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Laurent Bado : "La politique est aux mains de voleurs, de menteurs et de méchants"

Publié le lundi 19 septembre 2005 à 07h40min

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Laurent Bado

Le professeur Laurent Bado, président du Parti pour la renaissance nationale (PAREN) et candidat à la présidentielle du 13 novembre prochain, nous a rendu visite le jeudi 15 septembre dernier. C’est un candidat qui n’est plus à présenter aux lecteurs et à tous ceux qui, de près ou de loin, s’intéressent aux remous et autres événements de la scène politique nationale qui s’est prêté sans détours, du reste, comme à son habitude, aux questions de la rédaction des Editions "Le Pays".

"Le Pays" : Un problème qui vous divise aujourd’hui avec l’opinion nationale, c’est l’affaire des trente millions que vous avez reçus de Blaise Compaoré. Quelle appréciation faites-vous de cette affaire ?

Professeur Laurent Bado : Vous remarquerez d’abord qu’il est toujours question des trente millions avec lesquels Blaise Compaoré aurait acheté Laurent Bado. Blaise a voulu rencontrer les deux responsables de l’OBU (ndlr : L’OBU n’est plus qu’un vieux souvenir), à savoir Emile Paré et moi-même, à travers un intermédiaire. Celui-ci est passé par Emile Paré qui m’a téléphoné et m’a laissé entendre qu’il serait bien qu’on se voie à trois. Quand l’intermédiaire a indiqué qu’il voulait voir Laurent Bado, alors je lui ai demandé pourquoi il était passé par Emile Paré. Il répond que c’est parce qu’on me connaît, il y a longtemps de cela. Tu es un homme de principe, alors si nous étions venus directement te raconter ce qu’on a dit à Emile Paré, tu nous aurais chassés, oui ou non ? Je lui ai donc demandé de parler, après avoir écouté Emile Paré.

Vous savez, en tant que journaliste, que j’ai tout fait pour l’unité de l’opposition, en plus de l’alliance de tous les partis de l’opposition pour les législatives. Tout cela a échoué. Après la création du groupe parlementaire Justice et démocratie, j’ai demandé que l’on recherche l’unité de tous, à travers la COB ; là non plus ça n’a pas marché. C’est finalement avec Emile Paré qui était avec le PDP/PS, un parti avec lequel en l’an 2000, on avait trouvé qu’on pouvait se regrouper, que je me suis entendu.

Au début de l’année 2004, c’est Issa Tiendrébéogo qui m’a laissé entendre qu’il serait bon que toute l’opposition, dans l’unité, examine la prochaine présidentielle. Ce dernier était venu me voir dans mon bureau pour m’en parler, et m’a confié qu’il serait indiqué que nous désignions notre candidat. J’ai dit : "Mais vous me faites rire, puisque je suis le dernier venu en politique, et suis sans expérience. J’avais cherché l’unité, et c’est vous qui avez toujours fait échouer mon initiative, et maintenant vous me parlez d’unité." Je lui ai répondu : "OK, je suis d’accord et j’en parlerai au président de l’OBU, Emile Paré ; il sera d’accord et nous allons venir."

C’est immédiatement après cette rencontre que le pouvoir a rencontré Emile Paré, puis une rencontre à trois a eu lieu chez moi à domicile. Pour le contenu du message, le pouvoir a laissé entendre qu’il était conscient que ça n’allait pas du tout dans le pays, et que, plus grave, une implosion pouvait survenir à l’avenir.

Pouvez-vous nous donner le nom de cet intermédiaire de Blaise Compaoré ?

Non. Parce que moi aussi, j’ai des responsabilités. Je vous dis seulement que dans un premier temps, il y a eu un envoyé spécial, et dans un second temps, Blaise Compaoré a reçu Paré et moi chez lui à Ouaga 2000. Au cours de la rencontre, il a dit que la situation nationale n’était pas du tout bonne, et que demain, ce serait pire. De son avis, ce n’est pas la faute au régime en place que les choses soient ainsi, ou du moins cela ne relève pas de la seule responsabilité de ceux qui nous gouvernent, mais aussi de celle de l’opposition. Il nous avoue qu’ils ont tout fait pour susciter une vraie opposition, forte, objective, qui va inciter le CDP à être plus performant ; et qu’il a soutenu financièrement des gens dans ce sens. Et c’est cet argent que des personnes ont détourné à des fins personnelles et ce sont les mêmes qui insultent le régime et le traitent de corrompu.

Vous connaîtriez la liste de ces opposants qui ont "soupé" à la table du chef ?

Je dis qu’il faut éviter de diffamer les autres chez moi. Bien sûr que des noms et des montants nous ont été communiqués. Je les ai à la maison chez moi, tous ces noms-là. Mais soyez sûr que je ne les communiquerai à personne ; c’est normal ; que chacun se mette à ma place. Il y a quelqu’un dont le nom a été cité, et je suis tombé des nues, puisqu’il s’en est fallu de peu pour que le verre que je tenais tombât. Emile Paré et moi étions choqués, tellement cet homme a la dent cruelle, dure, ce révolutionnaire pur et dur qu’il est.

