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Régularisation des indemnités des magistrats : L’intersyndicale dénonce un "plan funeste pour asphyxier financièrement" les acteurs

Publié le dimanche 12 juillet 2020 à 21h00min

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Régularisation des indemnités des magistrats : L’intersyndicale dénonce un

Dans une déclaration signée du samedi 11 juillet 2020, l’intersyndicale des Magistrats dénonce les velléités du gouvernement d’asphyxier financièrement les magistrats et de mettre à exécution « son plan cynique d’embrigadement et de ‘’déstabilisation’’ de la magistrature ». Il rappelle qu’il n’y a eu aucune concertation préalable entre les syndicats de magistrats et le gouvernement avant l’adoption des décrets pris en conseil des ministres le 8 juillet 2020.

Il s’agit de deux décrets portant respectivement « régularisation des indemnités, primes et avantages de toute nature, alloués aux magistrats membres de la Cour de cassation, de la Cour des comptes et du Conseil d’Etat et modification du décret n°2016-256/PRES/PM/MINEFID/MJDHPC du 25 avril 2016 portant grille indemnitaire, primes et avantages de toute nature, alloués aux magistrats en fonction et aux auditeurs de justice.

Face à la situation, l’intersyndicale, qui comprend le Syndicat autonome des Magistrats burkinabè, le Syndicat burkinabè des Magistrats et le Syndicat des Magistrats Burkinabè, rassure le gouvernement que « ses provocations recevront des réactions proportionnelles » de la part de ses membres. Lisez !

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Déclaration de l’intersyndicale des Magistrats face à la persistance du gouvernement dans l’exécution de son plan cynique d’embrigadement et de « déstabilisation » de la magistrature

A la suite du Conseil des Ministres du 08 juillet 2020, le porte-parole du gouvernement burkinabè, monsieur Rémis Fulgance DANDJINOU, annonçait à l’opinion nationale, qu’il a été adopté deux décrets, dont l’un permet de « régulariser la situation des magistrats en service dans les hautes juridictions » et l’autre de « restreindre les bénéficiaires de certains avantages, en application des dispositions du décret n°2016-256/PRES/PM/MINEFID/MJDHPC du 25 avril 2016 portant grille indemnitaire, primes et avantages de toute nature alloués aux magistrats en fonction et aux auditeurs de justice ».

Il importe de préciser qu’aucune concertation préalable avec les syndicats de magistrats n’a eu lieu avant l’adoption de ces décrets à la surprise générale des magistrats.

Cette situation plutôt burlesque et révélatrice d’un gouvernement aux antipodes des principes de l’État de droit moderne où les décisions concernant les conditions de vie et de travail des agents doivent se baser sur un dialogue démocratique et participatif nous indique très clairement que les appels incessants du Président du Faso à la « trêve sociale » n’est autre qu’une invite à la reptation.

L’attitude du gouvernement, au-delà de la volonté manifeste d’asphyxier financièrement les magistrats, viole l’engagement prévu à l’article 6 alinéa 1 du Pacte national pour le renouveau de la justice qui prévoit que : « Il appartient aux autres pouvoirs publics de donner au pouvoir judiciaire les moyens nécessaires à son action.

Et le pouvoir judiciaire doit pouvoir participer ou pouvoir être entendu en ce qui concerne les décisions relatives aux moyens matériels.

Le traitement accordé au pouvoir judiciaire doit permettre aux détenteurs de ce pouvoir d’être au même niveau de considération que les détenteurs du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif.

Cette considération est tributaire notamment du rang protocolaire, des avantages et droits accordés aux détenteurs du pouvoir judiciaire en tant que hautes autorités.
Les textes y relatifs doivent être relus pour prendre en compte ces principes ».

Sur la base de cette clause du pacte, le Conseil National de la Transition a adopté la loi n°050-2015/CNT du 25 août 2015 portant statut de la magistrature dont l’article 72 dispose que « Le traitement accordé au pouvoir judiciaire doit permettre aux détenteurs de ce pouvoir d’être au même niveau de considération que les détenteurs du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif.

Cette considération est tributaire notamment du rang protocolaire, des avantages et droits accordés aux représentants du pouvoir judiciaire en tant que hautes autorités ».

