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Ministère de l’Education nationale : Le Conseil de cabinet se penche sur l’organisation des examens scolaires

Publié le samedi 4 juillet 2020 à 19h00min

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Ministère de l’Education nationale : Le Conseil de cabinet se penche sur l’organisation des examens scolaires

Les agents du ministère de l’Education nationale étaient réunis, ce vendredi 3 juillet 2020 à Ouagadougou, pour le 3e Conseil de cabinet extraordinaire élargi de l’année. Cette rencontre s’est tenue en présence du Pr Stanislas Ouaro, ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales.

Des agents venus de toutes les directions régionales du ministère de l’Education nationale étaient réunis à Ouagadougou, ce 3 juillet 2020, pour le 3e Conseil de cabinet. Plusieurs sujets étaient à l’ordre du jour de cette rencontre, notamment les informations administratives du ministère, la présentation de l’état des lieux de l’application de la gratuité dans les établissements d’enseignement post-primaires, et des propositions de solution.

Les participants ont fait le point des préparatifs de l’organisation des examens et concours de la session de 2020.

Parlant de la mesure de gratuité de l’enseignement de base public, Pr Stanislas Ouaro a été rappelé que la loi d’orientation de l’éducation adoptée le 30 juillet 2007 dispose, en son article 4, que l’enseignement de base est obligatoire pour tous les enfants de six à seize ans. Cependant, regrette le ministre, « une dizaine d’année après l’adoption de cette loi, et deux années après son application au post-primaire, de nombreuses difficultés se présentent ». Au nombre de celles-ci figure le déficit de communication et de compréhension sur les dispositions de la loi.

Abordant l’organisation des examens et concours de la session de 2020, le ministre a expliqué que ces épreuves se dérouleront dans un contexte particulier marqué par la crise sécuritaire et la crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19. Il a souligné que depuis les premières attaques terroristes dans le secteur de l’éducation jusqu’en janvier 2020, le Burkina a enregistré 126 attaques visant des élèves, des enseignants et des établissements. Douze personnels de l’éducation dont dix enseignants ont été assassinés. A la date du 12 mars 2020, la situation faisait état de 2 512 établissements fermés. Ces fermetures ont entraîné une rupture scolaire pour 349 909 élèves et un arrêt de travail pour 11 219 enseignants.

Pr Stanislas Ouaro

Malgré tous ces défis, Stanislas Ouaro s’est félicité d’avoir entrepris entre autres l’inscription et la réinscription de 50 522 élèves déplacés internes dans les treize régions et la réouverture de 840 établissements fermés, avec 177 259 élèves et 4 372 enseignants concernés. A cela viennent s’ajouter la création de 62 salles de classes temporaires (tentes, hangars) au Sahel, au Centre-Nord et au Nord pour accueillir les élèves déplacés ; la location de 30 salles de classes au Soum, au Yatenga et au Sourou pour accueillir des élèves déplacés et la distribution de matériel d’apprentissage à 7 740 élèves réinscrits au Sahel, au Centre-Nord, au Nord, dans la Boucle du Mouhoun et à l’Est.

Sans compter la mise en œuvre du Programme d’éducation par la radio (PER) avec 300 radios distribuées, 67 animateurs communautaires formés et 144 scripts validés (fulfuldé, tamashek, sonraï et mooré) ; l’acquisition de 1 202 radios rechargeables avec lampes, 305 téléphones portables Android et quinze téléviseurs pour la continuité éducative des élèves des classes d’examen des zones à fort défi sécuritaires.

Aussi, la maladie à coronavirus a contraint le gouvernement à procéder, dès le 16 mars 2020, à la fermeture des établissements d’enseignement, dans le but de freiner la propagation de la maladie. Cette suspension, selon le ministre, a touché l’ensemble des acteurs de l’éducation. Le ministère a élaboré dans l’urgence un plan de riposte qui a consisté, d’une part, à développer l’enseignement par les TIC pour assurer la continuité éducative à travers la télé, la radio, les plateformes en ligne et la production d’annales ; et, d’autre part, à la réouverture des classes pour l’achèvement de l’année scolaire 2019-2020.

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