Tentatives de fraudes à l’enrôlement : « La majorité a peur de perdre le pouvoir. Mais elle va le perdre », prédit le président du CDP, Eddie Komboïgo
Annoncé candidat pour la présidentielle de novembre 2020, Eddie Komboïgo, président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), s’est enrôlé ce lundi 29 juin 2020 au sein de l’école communale de Zogona, sise à quelques encablures de son domicile, dans l’arrondissement N°5, Ouagadougou
C’est accompagné d’une forte délégation, que le président du CDP est arrivé au point d’enrôlement de l’école communale de Zogona. Salutations d’usage, puis place est prise devant le dispositif des opérateurs de kits qui ont élit domicile dans une des salles de classe. Une dizaine de minutes après, le prétendant recalé à la dernière présidentielle (novembre 2015, il avait été frappé par la loi d’exclusion), sésame en main, se confie : « J’ai l’habitude de m’enrôler au Passoré (région du nord, ndlr), notamment dans mon village, pour sensibiliser la population de la localité à participer toujours au vote. Mais comme vous le savez, je suis candidat du CDP à l’élection présidentielle, il serait donc bon que je me rapproche de la cité, de la ville de Ouagadougou, que je sois-là ; parce qu’à tout moment, je pourrais être interpellé par-ci ou par-là. C’est raison pour laquelle, j’ai décidé de voter à Ouagadougou, notamment à quelques 200 mètres de mon domicile »
- Eddie Komboïgo brandissant sa carte d%27électeur
Ayant fait le constat d’une timidité dans l’enrôlement (aucun citoyen n’a été aperçu devant les opérateurs, au moment de son passage), Eddie Komboïgo n’a pas voilé son sentiment. « Je suis inquiet ; parce que nombre de Burkinabè sont déçus de la gestion actuelle du gouvernement. Ils se disent que l’attitude qu’il faut avoir, c’est de les boycotter, en ne s’enrôlant pas. Je crois que c’est une erreur, il faut que chaque Burkinabè joue son rôle ; il a un droit de vote, qu’il puisse l’exprimer. Lorsqu’on n’est pas content, on l’exprime dans les urnes », avise l’ancien député.
D’où son « appel solennel » à l’ensemble des Burkinabè, notamment ceux du Kadiogo (Ouagadougou), du Houet (Bobo-Dioulasso) et du Yatenga (Ouahigouya) où se déroule actuellement le processus, à sortir massivement pour s’enrôler.
« La (meilleure) manière de dire à un gouvernement qu’on n’est pas d’accord avec lui, c’est avec le bulletin de vote dans les urnes. Il faut que les Burkinabè puissent voter massivement. Ce qui va donner une légitimité au choix qu’ils auraient opéré, pour pouvoir gérer le pays dans les cinq années à venir. Alors, s’ils veulent qu’il y ait un changement, il faut aller s’enrôler et voter. S’ils ne veulent plus vivre une telle misère, il faut qu’ils aillent s’enrôler puis voter. S’ils veulent revoir le Burkina se relancer économiquement, il faut qu’ils aillent s’enrôler et voter. S’ils veulent retrouver la paix, il faut qu’ils donnent la légitimité à celui qui sera voté en novembre prochain, en allant élire la personne de leur choix pour qu’elle puisse avoir la légitimité pour prendre des décisions vigoureuses pour amener la paix et le développement dans notre pays », convainc l’homme d’affaires, Eddie Komboïgo.
Répondant à une question sur les tentatives de fraudes signalées çà et là, le candidat confie que son parti a invité ses militants à rester vigilants et à se départir de tout comportement de fraudes. « Nous avons parlé à nos militants, de ne pas transporter d’autres militants pour aller s’enrôler. Vous pouvez les aider, les orienter à retrouver les bureaux de vote, mais pas de transports. Nous n’avons pas peur de quoi que ce soit. Ce n’est pas le cas de la majorité actuelle qui a peur de perdre le pouvoir. Mais elle va perdre le pouvoir ; parce qu’elle n’a rien foutu pendant cinq ans. Nous vivons cette misère, cette situation que le Burkina n’a jamais vécue depuis les indépendances. Les Burkinabè ne sont pas dupes ; ils ont fait confiance à une équipe, qui les a déçus. Pour se maintenir (au pouvoir, ndlr), ils ramassent des gens, qu’ils changent de localité pour se faire enrôler. C’est puni par nos textes. C’est donc un appel à chacun, de ne pas se laisser embarquer dans un véhicule ou par tout autre moyen que ce soit pour aller s’enrôler. Il faut s’assumer personnellement », interpelle le président du CDP, M. Komboïgo.
Doigt orienté vers la majorité (présidentielle), il adresse : « il faut arrêter, si elle veut que les élections se passent dans la paix, dans la transparence et de manière inclusive. Nous avons voté les lois ensemble, il faut donc les appliquer dans leur stricte rigueur. Il ne faut pas abuser du patrimoine de l’Etat (vous avez vu les cars utilisés étaient de fond rouge) ; des populations transportées du Boulkiemdé au Kourwéogo pour se faire enrôler. Cela n’est pas bien et nous dénonçons l’attitude de la majorité et la condamnons fermement. Il faut que la raison regagne l’ensemble des partis, aussi bien de la majorité que de l’opposition où il y a moins de dénonciations et qui se comporte d’une manière exemplaire ».
Lancé le 23 juin 2020, l’enrôlement dans ces localités prend fin le 9 juillet 2020.