Cette énième provocation des magistrats fait suite à une succession d’actes de clochardisation et d’avilissement éhonté de la magistrature, principalement sous la houlette des Ministres de la Justice, Garde des Sceaux, monsieur Bessolé René BAGORO, de la Fonction Publique, du Travail et de la Protection Sociale, monsieur Séni OUEDRAOGO et enfin, celui de l’Economie des Finances et du Développement, monsieur Lassané KABORE. On peut relever notamment :

la tentative de recruter désormais les magistrats à partir des titulaires du diplôme de la licence en droit, pendant que certains collaborateurs des magistrats, officiers de police judiciaire (OPJ) et avocats sont désormais recrutés avec des diplômes plus élevés ;
la tentative d’étouffement de toute spécificité de la magistrature ;

les discours tendant sans équivoque à avoir le contrôle du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), intention manifestée sans équivoque par des propos du Chef de l’Etat disant en 2016 que « la justice ne doit pas être son propre patron » et celui de l’ex-Président de l’Assemblée Nationale, feu Salifou DIALLO déclarant qu’« on ne va pas quitter dans le pouvoir des armes pour tomber dans le pouvoir des juges » ;

la tentative d’étouffement du pouvoir d’achat des magistrats dont la revalorisation des conditions salariales semble être le mobile subtile de l’extension de l’IUTS sur les primes et indemnités, le tout doublé des coupures sauvages opérées sur leurs traitements en mars et avril 2020 ;

les révélations récentes des réseaux sociaux faisant état de l’existence d’un « plan de déstabilisation de la justice au profit du gouvernement » ;
Etc…

Qu’est-ce qui peut justifier alors cet acharnement du gouvernement en place à l’encontre des magistrats ?

Avant les réformes opérées à la faveur de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, la justice burkinabè semblait être un appendice du pouvoir exécutif en ceci que, notamment :

la présidence et la vice-présidence du CSM étaient assurées respectivement par le Président du Faso et son Ministre de la Justice, Garde des Sceaux ;

l’opportunité des poursuites en matière pénale était implicitement consacrée au profit de l’exécutif à travers le Ministre de la Justice, de sorte que ce dernier pouvait donner l’ordre au Procureur de poursuivre ou de ne pas poursuivre un citoyen ;

les propositions de nominations aux fonctions de chefs de juridictions étaient faites par le Ministre de la Justice qui pouvait affecter un procureur en tout temps et en tout lieu ;
le Ministre de la Justice notait tous les magistrats du Burkina ;
Etc…

A l’issue des réformes opérées conformément aux recommandations du Pacte national pour le renouveau de la justice :

la présidence et la vice-présidence du CSM ne sont plus assumées respectivement par le Président du Faso et le Ministre de la Justice mais par les Premiers Présidents de la Cour de Cassation et du Conseil d’Etat ;

le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux n’a plus de pouvoir à exercer sur les Procureurs du Faso et les Procureurs généraux ;

les propositions de nominations des magistrats aux fonctions de chefs de juridiction ne sont plus faites par le Ministre de la Justice mais par le CSM à la suite d’appel à candidature ;

les magistrats sont notés désormais par leurs supérieurs hiérarchiques immédiats et non par le Ministre de la Justice ;

Etc…

L’adoption des décrets d’opérationnalisation de ces réformes étant intervenue suite à une lutte acharnée des magistrats en 2016, il était prévisible que le gouvernement, très nostalgique de l’époque de la domination des juges par l’exécutif et surtout avec des dossiers dont l’évolution ne semble pas du tout être de son goût, sera en guet de toute opportunité permettant de revenir sur l’ordre classique, préférant une justice de classe à une justice du peuple.

Du reste, monsieur Bessolé René BAGORO avait juré publiquement au temps fort de la lutte en 2016 que le gouvernement « ne prendra pas de décisions démagogiques (…). Pendant qu’on se préoccupe des questions sécuritaires, les gens se permettent de faire des revendications catégorielles ». Malgré ce serment public prononcé sur le code personnel de son immodestie, le Ministre de la Justice constatera impuissamment l’adoption des décrets d’application du statut de la magistrature.

Que faudrait-il attendre encore de ce Ministre aux élans revanchards et aux convictions inconstantes si ce n’est de travailler âprement à remettre en cause les acquis issus des réformes ? A-t-il oublié, en ayant sa main dans la soupe gouvernementale faite d’une violation inouïe du décret sur la rémunération des membres du gouvernement, qu’il ne sera pas éternellement Ministre et que certains des collègues qui l’ont précédé à ce poste dans de telles initiatives contre la magistrature n’affrontent que très difficilement aujourd’hui la lumière ? Avec quel corps n’a-t-il pas, du reste, eu maille à partir depuis qu’il est à la tête du département de la justice ?

