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Portraits de francophones : M. Lassina Zerbo

Publié le mercredi 5 août 2020 à 22h30min

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Portraits de francophones : M. Lassina Zerbo

L’année 2020 marque le cinquantenaire de la Francophonie, dont l’un des principaux objectifs est la promotion et la défense de la langue française et du multilinguisme, qui est un élément essentiel du système multilatéral. Découvrez ci-dessous le portrait du Dr. Lassina Zerbo, secrétaire exécutif de l’OTICE ; portrait réalisé par l’Ambassade de France à Vienne.

Quel rôle l’apprentissage et la maîtrise du français a-t-elle joué dans votre parcours professionnel ? Et sur le plan personnel ?

Plus qu’une langue, le français est le symbole d’une communauté de valeurs ouverte vers le monde. Etre francophone, c’est aussi embrasser les valeurs universelles que sont la liberté et l’égalité ; c’est également faire le choix d’appartenir à cette communauté de valeurs qui dépasse toute réalité géographique.

Je fais partie de ceux-là qui assument, comme le grand poète algérien, Kateb Yacine, que le français est leur « butin de guerre ». Mais je dirais un butin de guerre au service de la paix, de l’Humanité ; un butin de guerre avec lequel nous construisons les ponts entre les peuples. Je me considère comme un actionnaire – dans le sens noble du terme – de la langue française.

En quoi la connaissance du français (ou d’une autre langue officielle des Nations Unies) est-elle un atout pour faire carrière dans le système multilatéral ?

La connaissance des langues officielles (plus particulièrement du français et de l’anglais, les deux langues de travail du Système des Nations Unies) reste un atout de taille pour faire carrière dans la fonction publique internationale parce qu’elles peuvent constituer des prérequis pour de nombreux postes à pourvoir, tout en constituant un avantage certain dans les échanges avec les Etats Membres.
Contrairement au système de Westphalie, le multilatéralisme est né de l’idée d’une sécurité collective. Dans cette architecture, les langues officielles des Nations Unies sont toutes partenaires et contribuent à forger les consensus les plus larges possibles. Leur maitrise constitue une grande richesse parce que chacune d’entre elles est un pont vers d’autres cultures, d’autres façons de penser le monde.

Le multilinguisme vous semble-t-il utile au bon déroulement de votre travail ? Et dans la vie de tous les jours ?

Le multilinguisme est une valeur fondamentale des Nations unies parce qu’il permet de trouver des solutions transversales dans la globalité. Son non-respect est de nature à entacher la qualité du dialogue et de la coopération, qui sont à la base du multilatéralisme prôné par les Nations Unies. J’attache donc une importance capitale à la promotion et au renforcement du multilinguisme parce qu’il est garant de démocratie internationale, d’équité, de transparence et d’efficacité. Dans la vie de tous les jours, même s’il ne s’agit pas de voir la langue comme un objectif en soi, elle constitue néanmoins un outil privilégié de découverte et de connaissance de l’autre ; de véhiculer une pensée et un regard particulier sur le monde, vers l’autre. En plus d’offrir cette grille de lecture bien particulière, s’exprimer dans la langue de l’autre nous accorde très souvent une sorte de prime : une présomption favorable de la part de notre vis-à-vis.

Sur quel plan estimez-vous que la Francophonie devrait s’impliquer davantage ? Pour quelles raisons ?

La Francophonie est plus qu’une organisation. Elle est porteuse de valeurs universelles telles que la défense des droits humains, la promotion de la paix et de la démocratie ainsi que le dialogue entre des peuples dans l’égalité et la dignité. Sous ce rapport, elle a un rôle clé à jouer dans la consolidation d’une gouvernance mondiale vertueuse.

