du monde des médias dont le rôle est d’une importance capitale pour influencer les perceptions et les mentalités. De ce fait, les journalistes sont invités à user de leurs plumes et micros pour contribuer à la lutte contre la pratique des MGF.

Les différentes catégories concernées par cette édition sont la presse écrite, la radio, la télévision et la presse en ligne.


Judith SANOU
Lefaso.net

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