Que dire de plus, au regard du pourrissement continu du climat social, si ce n’est regretter amèrement l’attitude dédaigneuse et insouciante du gouvernement vis-à-vis des souffrances et interpellations des travailleurs ?

En tout état de cause, l’intersyndicale rassure le gouvernement que ses provocations recevront des réactions proportionnelles des magistrats plus que jamais déterminés à se battre pour faire échec à son funeste plan. Elle appelle l’ensemble des magistrats :
à se tenir prêts pour des actions visant à préserver leurs acquis et l’indépendance de la magistrature ;

à continuer avec le courage, la sérénité et l’impartialité dont ils ont jusque-là fait montre dans le traitement de certaines procédures que le gouvernement aurait voulu voir étouffer ;

à garder à l’esprit que par sa manière de procéder, le gouvernement pense pouvoir nous diviser pour, suivant sa « loi de l’acceptabilité et de la progressivité » parvenir à une remise en cause des droits et acquis des magistrats. L’intersyndicale sait chaque magistrat suffisamment lucide pour en tenir compte.

Fait à Ouagadougou le 11 juillet 2020

P/le Syndicat Autonome des Magistrats Burkinabè (SAMAB)
Le Secrétaire général
Emmanuel S. OUEDRAOGO

P/le Syndicat Burkinabè des Magistrats (SBM)
Et P/ Le Secrétaire général
Nestor KIENTGA
(Secrétaire aux relations extérieures)

P/le Syndicat des Magistrats Burkinabè (SMB)
Le Secrétaire général
Diakalya TRAORE

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Vos commentaires

  • Le 12 juillet 2020 à 12:48, par Manuel En réponse à : Régularisation des indemnités des magistrats : L’intersyndicale dénonce un "plan funeste pour asphyxier financièrement" les acteurs

    Bonjour
    Vous avez entièrement raison et je vous invite à opérer des frappes aériennes et chirurgicales.
    Vous savez, le peuple burkinabè est fatigué de vous les magistrats : affaires Thomas Sankara, Norbert Zongo, Juge Nebie, vous n’êtes jamais allés en grève pour que ces affaires se règlent.
    Bon courage à vous, enfants gâtés de la République !

  • Le 12 juillet 2020 à 14:07, par lefaso va mieux En réponse à : Régularisation des indemnités des magistrats : L’intersyndicale dénonce un "plan funeste pour asphyxier financièrement" les acteurs

    Je n’ai pas fini de lire cette déclaration car elle commençait à m’énerver. Pour qui ces syndicats se prennent ? Imaginez un instant un magistrat qui quitte Ouaga pour rejoindre son poste d’affectation à Bobo, l’État lui doit plus de 6millions pour son transport soit 2000/km. C’est aberrant pour un pays qui tire le diable par la queue. Après s’être rendu compte de la bêtise qu’il a commis l’État corrige et il y a des gens qui le trouvent anormal. On n’a pas besoin de concertation pour ça. Ayez pitié de nous contribuables.

    • Le 13 juillet 2020 à 14:45, par sans vénin En réponse à : Régularisation des indemnités des magistrats : L’intersyndicale dénonce un "plan funeste pour asphyxier financièrement" les acteurs

      Le Faso n’ira jamais mieux à cause des jaloux comme vous. Sinon comment comprendre un burkinabè qui se réjouit du malheur d’un autre burkinabè fût-il magistrat. Le peuple américain se met débout parce qu’un cheveu d’un américain est tombé quelque part dans le monde. Ton fils pourrait devenir magistrat un jour alors tes vieux jours ne seraient point arrosés de billets violets.
      Aussi, je ne sais si tu as fait arithmétique ou pas. Bobo fait 356 (Google Maps). Alors simple calcul, un magistrat nommé à un poste à Bobo recevra comme frais de déplacement de sa famille de Ouagadougou à bobo 712 000 fcfa (356 km *2000 = 712 000) alors que du prévoit 6 000 000 cfca (3000km*2000= 6 000 000). Alors, même si tu as une haine viscérale contre tes semblables réfléchir avant de raconter des contre-vérités c’est mieux.