Je reste convaincu que la Francophonie peut et doit jouer une importante partition dans la consolidation de la gouvernance mondiale, notamment la gestion de l’indivis mondial. Cela se sent déjà dans l’adoption de positions francophones communes sur les questions pressantes à l’ordre du jour des Organisations internationales. Je pense par exemple au développement durable et en particulier aux enjeux environnementaux, mais également à la science et à la technologie. Mais, au-delà des pays francophones, il faut nouer des partenariats féconds avec tous les acteurs qui partagent la même vision que la Francophonie (pays ou groupes de pays non francophones, regroupements de parlements, société civile, média, etc.).

Finalement, il me semble nécessaire d’aller vers une opérationnalisation plus accrue du rôle politique de la Francophonie, notamment dans le domaine du renforcement de la paix et de la sécurité internationale. Il va de soi que ce rôle devrait être complémentaire à celui des organisations et arrangements internationaux et régionaux déjà en vigueur. Par exemple, il pourrait être envisagé de donner plus de moyens aux représentations de la Francophonie auprès des Organisations internationales ainsi qu’aux Envoyés spéciaux. Il pourrait même y avoir des Envoyés ou Représentants spéciaux pour des questions spécifiques. Pourquoi pas un envoyé spécial pour la promotion de l’entrée en vigueur du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE).

Si vous étiez Secrétaire général(e) de l’OIF, quelles mesures adopteriez-vous afin de renforcer l’usage du français et du multilinguisme dans les organisations internationales ?

Je suppose que l’actuelle secrétaire générale et son équipe font déjà un travail excellent dans le même esprit que leurs prédécesseurs et me garderais bien de proposer des mesures à l’OIF. Néanmoins j’aimerais partager quelques idées sur la base de mon expérience du multilinguisme dans les Organisations Internationales.

Si le principe est acquis, le multilinguisme est un combat de tous les jours et de tout le monde. Il n’est en aucun cas une arme destinée à combattre une langue donnée, mais plutôt un instrument pour permettre à tout un chacun de s’assoir au grand banquet des nations. Pour gagner ce combat, il faut des actions et initiatives concrètes. Il pourrait être envisagé de désigner des points focaux sur le multilinguisme au sein des organisations internationales. Ces points focaux auraient la responsabilité de conduire certaines initiatives et de veiller au respect des règles garantissant le multilinguisme. À titre d’exemples, cette fonction pourrait, avec le soutien des représentants permanents des États francophones et non francophones, mener les actions suivantes visant à rétablir et/ou sauvegarder l’équilibre entre les langues au sein des Organisations internationales :
• exiger des services de traduction et d’interprétariat lors de toutes les réunions officielles ;
• réduire le nombre et la fréquence des réunions informelles ainsi que leur poids sur les décisions finales parce que l’absence de services de traduction et d’interprétariat à ces réunions enfreint la représentativité ;
• assurer, lors des procédures de recrutement pour des postes à responsabilité, la diffusion des offres d’emploi dans toutes les langues de travail, et s’assurer que les épreuves de sélection ainsi que les entretiens se déroulent dans ces langues.
• obtenir que la communication entre secrétariats et États-membres se fasse dans la langue officielle de l’État si celle-ci fait partie des langues officielles des Organisations internationales et, au cas contraire, dans une autre langue officielle choisie par cet État ;
• exiger que les publications soient traduites dans toutes les langues officielles des Organisations internationales et que leurs sites internet soit également disponible dans ces langues.

En plus de ces actions concrètes et immédiates, trois autres pistes de propositions pourraient être explorées. D’abord, la Francophonie gagnerait à renforcer la dimension jeunesse en favorisant la participation des jeunes francophones dans la fonction publique internationale. À cet effet, le programme des jeunes experts francophones pourrait être réactivé et transformé. Ensuite, je pense qu’il faut promouvoir le développement d’une culture scientifique dans l’espace francophone notamment par le biais d’une diplomatie scientifique proactive car la place de la langue est, en partie, déterminée par son rôle dans les avancées scientifiques et technologiques. Enfin, le réseau des groupes des Ambassadeurs francophones (GAF) pourrait être davantage mis à contribution, en particulier pour mettre en œuvre les actions identifiées ci-dessus.

