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Association “Palingwendé” du secteur n° 24 : 20 ans dans la farine

Publié le mercredi 21 septembre 2005 à 07h48min

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La crise alimentaire a réduit certaines vendeuses de farine au chômage, compte tenu de la flambée des prix des céréales locales. Une réalité vécue actuellement par les femmes de l’association « Palingwendé » du secteur n° 24 de Ouagadougou dans l’arrondissement de Nongr-Massom.

Ce sont des femmes occupées à laver le maïs à grande eau et des enfants blanchis par la farine que nous avons trouvés au domicile de la présidente, Mme Angèle Sawadogo/Bamogo. Celle-ci nous a révélé que depuis vingt (20) ans les membres de l’association vendent la farine, mais seulement il y a cinq (5) ans qu’elles ont mis en place leur association.

Le but poursuivi est de promouvoir leurs activités, d’échanger leurs idées et de partager leurs expériences quotidiennes. Il s’agit, pour elles de mieux gérer et leur ménage et leur vie associative. Toutefois, la crise céréalière a porté un coup dur à cette association. « Pendant la période de soudure, nous avons arrêté les cotisations (1500 F CFA par mois), parce que nous avons enregistré des pertes répétées », a dit la présidente.

Mme Sawadogo a ainsi expliqué que durant les moments difficiles qu’elles ont vécus, tout au long de la crise, dont les conséquences perdurent, certaines femmes ont renoncé à la vente de la farine. Tout en reconnaissant que dans les zones fortement touchées où le prix du sac coûtait 25 à 35 000 F CFA ici à Ouagadougou elles achetaient le sac de maïs entre 20 et 23 000 F CFA. Mais cela n’a pas épargné les membres de l’association de la faillite. « Actuellement les prix vont en décroissant et l’on peut avoir le sac de maïs à 17 000 F CFA », affirme Mme Angèle Sawadogo. En revanche, elle a précisé que le poids des sacs diffère d’un vendeur de maïs à l’autre.

« Le nombre d’assiétées par sac n’est jamais le même et peut aller de trente-sept (37) à quarante (40) assiétées, selon le vendeur. Ce qui fait que le nombre d’assiétées par sac de farine varie aussi ». Le prix actuel de l’assiettée est de 750 F CFA, prix pouvant décroître ou augmenter selon les circonstances.

De lourdes tâches à exécuter

Pour un sac de 100 kg de maïs, la vendeuse de farine doit payer 900 F CFA pour enlever le son et 600 F CFA pour moudre les grains.

En outre, pour débarrasser le maïs du son, des cailloux et autres saletés, la veudeuse de farine sollicite souvent l’aide d’une tierce personne, moyennant 500 F CFA par sac. Elles mettent souvent leurs enfants à contribution.

Mme Sawadogo affirme aussi que les femmes peuvent prendre quatre à dix sacs de maïs, en fonction de leurs moyens. Mais certaines se contentent d’un ou deux sacs.

Une stratégie de vente

La farine n’est pas seulement vendue par assiettée. Elle est aussi conditionnée dans des sacs de 25 kg et confiés à des boutiquiers au prix de 4500 ou 5250 F FCFA, selon la période. La vente peut se faire aussi à crédit payable à la fin du mois.

En revanche, le manque de soutien financier, de siège et d’une aire de séchage de la farine entravent la bonne marche des activités des cinquante (50) membres de l’association.

Aimée Florentine KABORE (kaborette@yahoofr)
Sidwaya

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