  • Le 12 juillet 2020 à 14:39, par songdo En réponse à : Régularisation des indemnités des magistrats : L’intersyndicale dénonce un "plan funeste pour asphyxier financièrement" les acteurs

    Encore une fois merci au Faso.net de nous informer au temps(T),grâce à vous, nos avis arrivent à qui de droit.Ecouter mon histoire.
    Je suis un travailleur du privé dont mon compte est à Orabank,j’ai soumis un dossier de crédit à ma banque naturellement comme tout fonctionnaire qui a un projet,Orabank me dit que je dois prendre un certificat de vie au palais de la justice de ouaga compte tenu de mon âge avancé, je me rends au palais avec d’autres demandeurs, arriver j’ai trouver 3 personnes dans un grand bureau de magistrats qui étaient debout ,et qui attendaient la secretaire qui etait rentrée dans le bureau du Greffier en Chef ,j’étais souffrant vu mon âge ,j’ai tiré une chaise visiteur d’une grosse femme teint noire de son bureau pour m’asseoir ,elle m’ a dit de me lever ,je me suis lever sans dire mot avec le coeur meurtrit ,la secretaire a suivi la scène elle remuée sa tête ,elle s’est bien occuper de moi .Quand j’ai eu mon certificat de vie le lendemain et le crédit par la suite, j’ai juré de ne plus prendre un crédit,jusqu’à l’heure où je vous parle mon crédit est fini depuis ,la banque me relance et je dis non.Cette grosse dame si elle toujours en vie se reconnaitrat,elle n’a même pas mon âge ,ma fille est Magistrat en province je lui jamais parlé de cette histoire.Des chaises du service,du peuple et une dame de surcroit magistrat en fait un bien personnel.Les fonctionnaires de l’Etat ne rendent pas les services aux citoyens auquels ils ont prêté serment.Nous demandons au PRESIDENT DU FASO DE PRENDRE DES MESURES IDOINES POUR METTRE FIN A CES COMPORTEMENTS INDIGNES .Je n’oublierais jamais cet acte de cette dame jusqu’à ma mort.

    • Le 13 juillet 2020 à 10:14, par ô pays mon beau peuple En réponse à : Régularisation des indemnités des magistrats : L’intersyndicale dénonce un "plan funeste pour asphyxier financièrement" les acteurs

      Vieux père, ce comportement est monnaie courante dans l’administration publique. Demandez à nos mamans du pays réel, combien ont été giflées par des sages - femmes sur la table d’accouchement parce qu’elles ne" poussent pas bien", ..... En fait c’est des monstres qui ne bossent pas par vocation mais pour avoir accès à des gros crédits , acquérir un vieux taco et paraîtrent dans cette société matérialiste. Pour avoir une idée, comparez l’accueil dans une société privée( Orange par exemple, clinique privée) et celui dans un établissement public( service des impôt ou dispensaire public) vous comprendrez qui mérite son salaire. Cependant, il ne faut pas oublier de rendre hommage à ces serviteurs de l’Etat dont les valeurs morales leur interdisent ces comportements minables. Quand j’étais enfant, je rendais souvent visite à un oncle infirmier dans un village. C’est là bas qu’on rencontre des serviteurs dignes. Le manque de personnel faisait de mon oncle un infirmier, en même temps magnéticien, urgentiste, et que sais-je encore. Il n’y a pas d’heure de travail là bas parce que le seul infirmier en poste est en même de garde tous les jours

    • Le 13 juillet 2020 à 10:53, par non au laxisme En réponse à : Régularisation des indemnités des magistrats : L’intersyndicale dénonce un "plan funeste pour asphyxier financièrement" les acteurs

      Bonjour à monsieur Songdo.Dire que les fonctionnaires ne rendent pas les services auxquels ils ont preté serment,ce serait de l’exagération.Pourtant d’autres se tuent pour juste la satisfaction des usagers et non même la reconnaissance de L’État et j’en connais.Ce n’est pas parce que cette dame zélée vous a traité de la sorte qu’il faut accuser tous les fonctionnaires.Soyons lucides dans nos analyses.