Quelle nouvelle langue aimeriez-vous apprendre si vous aviez l’occasion et le temps ? Pourquoi ce choix ?

Si j’avais vraiment l’occasion et le temps je ne me contenterais pas d’apprendre une seule langue mais bien plusieurs. D’ailleurs j’admire cette nouvelle génération de jeunes professionnels qui parlent plusieurs langues et qui font vivre naturellement le multilinguisme et portent ses valeurs dans nos organisations.

Représentation permanente de la France
Auprès de l’Office des Nations Unies et des Organisations
Internationales à Vienne

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Vos commentaires

  • Le 6 août 2020 à 05:28, par Yako En réponse à : Portraits de francophones : M. Lassina Zerbo

    Merci Dr pour cet exposé tu es mieux placé pour en parler car le multilinguisme est aujourd’hui une clé de la réussite dans un monde où la compétition est rude.Puis le français demeure une langue dont on en tient compte lors de recrutement je le vois tous les jours dans ma boite ou Français,Allemande et Russe ou Russophone se côtoient les 2 dernières catégories ont moins de chance d’avancer plus vite que ceux qui parlent français. Yako

  • Le 6 août 2020 à 08:28, par Agneau de Dieu En réponse à : Portraits de francophones : M. Lassina Zerbo

    Tu fairais mieux de promouvoir la langue Samon au lieu de te laisser aliener. L’alienation d’un peuple est l’un des plus violent crime qui soit (rendre quelqu’un etranger a lui meme). Quand on veut dominer et soumettre un peuple on commence par lui retirer sa culture et sa religion en la remplancat par celle du colonisateur. ; ensuite il vienda manger dans votre main comme un agneau. Meme les intello se font avoir que dire du bas peuple ?

    • Le 6 août 2020 à 20:14, par Boyarm En réponse à : Portraits de francophones : M. Lassina Zerbo

      Agneau de dieu ; je suis très surpris qu’en 2020 il y ait encore des gens qui pensent comme vous, dans un monde totalement globalisé. Je pense que vous n’avez pas bien lu l’article ou que vous faites semblant de ne pas comprendre le sens de cet interview….
      Nous avons hérité d’un monde qui a été façonné avant notre naissance. Que faisons-nous ? Est ce que comme vous, on passe sa journée à se plaindre dans son coin et dans 100 ans on sera encore là ou plutôt on apprend les langues internationales qui vont nous permettre d’augmenter notre employabilité pour travailler au Burkina ou à l’étranger.
      Il y a 6 langues officielles aux nations unies (l’arabe, le chinois, l’anglais, le français, le russe, l’espagnol) et dans les faits, toutes les réunions se font en anglais. Le Dr Zerbo a pour la première fois au sein du système des nations unies à Vienne permis que des réunions se tiennent en Français et en ESPAGNOL, afin que les différents interlocuteurs soient parfaitement à l’aise pour défendre leurs idées… Donc attendez vous à ce que le monde Hispanique le mette à l’honneur aussi pour sa contribution au MULTILATERALISME au sein du système des nations unies… Le MULTILATERALISME permettra notamment au Burkinabè et autres ressortissant d’Afrique Francophone d’être plus à l’aise lors des réunions internationales car très peu sont bilingues. Monsieur Agneau de Dieu, je n’ai pas pu résister à prendre ma plume pour vous répondre car nous devons vraiment allez de l’avant dans un monde très complexe et éviter de tirer comme d’habitude à boulet rouge sur nos compatriotes qui font bouger les choses …..

