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Simon Compaoré rencontre la presse : Le SG de Sig-Noghin remis à son ministère

Publié le mercredi 28 septembre 2005 à 08h18min

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Le maire de la ville de Ougadougou, Simon Compaoré, a rencontré, mardi 27 septembre 2005 dans la matinée, les journalistes. Au menu de cette rencontre, des informations relatives à l’affaire des vivres des handicapés de Sig-Noghin, à la réhabilitation du marché central Rood Woko, au Projet d’aménagement des quartiers périphériques de la ville.

« Bonjour Messieurs les journalistes. Je tiens à vous préciser tout de suite que c’est juste un petit point pour vous donner quelques informations par rapport à la vie de la commune. Ce n’est pas une conférence de presse... ». C’est par ces propos que le bourgmestre de la ville de Ouagadougou a débuté ce « petit point de presse » qui n’a regroupé que deux organes de la presse écrite (Sidwaya et l’Observateur paalga) et la radio rurale. Il est tout de suite entré dans le vif du sujet en abordant le premier point de la rencontre qui en comportait trois.

Simon Compaoré s’est voulu catégorique sur ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire des vivres des handicapés de l’arrondissement de Sig-Noghin. « Il n’y a pas eu de vol de vivres à Sign-Noghin. Ces vivres ont tout simplement été donnés à des personnes à qui ils n’étaient pas destinés. Un journal de la place a écrit ce matin que j’ai dit qu’une enquête allait être menée et que cette enquête n’a pas eu lieu. J’ai effectivement dit cela lors de la cérémonie de remise des motos à la police municipale. Mais à la fin de la cérémonie, j’ai immédiatement appelé le maire de l’arrondissement qui m’a fait le point. J’ai donné des instructions pour que les 4 sacs de riz soient restitués avant midi, ce jour-là. Cela a été fait et les handicapés sont entrés en possession de leur dû... », a martelé le maire. Certains se demandent pourquoi les coupables n’ont pas été jetés en prison alors que dans la province de l’Oudalan, d’autres personnes ont été arrêtées et mises en prison pour le même motif.

Pour Simon Compaoré, l’affaire des vivres de Sig-Noghin ne doit pas être confondue à celle de Gorom-Gorom dans l’Oudalan. « A Gorom ce sont des centaines de sacs qui ont été détournées par les auteurs à leurs propres profits... », précise le maire.

Pour bon nombre de personnes, le secrétaire général de l’arrondissement de Sig-Noghin a été remis à son ministère d’origine suite à cette affaire parce qu’ impliqué. « Le secrétaire général a été remis à son ministère pour un autre motif que ce problème de vivres. Ce monsieur avait trop de problèmes avec la gent féminine. Plusieurs femmes se sont plaintes au maire du comportement pas du tout honorable du secrétaire général envers elles...Comme il ne peut »...

Des propos à peine voilés qui laissent entrevoir que le secrétaire général est coupable de harcèlement sexuel : « Je ne peux pas vous dire crûment les choses au risque d’être grossier. Vous êtes des hommes... Vous comprenez donc ce que je veux dire... Il a donc été remis à son ministère et cela n’a rien à voir avec l’histoire des vivres... ». Le maire de l’arrondissement, Pascal Ouédraogo, confirmera les propos du maire de la commune. Pour Simon Compaoré, « ceux qui parlent de règlement de comptes se trompent ».

Des règlements de comptes avec qui ? J’ai plutôt des comptes à régler avec le choléra qui sévit dans la ville de Ouagadougou, avec les problèmes d’assainissement qui se posent mais surtout pas avec quelqu’un... », soutient-il. La réhabilitation de Rood Woko a également été évoquée au cours de cette rencontre. Selon Simon Compaoré, des personnes de mauvaise foi tiennent des propos mensongers pour semer le doute sur la réhabilitation effective du marché central de Ouagadougou.

Le deuxième adjoint au maire, Christophe Ilboudo, chargé du suivi du dossier et le directeur des services techniques de la commune, Barthélémy Toé, également chargé du suivi de ce dossier, présents à la rencontre, ont exposé aux journalistes, l’état d’avancement de cette réhabilitation qui, pour le maire, ne souffre le doute. Un cabinet conseil, en l’occurrence le G8, a été recruté par l’Agence française de développement (AFD), partenaire financier de cette réhabilitation, pour accompagner la commune. Une étude de faisabilité a été réalisée. Dans ce sens, tous les acteurs ont été approchés pour présenter l’état d’avancement de l’étude. Une mission de l’AFD séjournera du 6 au 11 octobre 2005 à Ouagadougou.

Aménagement des quartiers périphériques

Cette mission aura pour objectifs, de dégager et de proposer à la validation par les différents partenaires, les options de réhabilitation les plus adéquates du marché de concert avec les associations et représentants des commerçants. Elle devra également examiner et valider les schémas financiers et institutionnels de la réhabilitation. Le dossier va être soumis au conseil de surveillance de l’AFD en même temps que le dossier du projet d’aménagement des quartiers périphériques de la ville de Ouagadougou.

L’aménagement des quartiers périphériques a été l’un des trois points de la rencontre. Simon Compaoré a, en effet, présenté aux journalistes le projet d’aménagement des quartiers excentrés de la ville.

Le projet qui va coûter 6 milliards de francs CFA va concerner la réalisation de plusieurs voies dans les quatre arrondissements (Bogodogo, Boulmiougou, Nongr-Massom, Sig-Noghin). « Certaines voies seront bitumées, d’autres chargées. Des voies secondaires vont être tracées. L’assainissement sera également pris en compte dans ce projet.

Ceux qui croient que nous nous intéressons uniquement qu’au centre-ville se trompent. Ce projet est la preuve que nous pensons aussi à l’amélioration des conditions de vie dans les quartiers périphériques... », affirme le maire. A ce propos, une mission d’évaluation et de validation des options du projet va également séjourner du 4 au 11 octobre 2005 à Ouagadougou en vue de présenter le dossier au conseil de surveillance de l’AFD. Suite à la décision prochaine qui devra être prise au conseil de surveillance à Paris, le projet passera à la phase opérationnelle d’ici à la fin de l’année 2005.

Etienne NASSA (paratena@yahoo.fr)
Alassane NEYA (stagiaire)

Sidwaya

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