  • Le 12 juillet 2020 à 15:29, par Ema En réponse à : Régularisation des indemnités des magistrats : L’intersyndicale dénonce un "plan funeste pour asphyxier financièrement" les acteurs

    Félicitations au gouvernement. Les mouvements sociaux sont dus à ces erreurs de ce gouvernement qui donne des salaires aux magistrats 4 fois supérieur aux autres fonctionnaires dans les mêmes conditions de durée de formation.
    Ramener les salaires des magistrats aux proportions raisonnables par rapport aux autres et vous verez la réduction des grèves.
    L’État doit prendre des décisions courageuses de rétablir la justice dans la rénumération des fonctionnaires.
    N’oubliez pas le fond commun commun aussi.
    Nos salaires ne sont pas faibles mais il y a de la segregation

  • Le 12 juillet 2020 à 18:18, par A qui la faute ? En réponse à : Régularisation des indemnités des magistrats : L’intersyndicale dénonce un "plan funeste pour asphyxier financièrement" les acteurs

    Voilà, on a donné des millions aux juges pour arrêter la corruption et les gèves, ça n’a servi à rien. Il faut une vrai réforme de tout ce bordel. On se croirait en 1960 où tout était à faire sur une feuille vide.

  • Le 12 juillet 2020 à 18:45, par Ahmed Jamaal En réponse à : Régularisation des indemnités des magistrats : L’intersyndicale dénonce un "plan funeste pour asphyxier financièrement" les acteurs

    Certainement que vous étiez à l’université quand Sankara et Norbert ont été tués . A votre tour vous pietinez les dits dossiers. Ce qui vous interresse vos indemnités et autres. Ok mais travaillez

  • Le 12 juillet 2020 à 19:47, par Armand En réponse à : Régularisation des indemnités des magistrats : L’intersyndicale dénonce un "plan funeste pour asphyxier financièrement" les acteurs

    Je ne comprends vraiment pas les magistrats.Les députés et le président sont des élus .Ils ont un mandat qui est limité dans le temps.Les magistrats sont des agents recrutés de la fonction publique, ils sont en place jusqu’à leurs retraites.Pourquoi donner les mêmes avantages aux élus et aux magistrats ? Trouvez donc un moyen pour élire les magistrats, sinon qu ils soient traités comme les autres fonctionnaires.

  • Le 12 juillet 2020 à 19:55, par Typo En réponse à : Régularisation des indemnités des magistrats : L’intersyndicale dénonce un "plan funeste pour asphyxier financièrement" les acteurs

    Bonsoir.
    L’histoire des peuples nous enseigne que tout ce qu’on croit être un acquis peut être remis en cause à tout moment. C’est tout simplement une question de rapport de force. Réveillez-vous car le plus dur reste à venir.
    Pour mettre en oeuvre la fameuse remise à plat, il fallait commencer par les enfants gâtés de la République avant de s’attaquer aux autres fonctionnaires. Courage à vous chers magistrats.

  • Le 12 juillet 2020 à 20:49, par Le pragmatique En réponse à : Régularisation des indemnités des magistrats : L’intersyndicale dénonce un "plan funeste pour asphyxier financièrement" les acteurs

    C’est vraiment pathétique !!! C’est très surprenant pour des magistrats. Vous êtes contre la réparation d’une injustice et le rétablissement de l’équité entre vos traitements et ceux des autres fonctionnaires ?
    Mais en réalité ce n’est pas de votre faute. C’est la faute au régime qui a satisfait entièrement à votre plateforme dès le début de son mandat.

  • Le 12 juillet 2020 à 21:46, par KABORE En réponse à : Régularisation des indemnités des magistrats : L’intersyndicale dénonce un "plan funeste pour asphyxier financièrement" les acteurs

    Pour une fois, j’ai essayé de lire déclaration syndicaliste et je me pose les questions suivantes : un pacte a quel valeur juridique ? en quoi l’application de la loi par le gouvernement peut être de la provocation envers les magistrats ? L’obtention de l’indépendance et d’une amélioration de vos rémunérations a t’elle empêché des magistrats de proposer leur service au maire en échange de 70 millions ??
    Mettez de l’eau de l’eau dans votre vin mes chers magistrats !! le citoyen lambda souffre plus que vous.

  • Le 12 juillet 2020 à 22:58, par Voltaïque indigné En réponse à : Régularisation des indemnités des magistrats : L’intersyndicale dénonce un "plan funeste pour asphyxier financièrement" les acteurs

    Le Burkina est vraiment un pays de violence, à OUAGA cette violence se voit dans le comportement des Ouagalais qui pour rien vous déversent leur trop plein d’aigreur. S’agissant de nos magistrats pourquoi ce ton discourtois dans le discours ? Les hommes de lois sont en général connus pour connaître le poids et la mesure des mots quand ils s’expriment mais là je suis dépassé on dirait des jeunes scolaires de l’AEVO qui s’initient au syndicalisme.

