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Covid-19 : Les pays à faibles revenus seront plus endettés qu’avant la crise sanitaire, selon la Banque mondiale

Publié le lundi 15 juin 2020 à 22h15min

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Covid-19 : Les pays à faibles revenus seront plus endettés qu’avant la crise sanitaire, selon la Banque mondiale

Baisse de la production, augmentation concomitante du chômage et de l’inflation. C’est une crise digne d’une récession que le Covid-19 laisse aux pays du monde. Ceux dont les économies sont tributaires du commerce mondial et des appuis extérieurs, seront très fortement touchés. Le bilan sera lourd sur le plan humain et économique, mais il faudra du temps pour connaître précisément l’ampleur des conséquences de la pandémie dans les deux domaines. C’est ce que révèle la Banque mondiale dans une étude sur les séquelles durables du Covid-19.

Pour un pays avec une économie émergente ou en développement, à l’horizon de cinq ans, une récession combinée à une crise financière pourrait déboucher sur une baisse de la production potentielle de près de 8%, selon la Banque mondiale. Pour elle, une forte récession pénalisera durablement la production potentielle pour de multiples raisons : baisse de l’investissement et de l’innovation, érosion du capital humain des personnes sans emploi et affaiblissement du commerce mondial et des chaînes d’approvisionnement.

Les séquelles à long terme de la pandémie du Covid-19 seront particulièrement graves pour les économies qui traversent des crises financières, ainsi que pour les pays exportateurs d’énergie, du fait de l’effondrement des cours du pétrole. En cas de récession accompagnée d’une chute des prix du pétrole, le recul dans les pays qui exportent de l’énergie est susceptible d’atteindre 11 %, affirme la Banque mondiale.

Pour l’institution financière, les vulnérabilités macroéconomiques ont rendu les Economies émergentes et en développement (EED) sensibles aux tensions économiques et financières. Toute chose qui peut limiter les capacités et l’efficacité des politiques publiques à un moment où ce soutien est plus que nécessaire. Et même si un tel soutien existe, il faut s’attendre à des répercussions économiques durables, insiste la Banque mondiale.

Pour le court terme, la Banque mondiale affirme que les économies dont les systèmes de santé sont défaillants, celles qui dépendent du commerce mondial, du tourisme ou des envois de fonds de l’étranger, et celles qui sont tributaires des exportations de produits de base ou qui présentent des vulnérabilités financières, seront particulièrement touchées. En moyenne, ces économies sont plus endettées qu’avant la crise financière mondiale, ce qui les rend plus sensibles aux chocs.

E.L.
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 16 juin 2020 à 11:21, par burkinameilleur En réponse à : Covid-19 : Les pays à faibles revenus seront plus endettés qu’avant la crise sanitaire, selon la Banque mondiale

    voila pourquoi on parle de création d’industrie puissantes et fortes pour ces pays.

  • Le 16 juin 2020 à 20:39, par Le Debf En réponse à : Covid-19 : Les pays à faibles revenus seront plus endettés qu’avant la crise sanitaire, selon la Banque mondiale

    Où est la nouveauté ou ce qui a été découvert ? Pour moi, cette situation coule de source, il n’y a rien à inventer, c’est évident : en situation de crise, les plus faibles payent le prix fort.

  • Le 23 juin 2020 à 15:57, par Paul En réponse à : Covid-19 : Les pays à faibles revenus seront plus endettés qu’avant la crise sanitaire, selon la Banque mondiale

    Pas besoin d’études de la Banque Mondiale pour savoir que cela va impacter négativement les économies des pays pauvres. Pourquoi elle n’évoque pas la question de l’annulation de la dette pour réduire l’impact du COVID19 ? Le COVID19 étant une pandémie mondiale, les conséquences sont forcément mondiales pour tous les pays riches comme pauvres ou émergent. Décidément, il est grand temps de réformer toutes ces institutions mondiales comme la Banque Mondiale, OMS etc. qui sont incapable de répondre aux défis de l’heure et, encore moins sur la question majeure des mesures à prendre pour faire face aux changements climatiques. Au rythme de la hausse rapide des températures, la crise liée au COVID19 sera classée dans une crise mineure par rapport à celles liées au réchauffement climatique d’ici 2030 et au delà. Il faut relancer l’économie mais avec toutes les mesures idoines pour réduire la hausse des températures comme consommation moindre de pétrole, etc.

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