      • Le 9 août 2020 à 02:02, par Agneau de Dieu En réponse à : Portraits de francophones : M. Lassina Zerbo

        Internaut @Boyarm, soit pas naif. Le monde n’est pas si globalisé que cela. C’est une globalisatuon a sens unique ou ceux qui possedent le bon passport voyagent ou ils veulent pillent ce qu’ils veulent et il ’ya les autres qui traversnet à la nage.
        Il ’ya ceux qui dictent et dominent à travers les CFA et il y’a ceux qui triment. La globalisation ne fait que l’affaire des occidentaux.
        Mets de coté ta rancoeur et ton parti pris et reflechis encore. Pense a ton village, a ce que la population endure en Afrique et tu comprendras comment avec tute forme d’alienation nous en somme arrivé a cettwe situation. Je epnsais que ton champion etait dans le nucleaire maintenant on le retrouve dans la cacophonie.

    • Le 7 août 2020 à 13:55, par ZONGO Paul En réponse à : Portraits de francophones : M. Lassina Zerbo

      Vous êtes sérieux vous ? Pourquoi n’avoir pas donc utilisé la langue Samo pour parler au Dr ZERBO ? Nous sommes déjà dans la mondialisation et ceux qui y participent sont ceux là qui aspirent à un développement et à une croissance exemplaire. Mais vous dévriez comprendre que ceux là qui profitent pleinement de cette même mondialisation ont su faire du multilinguisme une priorité.
      Même sur le plan local, vous n’utiliserai pas votre langue maternelle partout au Burkina.
      Alors grandissez un peu ! le moyen âge est depassé.

  • Le 6 août 2020 à 09:58, par Hussein En réponse à : Portraits de francophones : M. Lassina Zerbo

    Le francais est seulement bon pour offrir des postes insensés à des griots nègres ! Nous voici ici les preuves livrées que les élites Africaines et surtout ceux qui prônent pour la Francopnonie en Afrique ont été quittés par tous les bons sens de la dignité Africaine. Ces nègres ont été abrutis pendant des siècles par les fouets de leur maîtres francais, ils sont donc tous des malades. Zerbo aurait pu montrer sa reconnaissance au Burkina Faso d’abord, par le ticket duquel il a accéder à son poste. Si les Francais étaient si bons ou si forts tous les postes clés et importants de l’Union Européenne ne seraient pas dans les mains des allemands et autres germanophones, qui ne parlent pas francais, ou tout au plus des morceaux de francais que personne ne comprend. Le fait de parler francais en Afrique ne fait que limiter les africains et cimenter les dépendances ! Alors de la Francophonie, de la France et du francais on peut s’en moquer vraiment.

    • Le 7 août 2020 à 14:15, par ZONGO Paul En réponse à : Portraits de francophones : M. Lassina Zerbo

      Vous êtes un peu illogique avec vous même vous savez ?
      On parle ici du Multilinguisme et non de la promotion d’une quelconque langue étrangère. Prenez souvent le soin de lire les articles, de les comprendre avant de donner vos points de vue. Même ici en Afrique, la langue est une valeur fondamentale, voir souveraine. Mon pays compte plus de 50 langues locales. la langue française est l’une des langues qui interconnectent et facilite la Globalisation.
      Je te signale que l’Ex Président des USA, Barack OBAMA s’est exprimé au sujet du multilinguisme et c’était lors d’une visite officielle au Canada pendant que le Prémier Ministre canadien Mr Harper animait sa conférence et en Français et en Anglais.
      C’est une question de souveraineté, de relations et coopération et non de nationalisme. Ya aucune fierté à trimbaler des traducteurs ou des interprètes partout.

      • Le 7 août 2020 à 16:49, par Hussein En réponse à : Portraits de francophones : M. Lassina Zerbo

        Il apprendre plutôt à saisir les sens des mots derrière les lignes. Une interview faite par l’OIF (l’acronyme pour Organisation Internationale de la Francophonie) . Je ne me suis pas attaqué à Zerbo comme tu le penserais. Lui a bien compris et su esquiver un dessein perfide en répliquant avec le multilinguisme. Ne t’en fais pas Paul Zongo, cet interlocuteur parle déjà pas mal de langues au niveau élevé. Il ne me manque seulement que peu. Je vois par contre le francais en Afrique comme un handicap majeur pour les pays qui les utilisent. Prenons par exemple l’accès au savoir dans les sciences et techniques. Les francais doivent déjà beaucoup copier et traduire des autres. Ceux qui consomment ces choses copiées et généralement mal traduites consomment du faux !