  • Le 13 juillet 2020 à 05:19, par Aimso En réponse à : Régularisation des indemnités des magistrats : L’intersyndicale dénonce un "plan funeste pour asphyxier financièrement" les acteurs

    Bien fait pour vous. je ne me moque pas du malheur d’autrui. mais vous avez ajouté la goute d’eau qui a fait déborder le vase. assumé !!!

  • Le 13 juillet 2020 à 10:08, par kap En réponse à : Régularisation des indemnités des magistrats : L’intersyndicale dénonce un "plan funeste pour asphyxier financièrement" les acteurs

    COMME DISAIT UN JOUR UN JEUNE MAGISTRAT A SON COLLÈGUE , ALLONS Y A ABIDJAN GASPILLER LES DEUX MILLIONS QUE CHACUN DE NOUS A REÇU APRÈS NOTRE MISSION SUR OUAGADOUGOU .

  • Le 13 juillet 2020 à 10:16, par Tagrou En réponse à : Régularisation des indemnités des magistrats : L’intersyndicale dénonce un "plan funeste pour asphyxier financièrement" les acteurs

    Ces magistrats n’ont même pas honte de dire que le gouvernement veut les asphyxier financièrement.
    Des gens qui touchent plus du million de Francs CFA par mois dans un pays comme le Burkina et qui se permettent de hurler ainsi, comme si on leur avait tout pris ou coupé la gorge.

  • Le 13 juillet 2020 à 10:28, par Sid ya NAABA En réponse à : Régularisation des indemnités des magistrats : L’intersyndicale dénonce un "plan funeste pour asphyxier financièrement" les acteurs

    "A continuer avec le courage, la sérénité et l’impartialité dont ils ont jusque-là fait montre dans le traitement de certaines procédures que le gouvernement aurait voulu voir étouffer."

    Quelqu’un peut-il m’expliquer le sens de cette phrase qui est dans la déclaration des magistrats ? J’y voit du chantage. Pourquoi c’est maintenant que vous nous dites que le gouvernement veut voir étouffer des dossiers ? Citez les pour éclairer l’opinion cela fait parti de la transparence et de votre volonté de rendre justice. Attendre que l’on touche à vos revenus pour dire ça n’est que du pur chantage. Donc si on vous remet vos avantages on pourra étudier les conditions pour un étouffement des dossiers. Triste de mon point de vu.

    je m’attendais aussi à une prise de position des magistrats à travers leur syndicats sur les comportement de leur collègue sur l’affaire des véhicules de la mairie de Ouaga. Mais silence et bouche cousue. "La procédure suis son cour". la magistrature peut ne pas réagir mais les syndicats peuvent dire un mot.
    Dommage que l’argent soit au dessus de tout..
    Le Gouvernement doit aussi veiller à la justice sociale. En tant que fonctionnaire avec femmes enfants et bagages, il n’y a pas de raison que certains reçoivent deux mille (2000) francs par kilomètre pour déménager et d’autres vingt (20).
    francs. La réflexion devrait aller aussi dans les frais de mission. Si vous voulez qu’un magistrat aille avec vous pour traiter d’un dossier en atelier en province, si votre budget ne permet pas de lui payer ces frais de mission il ne bouge pas. Vite la remise à plat qui semble être un mirage. .

  • Le 13 juillet 2020 à 11:08, par Sid ya NAABA En réponse à : Régularisation des indemnités des magistrats : L’intersyndicale dénonce un "plan funeste pour asphyxier financièrement" les acteurs

    Bonjour,

    Une question . est-il vrai que les magistrats ont droit à des gens de maison ? Si oui je n’en suis pas contre. Je souhaite seulement que l’Etat dans ce cas ouvre des écoles de formation pour ce type de personnel qu’il pourra mettre par la suite à la disposition de tous ceux qui en ont droit. Cela permettra de lutter contre le chômage en lieu et place de servir des indemnités. Cette proposition est valable pour toutes les catégories qui ont droit à des personnels de maison.

