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Organismes génétiquement modifiés : « Burkina bioteck association » mène le débat

Publié le mardi 27 septembre 2005 à 08h01min

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Burkina bioteck association (BBA) a profité de l’atelier sur la commercialisation primaire du coton pour rencontrer, le 24 septembre 2005 les producteurs de coton et les responsables de la SOFITEX en vue de les informer et les sensibiliser sur les biotechnologies et les organismes génétiquement modifiés (OGM).

Les biotechnologies désignent les techniques, méthodes et procédés qui utilisent les propriétés biologiques des êtres vivants pour développer de nouveaux produits. Tout organisme vivant dans lequel on a inséré ou modifié un ou plusieurs gènes par des techniques modernes de biotechnologie est appelé organisme génétiquement modifié. On entend par modification génétique, le processus par lequel les gènes sont déplacés d’un être vivant à un autre afin de lui conférer les caractéristiques et souhaitées.

Si certains pays africains restent encore prudents quant à l’introduction des biotechnologies en agriculture, ce n’est pas le cas d’autres Etats dans le monde qui se sont adonnés aux cultures OGM. Aujourd’hui 17 pays pratiquent la culture OGM. En 2004 les surfaces totales affectées aux cultures OGM étaient de 81 millions d’hectares. Quant au Burkina Faso, il en est encore au stade de débats scientifiques, technologiques et mêmes politiques, concernant l’introduction de la biotechnologie.

Des recherches sont en cours. L’INERA, la SOFITEX et les producteurs de coton font des essais sur le coton dit transgénique en champs isolés au sein de deux stations expérimentales de l’INERA. Les résultats définitifs de ces recherches sont beaucoup attendus par les décideurs. L’Union nationale des producteurs de coton observe tous les débats qui se mènent autour de la question.

La SOFITEX également. Burkina biotech association quant à elle continue sa campagne de sensibilisation et d’information sur les biotechnologies. C’est dans ce cadre qu’elle a rencontré le 24 septembre à Bobo-Dioulasso, les producteurs de coton et les responsables de la SOFITEX. Au cours des échanges, les inquiétudes soulevées par les producteurs ont été aplanies par des éclaircissements et des précisions donnés par l’Association.

Un des responsables de la SOFITEX, s‘appuyant sur l’exemple de pays comme la Chine ou l’Afrique du Sud a invité les pays africains producteurs de coton à se prononcer rapidement sur l’adoption de cette technologie s’ils ne veulent pas voir poindre à l’horizon « les effets d’une crise économique aux conséquences désastreuses ». C’est en Chine et en Afrique du Sud que l’on trouve la plus forte augmentation des surfaces utilisées pour cultures OGM d’une année sur l’autre avec un taux de croissance de 33%.

En Chine, la superficie du coton génétiquement modifié a augmenté pour atteindre 2,8 millions d’hectares. En Afrique du Sud, les superficies cumulées de maïs, de soja et de coton GM (génétiquement modifié) ont atteint 0,4 millions d’hectares avec une croissance particulièrement forte pour le maïs blanc dont la superficie est passée rapidement de 6000 hectares en 2001 à 84 000 hectares en 2003.

Burkina biotech association donne des informations sur les biotechnologies, quitte maintenant aux décideurs d’aller ou pas aux OGM. L’association est consacrée au développement des biotechnologies et à la maîtrise de la biosécurité par le renforcement des capacités. Cette association dont le président est le professeur Alassane Séré a pour vocation entre autres de contribuer à la formation, d’appuyer la recherche scientifique et la mise en place d’infrastructures et d’équipements, de sensibiliser et informer la population sur les OGM et la biosécurité, d’aider à la compréhension des techniques de production, de distribution et de commercialisation des produits biotechniques, en particulier les OGM au Burkina Faso et aussi en Afrique de l’Ouest et dans le monde.

Adaman DRABO
Sidwaya

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