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Achèvement de l’année scolaire 2019-2020 au Burkina : Le ministère en charge de l’éducation nationale demande l’accompagnement de tous les acteurs

Publié le vendredi 29 mai 2020 à 22h20min

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Achèvement de l’année scolaire 2019-2020 au Burkina : Le ministère en charge de l’éducation nationale demande l’accompagnement de tous les acteurs

Le ministre de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, Pr Stanislas Ouaro, a, ce vendredi 29 mai 2020 à Ouagadougou, rencontré des syndicats de l’éducation aux fins de partager avec eux, des informations du Conseil des ministres du 27 mai 2020 portant sur l’année scolaire 2019-2020.

Par cette démarche, le gouvernement, via le ministère de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales, demande donc la mobilisation de l’ensemble des acteurs pour la mise en œuvre des décisions prises pour l’achèvement de l’année scolaire 2019-2020. Mais, la rencontre ne s’est pas poursuivie avec tous les syndicats, car le F-SYNTER, le SYNATEB, SYNTAS et le SYNAPAGER ont quitté la salle.

« Nos organisations syndicales ont décidé de quitter la rencontre après avoir fait une déclaration à l’intention des autorités, particulièrement des autorités en charge de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales. Nous leur avons rappelé que nous avons des préalables (rétablissement des salaires suspendus et coupés) pour lesquels, le ministre nous a rappelés ce soir que le gouvernement n’a pas donné de réponses. Nous avons également indiqué que les décisions qui ont été prises au Conseil des ministres le 27 mai 2020 constituent un recul grave, elles posent les bases de saccage de la qualité du système éducatif et introduit des mesures d’iniquité entre les apprenants. Nos organisations se sont toujours battues pour une éducation de qualité accessible à tous les enfants de ce pays », a confié le porte-parole de ces syndicats sus-cités, Souleymane Badiel, précisant que ce qui est en train de se passer ne va pas dans le sens de l’idéal ainsi prôné.

D’où leur refus d’accompagner ce qu’ils qualifient de « forfaiture du gouvernement qui va compromettre l’avenir de nombreux enfants de ce pays ». Ces organisations n’ont cependant pas donné leur position exacte par rapport à la reprise du 1er juin 2020, précisant qu’elles aviseront.
La rencontre s’est cependant poursuivie avec une vingtaine d’organisations syndicales, selon les participants.

Anatole Zongo, porte-parole des seize syndicats ayant poursuivi la rencontre

« Nous avons été invités pour recevoir des éléments d’informations issues du dernier conseil des ministres. Il s’avère que la reprise pour les classes d’examen se fera pour le 1er juin et notre groupe, nous sommes dans cette dynamique. Mais, nous répétons que ce n’est pas une reprise suicidaire, c’est une reprise en respectant les mesures barrières. Nous disons que nous avons des préalables avec le gouvernement, mais ces préalables ne doivent pas nous empêcher de travailler ; parce que vous savez très bien que l’éducation est un métier très noble, en ce sens qu’il y a l’employeur, l’employé et l’apprenant (l’élève qui est le bénéficiaire). Nous disons donc que nos querelles avec le gouvernement ne doivent pas déteindre négativement sur les enfants ; il ne faut pas que les enfants paient les pots cassés de nos querelles. Donc, nous continueront à travailler, tout en revendiquant, tout en négociant, tout en dénonçant. Nous sommes dans cette logique. De ce fait, nous appelons nos camarades sur le terrain à reprendre le travail le 1er juin avec les classes d’examen afin que nous puissions conduire ces élèves qui sont en classes d’examen et qu’ils puissent se présenter convenablement pour que nous ayons un taux d’amission acceptable », explique pour sa part, Anatole Zongo, porte-parole du groupe de seize syndicats d’éducation ayant poursuivi la rencontre.

Par ailleurs secrétaire général du SNESS, Anatole Zongo note que les préalables sus-soulevés sont en résolution. Pour leurs organisations, ces préalables ne doivent pas être un handicap pour sauver l’année scolaire. Les seize syndicats appellent à un sacrifice pour ne pas sacrifier les enfants et montrent leur disponibilité à travailler dans ce sens. Ils soulignent cependant respecter le choix des autres. « Entre syndicats nous n’avons pas de problème, nous respectons la position de chacun », a déclaré Anatole Zongo.

Le ministre de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, Pr Stanislas Ouaro, lui, réitère l’invite à la mobilisation de tous les acteurs pour accompagner la décision du gouvernement.

Sur la décision de syndicats de se retirer, Pr Ouaro explique : « Ils nous avaient aussi donné l’information de ce que les préalables-là ne garantissaient pas une reprise sereine des activités pédagogiques, dans la mesure où ils sont partie d’une coalition de syndicats qui ont déposé une plateforme et ont exigé donc l’annulation de l’IUTS et que cette question aussi devrait être traitée pour favoriser la sérénité. Et à cette rencontre justement, au tout début de nos échanges, ils nous ont précisé qu’ils n’étaient pas venus pour négocier, mais que c’était des préalables non-négociables. J’avais donc précisé que je ne les avais pas aussi invités pour négocier, mais pour mieux comprendre leurs préalables afin de transmettre cela au gouvernement. Je leur avais dit également que je transmettrai leurs préalables au gouvernement et s’il y a des réponses, j’allais les leur transmettre ou peut-être un groupe de ministres leur feraient le retour. Ce qui n’est pas encore fait et c’est ce que je leur ai dit. Donc, ils ont considéré qu’à partir du moment où ils n’ont pas encore de réponses à leurs préalables, ils ne peuvent pas participer à la rencontre. (…). Je regrette ce qui s’est passé, mais je ne pense pas avoir entendu de ces structures (qui ont quitté la rencontre, ndlr), qu’elles ont décidé de boycotter la reprise ».

O.L
Lefaso.net

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