  • Le 6 août 2020 à 10:49, par Amidou En réponse à : Portraits de francophones : M. Lassina Zerbo

    (...) la promotion et la défense de la langue française et du multilinguisme (...)

    C’est très drôle : comment défendre la langue française et le multilinguisme en même temps ? Promouvoir une chose et son contraire ? Non ! Il suffit de regarder ce qui se passe au Faso : des gens ne parlent plus leurs langues mais uniquement que le français ! C’est cela que vous appelez le multilinguisme ?

    Le français est une langue intrusive, misogyne, hautaine et jalouse. Le français traite nos langues de vernaculaires, locales, primitives. Il refuse de reconnaitre ce qui se passe dans les autres langues (il a refusé de reconnaitre Burkinabè en imposant Burkinabé et Burkinais). Vous ne trouverez pas grand-chose de scientifique dans la langue française : si vous voulez des informations scientifiques, faites vos recherches en anglais et vous serez satisfaits ! Tout ce que vous trouverez en français, ce sont les longs discours creux, vides et inutiles.

    Heureusement que je parle une de nos langues et comprend une autre ; en plus de l’anglais !

    • Le 9 août 2020 à 02:33, par Hage En réponse à : Portraits de francophones : M. Lassina Zerbo

      Merci @Amidou on voit tres bien que non seulement tu es tres eduqué mais dote dune capacité d’analyse elevée. J’espere qu’il y ait beaucoup comme vous en Afrique,

  • Le 6 août 2020 à 13:47, par Bouba En réponse à : Portraits de francophones : M. Lassina Zerbo

    Merci Dr Zerbo pour cette interview très instructive

  • Le 7 août 2020 à 13:47, par Le rectificateur En réponse à : Portraits de francophones : M. Lassina Zerbo

    Merci au docteur Lassina Zebo pour son interview qui au delà du français comme l’ont compris certaines personnes, promeut le multilinguisme dans une environnement mondial où parler plusieurs langues est un atout certain. Lui même est un exemple de promotion du multilinguisme dans la mesure où le francophone qu’il est, a une parfaite maîtrise de la langue anglaise et c’est d’ailleurs une des raisons qui lui ont valu de pouvoir diriger une aussi importante organisation internationale comme celle dont il est le Secretaire exécutif. Les Burkinabe devraient se mettre à l’apprentissage des langues vivantes de grande audience. C’est une clé qui permet d’ouvrir de nombreuses portes sur le plan international. Belle interview.

  • Le 7 août 2020 à 14:22, par ZONGO Paul En réponse à : Portraits de francophones : M. Lassina Zerbo

    Le multilinguisme existe depuis des siècles et tous ceux qui s’offusquent de l’exploit du Dr ZERBO doivent reprendre les bancs. Dans certaines parties du monde, c’est la façon normale de communiquer en société. Par exemple, en Afrique et en Asie, il n’est pas rare que les gens parlent cinq langues dans une même journée. En Europe, Amérique, Afrique, Asie et partout où le mode de vie est devenu transnational en raison de la mobilité professionnelle ou politique, le multilinguisme s’est introduit dans notre mode de vie et est même devenue souveraine.
    Nous cherchons tous à ce que nos enfants parlent leur langue maternelle, une langue parlée à l’école, l’anglais comme compétence de base et deux langues étrangères supplémentaires. Si tel n’est pas le cas chez vous, alors il y’a problème. Vive le multilinguisme, Vive les multilingues, Vive SEM Lassina ZERBO !

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