O.H.L
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 29 juin 2020 à 16:02, par Lom-Lom En réponse à : Tentatives de fraudes à l’enrôlement : « La majorité a peur de perdre le pouvoir. Mais elle va le perdre », prédit le président du CDP, Eddie Komboïgo
On a bien compris que le MPP va perdre le pouvoir mais en attendant, vous-même Mr Komboigo ; qu’est-ce que votre illustre exilé (Blaise Compaoré) attend pour vous donner son fameux OK pour ta candidature à la présidentielle ? Vous êtes aussi puériles jusqu’à ce point qu’il ne peut pas vous faire confiance ? Pour battre le Président en fonction, il faut bien que vos militants ne doutent pas de la volonté de l’exilé de vous trahir une fois de plus comme vous en avez l’habitude dans votre milieu politique ! Levez-vous tôt pour espérer gagner au soir du 22 Novembre 2020 !
2. Le 29 juin 2020 à 16:33, par Nabiiga En réponse à : Tentatives de fraudes à l’enrôlement : « La majorité a peur de perdre le pouvoir. Mais elle va le perdre », prédit le président du CDP, Eddie Komboïgo
@ Journaliste O.H.L. de Fasonet
C’est une bonne initiative que vous rapportiez de la démarche du candidat de CDP. Nous lui souhaitons bonne chance comme tous les autres candidats. Votre reportage cependant laisse à désirer. Vous dites que le candidat a été accompagné par une ’forte délégation’ on est bien content qu’il ait été ainsi accompagné mais de grâce montre-nous la forte délégation en question. C’est pour cela que vous avez des caméras. Ou bien vous avez oublié de poster la photo de la forte délégation.
3. Le 29 juin 2020 à 16:34, par Ahmed Jamaal En réponse à : Tentatives de fraudes à l’enrôlement : « La majorité a peur de perdre le pouvoir. Mais elle va le perdre », prédit le président du CDP, Eddie Komboïgo
Il faut candidat pour gagner des élections. Vous êtes bien enrôlé. Vous pourrez voter. Il reste la validation. KDO pourrait avoir La validation de qui de droit. Eddy n’écoute ni ne regarde la télé. Léonce a dit ce qu’il a dit. Il ira voir l’honneur dèh
4. Le 29 juin 2020 à 17:46, par Ka En réponse à : Tentatives de fraudes à l’enrôlement : « La majorité a peur de perdre le pouvoir. Mais elle va le perdre », prédit le président du CDP, Eddie Komboïgo
Mon jeune Eddie, avec le respect que je dois a la jeunesse du CDP qui veut le changement, retourne et change ta carte d’enrôlement. Le numéro 27 porte malheur au CDP. Après avoir régner durant 27 ans sans partage et dans les crimes gratuits, surtout des tripatouillages des articles de loi pour s’éterniser au pouvoir, un article de loi terminant par 7 que le peuple a dit que ça ne se fait pas, ton mentor a pris la fuite un midi avant le repas la queue sous les jambes pour se réfugier chez ses beaux-parents qui porte malheur pour tout mossi. Malgré tout que le meilleur gagne et sans rancune.
5. Le 29 juin 2020 à 21:22, par Banga En réponse à : Tentatives de fraudes à l’enrôlement : « La majorité a peur de perdre le pouvoir. Mais elle va le perdre », prédit le président du CDP, Eddie Komboïgo
Un bon Burkinabe ne frappe pas quelqu’un qui est tomber a terre c’est la tradition le CDP avec son chef kouassi ont trahit son peuple en voulant rester a vie au pouvoir donc pas une seconde change pour vous allez y lui rejoindre aulieu de perdre du temps.
6. Le 29 juin 2020 à 23:14, par sotigui de bobo En réponse à : Tentatives de fraudes à l’enrôlement : « La majorité a peur de perdre le pouvoir. Mais elle va le perdre », prédit le président du CDP, Eddie Komboïgo
A l’internaute « Nabiiga », le journaliste n’a pas dit forte mobilisation, il a dit forte délégation, c’est très différent et je partage largement ce qu’il a écrit, rien qu’à voir la dernière et l’avant avant photos. La forte délégation d’analyse dans le contexte. C’est très juste, le journaliste a bien pesé ses mots. J’en connais à gogo qui n’auraient trouvé autre expression que forte mobilisation.
7. Le 30 juin 2020 à 01:41, par Nabiiga En réponse à : Tentatives de fraudes à l’enrôlement : « La majorité a peur de perdre le pouvoir. Mais elle va le perdre », prédit le président du CDP, Eddie Komboïgo
@ Sotigue
Je n’ai pas critiqué ’forte mobilisation’ non plus, j’ai critiqué ’forte délégation’. Rien qu’à relire ce que j’ai posté ou bien tu parles d’un autre Nabiiga. Vas-y, relire mon poste et le compare à ta critique de ce que j’ai écrit et tu vas te déchanter. Dans la forte délégation du journaliste, l’on peut voir Eddy lui-même et la Madame chargée des affaires des femmes et c’est tout. Toute autre personne dans la photo sont des délinquants de Zogona qui ont croisé le chemin d’Eddy en route pour se faire enrôler accompagner de cette madame-là que nous connaissons tous, est une infatigable et inconditionnelle de CDP. C’est ce dont je parle, je ne parle pas de mobilisation.
8. Le 30 juin 2020 à 06:18, par Ahmed Jamaal En réponse à : Tentatives de fraudes à l’enrôlement : « La majorité a peur de perdre le pouvoir. Mais elle va le perdre », prédit le président du CDP, Eddie Komboïgo
SOTIGUI. Mobilisation ou délégation n’aura de sens que si KOUASSI valide sa candidature. Voter oui mais il voudra qu’on le vote.