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Niger : Arrêtée, la journaliste Samira Sabou risque jusqu’à trois ans de prison, selon Amnesty International

Publié le vendredi 12 juin 2020 à 23h35min

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Niger : Arrêtée, la journaliste Samira Sabou risque jusqu’à trois ans de prison, selon Amnesty International

Diffamation. Voici ce que reproche la justice nigérienne à la journaliste-blogueuse, Samira Sabou, arrêtée mercredi 10 juin 2020, pour ses écrits sur des surfacturations dans l’achat d’équipements militaires.

Selon l’ONG Amnesty International, l’accusation contre Samira Sabou, administratrice du site d’information www.mides-niger.com, fait référence à « une publication sur Facebook portant sur les personnalités impliquées dans l’affaire de l’audit du ministère de la Défense datant du 26 mai 2020. Après la publication, une tierce personne a fait un commentaire incriminant le fils du président de la République ».

L’on se rappelle que cet audit avait révélé en février des détournements de fonds de plusieurs milliards de francs CFA destinés à l’achat d’équipements pour les soldats engagés sur les différents fronts de lutte contre les groupes armés entre 2017 et 2019. Cela avait provoqué des manifestations au cours desquelles sept militants ont été arrêtés en mars.

Convoquée le 9 juin par le doyen des juges d’instruction du tribunal de grande instance hors classe de Niamey, Samira Sabou s’y est rendu le lendemain « pour comparaitre sur une affaire portant sur une corruption d’agents public nationaux. Mais, selon plusieurs sources, le mandat de comparution n’avait aucun lien avec la procédure indiquée.

Pour l’ONG qui appelle à la libération « immédiate et sans condition » de la journaliste, l’accusation portée par Sani Mahamadou Issoufou, le fils du président nigérien « n’est qu’une manœuvre de plus pour saper son travail et celui de tous les activistes anti-corruption qui dénoncent les allégations de corruption dans le pays ».

Selon Kiné-Fatim Diop, chargée de campagne sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International, Samira Sabou risque jusqu’à trois ans de prison et une amende si elle était reconnue coupable. « La liberté d’expression doit être respectée », clame l’ONG.

Rassemblés par HFB
Lefaso.net
Source :
www.amnesty.fr
www.Afrik.com

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