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Echéances électorales de 2020 : Le CSC prépare le terrain pour des élections apaisées

Publié le mardi 7 juillet 2020 à 22h55min

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Echéances électorales de 2020 : Le CSC prépare le terrain pour des élections apaisées

Dans la respective des élections (présidentielle et législatives, en principe) du 22 novembre 2020, le Conseil supérieur de la communication (CSC) a lancé une série d’activités de formation et de sensibilisation des acteurs au processus pour des scrutins apaisés, et à même d’éviter de mettre en péril la cohésion sociale. Le lancement est intervenu ce mardi 7 juillet 2020 à Ouagadougou, par une conférence publique sur la gestion de la communication en période électorale.

« Le CSC a une mission importante de régulation du discours politique électoral, dont l’accomplissement commande la réalisation d’un certain nombre d’actions en direction du public, des médias, des organisations de la société civile, des partis politiques et des candidats, acteurs du processus électoral. Au-delà de ces objectifs spécifiques d’assurer l’égal accès des partis politiques et candidats aux médias publics et de veiller au pluralisme et à l’équilibre de l’information électorale, les actions du CSC visent globalement à créer les conditions d’une communication saine, loyale et apaisée entre tous les acteurs du processus électoral, de manière à prévenir les conflits », a soutenu le président du CSC, Mathias Tankoano. C’est dans le cadre de cette mission spécifique (mais essentielle pour le bon déroulement des élections) que le CSC s’est doté d’une stratégie globale dans laquelle, il est prévu plusieurs activités dont la conférence publique inaugurale.

Le président du CSC (vêtu en blanc), a confié que Luc Adolphe Tiao, ancien président du CSC (ancien Premier ministre) préside également à la rédaction du projet du Pacte de bonne conduite en périodes électorales

La même activité (conférence publique) se tiendra également à Fada N’Gourma (région de l’Est), Ouahigouya (Nord) et Bobo-Dioulasso (Hauts-Bassins) et réunira les forces vives de la nation. Elle vise à échanger sur les voies et moyens d’asseoir une communication sociale apaisée, gage d’élections libres, crédibles et transparentes qui préserveraient la paix et la cohésion sociale, explique le président de l’institution, Mathias Tankoano.

« La crise socio-sécuritaire que traverse notre pays nous interpelle tous, à plus de responsabilité, de tolérance et d’acceptation de la différence afin de préserver notre vivre-ensemble et trouver les solutions nécessaires à un retour à la paix et à la stabilité. J’interpelle particulièrement les jeunes ainsi que les hommes et femmes de médias à beaucoup de retenue et de responsabilité dans l’usage des médias et des réseaux sociaux, surtout au niveau des émissions interactives, car les menaces les plus imminentes pour les élections et la paix proviennent de ces espaces de communication », relève-t-il.

La liberté d’expression comporte des devoirs spéciaux et des responsabilités spéciales et le CSC, en tant que garant de cette liberté, met chacun face à ses responsabilités, invite le juriste Mathias Tankoano, ajoutant que la vocation première du droit (en matière de communication ou dans tout autre domaine) est de garantir la paix entre les hommes.

« Périodes très sensibles… »

La stratégie mise en place par le CSC inclut donc des formations des journalistes au traitement de l’information électorale dans le contexte de crise socio-sécuritaire. Cette préparation se fera également en direction des animateurs des émissions interactives et des journalistes en langues nationales. Aussi, la structure envisage la diffusion de microprogrammes de sensibilisation du public et des journalistes à une saine utilisation des médias et un comportement responsable face au flux d’informations, particulièrement abondantes et souvent vicieuses, en cette période électorale.

Des anciens cadres de la Commission électorale nationale indépendante suivant la communication

La cérémonie de lancement a été marquée par une conférence publique inaugurale sous le thème : « Gestion de la communication en période électorale : rôle du CSC dans le contexte socio-sécuritaire de 2020 ». Elle a réuni de nombreux participants, dont des responsables et représentants de partis politiques, d’institutions et de l’administration, des acteurs de la société civile et bien d’autres maillons intervenant dans le processus électoral.

Pour cette communication de top de départ, les responsables de l’institution ont fait appel à des devanciers. Ainsi, Béatrice Damiba (ancienne présidente du CSC, 2008-2014) et Désiré Comboïgo (ancien vice-président et ancien président par intérim du CSC) ont été sollicités pour animer le thème sus-cité, respectivement en qualité de communicatrice et de modérateur.

Béatrice Damiba et Désiré Comboïgo ont animé la conférence publique inaugurale.

Dans sa présentation, Béatrice Damiba a, après avoir situé sur la notion de régulation et présenté le CSC, décliné les compétences et missions de l’institution en périodes électorales. Ainsi, on retient que créé en 1995, le CSC (connu jusqu’en 2005 sous l’appellation de Conseil supérieur de l’information, CSI) est à la fois du côté des médias et des citoyens ; il protège les premiers contre les abus des pouvoirs publics et les citoyens contre les actions nocives des médias.

Photo de famille entre responsables d’institutions et représentants de partis politiques à l’issue de la cérémonie d’ouverture

Elle s’est ensuite focalisée sur les missions de l’institution en périodes électorales, en mettant en exergue la particularité des échéances de 2020 (crise socio-sécuritaire). « Périodes très sensibles, propices à des dérives préjudiciables à la cohésion sociale », présente l’ancienne présidente du CSC.

En 25 ans d’existence, le CSC a à son actif, douze scrutins (présidentiel, législatif et municipal) et cette année également, l’institution entend remplir pleinement et efficacement les missions qui lui sont assignées dans ce domaine.

O.L.O
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 8 juillet 2020 à 07:21, par chapité En réponse à : Echéances électorales de 2020 : Le CSC prépare le terrain pour des élections apaisées

    Le rôle de régulation de l’information en période électorale est totalement faussé par le CSC actuellement au vu du "prétendu" message du chef de l’Etat sur le COVID-19 qui passe de façon ostentatoire dans toutes les langues, image à l’appui avant chaque journal télévisé qui constitue l’un des plus grand moment d’écoute. Il y a un comité chargé de cette sensibilisation, il y a un ministère de la santé qui jouent se rôle dans tous les pays voisins et même au-delà.
    Cette forme de campagne avant l’heure témoigne de la partialité de votre institution. (Toute chose qui n’est pas surprenante au regard de l’origine de sa direction ; suivez mon regard)
    Ce qui est le plus surprenant dans cette situation, c’est l’inertie et le silence des partis politiques qui apparemment n’y voient que du feu et après se lèveront pour dire que nous n’avons pas eu le même temps de parole. Triste.

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