  • Le 13 juillet 2020 à 11:36, par Vraiment En réponse à : Régularisation des indemnités des magistrats : L’intersyndicale dénonce un "plan funeste pour asphyxier financièrement" les acteurs

    Et puis vous mentez sur Feu Salifou DIALLO en plus. Il n’a jamais dit « on ne va pas quitter dans le pouvoir des armes pour tomber dans le pouvoir des juges » mais plutôt « on ne va pas quitter la dictature des armes pour tomber dans la dictature des juges »
    Et c’est ce que vous êtes entrain de vouloir faire. Dites pour quelles raisons objectives vous devez avoir 2000F/KM pour le transport et les autres 20F/KM ? Vous roulez sur un tronc d’arbre ou quoi ? Espèces d’enfants pourris, on vous attend ; fermement !!!!!!!

  • Le 13 juillet 2020 à 11:40, par kap En réponse à : Régularisation des indemnités des magistrats : L’intersyndicale dénonce un "plan funeste pour asphyxier financièrement" les acteurs

    COMME DISAIT UN JOUR UN JEUNE MAGISTRAT A SON COLLÈGUE , ALLONS Y A ABIDJAN GASPILLER LES DEUX MILLIONS QUE CHACUN DE NOUS A REÇU APRÈS NOTRE MISSION SUR OUAGADOUGOU .

  • Le 13 juillet 2020 à 13:02, par @casentlaroublardise En réponse à : Régularisation des indemnités des magistrats : L’intersyndicale dénonce un "plan funeste pour asphyxier financièrement" les acteurs

    Vanité, tout est vanité
    Franchement la seule question qui me vient en tête quand il s’agit des magistrats c’est : Vous êtes des Burkinabè ?. Les politiciens se battent et vendent leurs âmes aux diables pour arriver à leurs fins et vous voulez récolter aux même titre qu’eux ? Vous avez quoi svp dans la cabosse ? De la merde ?.
    On brule la maison, les biens d’un politicien pour un oui ou un non.
    Leurs familles sont vilipendées, indexées, injuriées, brutalisées et même quelques fois ils fuient leurs pays et changent de nationalités pour se soustraire de la justice et vous voulez rester dans vos fauteuils douillets et leur demander de vous traiter comme eux qui plus est, sont des élus. Dites-moi bons gens qui vous a élu Magistrat ? le peuple ? je crois pas. Donc
    Faites pardon ;
    Manè sougri,
    sabari,
    zoée wendé

  • Le 13 juillet 2020 à 13:08, par sidsomde En réponse à : Régularisation des indemnités des magistrats : L’intersyndicale dénonce un "plan funeste pour asphyxier financièrement" les acteurs

    On veut vous asphyxier ? Donc nous autres on est mort enterré car ne pouvant pas avoir l’ombre de votre traitement !

  • Le 13 juillet 2020 à 13:36, par KAFANDO En réponse à : Régularisation des indemnités des magistrats : L’intersyndicale dénonce un "plan funeste pour asphyxier financièrement" les acteurs

    Bonjour,
    l’intégrité ne se paye pas à la hauteur du salaire et des indemnités et autres avantages....(la preuve avec l’affaire du maire qui est la partie visible de l’iceberg)

    Chers juges montrez vous intègres par votre travail et le peuple et surtout Dieu vous le rendra....

  • Le 13 juillet 2020 à 14:56, par Tokouma En réponse à : Régularisation des indemnités des magistrats : L’intersyndicale dénonce un "plan funeste pour asphyxier financièrement" les acteurs

    Je pense que CERTAINS de nos dirigeants et plus particulièrement ceux qui ont siégé avec l’ancien régime, craignent que les syndicats avec qui ils ont pactisé et plus particulièrement les magistrats ne les coincent.

    Si non, je ne comprends pas alors ce TROP De ZELE de ces syndicats qui grèvent EN DÉSORDRE sans être inquiétés.

    Monsieur Le Président du Faso, combien de Burkinabè sont sans emploi et vous laissez ces gens faire leur loi ?

    En 1984 - 1985, Le Président Thomas SANKARA a licencié les enseignants grévistes et a recruté des gens sans formation digne de ce nom pour les remplacer. Vrai que l’enseignement a battu de l’aile mais a subsisté.
    De nos jours les sans emploi sont bien formés (ENEP - ENSP, etc.ont formé de milliers de gens au chômage). Donc on ne peut plus avoir les difficultés du passé.

    Pour quelle raison laisse t-on ces gens qui n’ont AUCUN souci pour nos enfants prendre en otage l’enseignement, la santé, les impôts, la justice, etc.????

    TROP, c’est TROP.
    C’en est vraiment de TROP.

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