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Journées parlementaires de "Justice et Démocratie" Quel rôle pour les structures chargées des scrutins ?

Publié le vendredi 23 septembre 2005 à 07h25min

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La maison du retraité "Antoine-Nanga" a servi de cadre, les 22 et 23 septembre 2005, aux deuxièmes journées parlementaires du groupe "Justice et Démocratie". Ses élus ont cogité sur le thème "Le rôle des administrations électorales dans la consolidation de la démocratie au Burkina".

La présidentielle du 13 novembre 2005 et les municipales de février 2006 sont le prétexte tout trouvé pour réfléchir sur un tel thème, a d’entrée de jeu affirmé Salif Ouédraogo, président de ce groupe, qui a ouvert les travaux.

Il a dans un premier temps fustigé la nouvelle candidature de Blaise Compaoré, qui va, selon lui, à l’encontre des dispositions de la Constitution. Pour lui, le mandat du président, comme le stipule la loi fondamentale, est de 5 ans, renouvelable une fois. De même, Salif Ouédraogo s’insurge contre le report des municipales à février 2006, un report "avalisé par les députés du CDP sur instruction de leur mentor Blaise Compaoré".

Par ailleurs, le groupe parlementaire "Justice et Démocratie" s’est toujours opposé aux modifications constitutionnelle et du code électoral. Selon le patron du groupe "J & D", il y a au Burkina, des forces politiques qui professent l’alternance, mais qui en réalité œuvrent à ce qu’elle n’ait pas lieu. Salif Ouédraogo pense de ce fait à la modification du mode de scrutin (substitution de la plus forte moyenne au plus fort reste).

Tous ces agissements traduisent la volonté de monopolisation de la gestion de la chose publique, "contraire au principe de la décentralisation...". Or la conquête et la conservation du pouvoir, foi du président de "J et D", par "le biais de la représentation populaire, ont pour pilier la confiance des communautés de base et ne sauraient s’accommoder des manœuvres de régimes politiques tentés par une pérennisation aux affaires".

C’est pourquoi les structures chargées de la gestion du processus électoral (préparation, suivi, dépouillement, arbitrage des contentieux) doivent être à la hauteur des rôles à elles confiés. Le ministère de l’Administration territoriale, le Conseil constitutionnel, la CENI, les observateurs, les forces de l’ordre... doivent donc jouer, chacun en ce qui le concerne, sa partition.

Plusieurs communications ont été livrés au cours de ces travaux, notamment sur : le rôle des administrations électorales dans la consolidation de la démocratie, le rôle du MATD dans la préparation et le déroulement des scrutins, le rôle de la CENI dans la préparation, le déroulement des scrutins et la proclamation des résultats.

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

L’Observateur

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