L’émissaire a continué pour dire que la réélection de Blaise Compaoré ne se ferait pas comme une lettre à la poste, et que selon ses informations, si l’OBU présentait un candidat, à savoir Laurent Bado, il était capable de battre Blaise Compaoré. Parce qu’il était convaincu de l’usure du pouvoir en place, toujours selon ses sources bien informées.

Vous avez manqué de dire tout cela à la presse, en son temps. Quelles explications en donnez-vous ?

Je vous arrête net. Je crois que chacun de vous, à ma place, ne ferait pas autre chose. Je ne suis pas là pour tout livrer à la presse. Pourquoi je dois dire, par exemple, le nom de l’émissaire de Blaise Compaoré, le nom de tous ceux qui ont reçu de l’argent ? Ce serait indigne de ma part.

Ne pensez-vous pas que vous auriez mieux fait de rester dans votre position de simple critique, plutôt que d’être un homme politique affiché, comme c’est le cas aujourd’hui ? N’avez-vous pas l’impression que le pouvoir a voulu vous instrumentaliser pour redorer son blason ?

Avec votre permission, je vais vous situer sur des choses qui me tiennent à coeur. Je rappelle que le pouvoir n’a voulu à aucun moment laisser ces personnes gérer le pays. Par contre Paré et moi bénéficions de leur confiance pour faire marcher les choses. Si toutefois Blaise Compaoré est réélu, il demandera à l’OBU de se battre pour qu’aux prochaines législatives le CDP ait en face de lui des personnes qui ont des idées fortes et constructives.

L’émissaire a dit que nous étions des hommes honnêtes et que personne ne pouvait nous dérouter ; et de dire qu’il a été demandé à Emile Paré de venir choisir un ministère qu’il voulait bien gérer. Mais Paré a répondu qu’avec le CDP il n’était pas intéressé. Si le peuple savait que moi, Laurent Bado, j’aurais pu être un dignitaire de ce régime...

Alors Emile Paré et moi nous sommes retrouvés à la place Naba Koom pour analyser tout cela. Nous avions des éléments d’appréciation objective de ce qui nous avait été dit, et qui montraient que les propos tenus étaient vrais. Le premier élément que d’aucuns oublient est que le président Blaise Compaoré, en 2001, a dit lui-même que le Burkina Faso se trouvait à la croisée des chemins. Je n’ai jamais vu ça ; que quelqu’un qui est au pouvoir reconnaisse qu’il ne sait plus où conduire son pays. Et en second lieu, il a plaidé pour une voie originale de développement.

En septembre 1991, j’ai publié "L’Alternance" où je dénonce le mimétisme africain et, à mon grand étonnement, dans le programme politique de large rassemblement de Blaise Compaoré, en page 3, je lis que l’évolution actuelle du monde, faite de remises en cause des systèmes politiques, économiques, idéologiques les mieux établis, nous exclut tout mimétisme dans la recherche de solutions à nos maux. Tiens !

J’ai vu que Blaise apprenait ma vision politique et quelque temps après, des amis dont un Sénégalais et deux banquiers m’ont dit que Blaise veut travailler avec moi, parce qu’il admire mes idées. J’ai refusé et le cinquième jour, en octobre 1991, il m’a invité chez lui. De cette date à octobre 1996, Blaise m’a reçu neuf fois. Il m’a demandé d’organiser un forum pour approfondir son programme de large rassemblement puisque, lui non plus, ne veut pas de mimétisme, parce que cela est à l’origine de la misère des peuples africains. Une autre fois, il m’a demandé d’organiser une grande rencontre d’intellectuels africains pour réfléchir sur l’avenir du continent africain en général, et celui du Burkina en particulier.

Après tout ça, et comme j’avais refusé de m’exécuter, il me demande ce que je ferai avec mes bonnes idées qui accordent une place de choix à nos traditions, valeurs dans lesquelles je recommande d’enraciner nos institutions modernes. J’ai répondu : "Monsieur le président, j’ai créé une association pour appliquer mon idée d’actionnariat populaire." Il a remis un million pour celle-ci. Il y a à peine un mois, le président de cette association m’a informé qu’il détenait toujours cette somme. Voyez-vous, j’ai démissionné de la tête de cette structure, parce que juste après sa création, des gens du CDP ont vite fait de raconter que je voulais m’en servir pour créer un parti politique, à l’avenir. Alors elle était morte, et c’est seulement en 2004 qu’elle a été remise sur pied.

Encore plus tard, une quatrième fois, Blaise m’a dit qu’il n’y a rien dans l’ODP/MT parce que c’est une machine qu’on ne peut pas maîtriser ; et qu’il faut un autre parti avec de nouvelles idées. Il avait besoin de gens qui pensent et non de personnes qui ne pensent qu’à leurs intérêts personnels. Il ajoute que sans un nouveau parti, lui, Blaise, ne pourra être utile à ce pays. Je lui ai répondu que j’étais indépendant et j’ai proposé qu’il rencontre Daouda Bayili ; et chaque fois que de besoin, s’il accepte bien sûr de travailler avec lui, celui-ci pourra me contacter pour toutes sollicitations.

Le 14 juillet qui a suivi, Blaise Compaoré était le seul chef d’Etat invité en France, pour la commémoration de cette date. Quatre jours après, Daouda Bayili est venu me voir au sujet de l’ODP/MT. Quelque temps après, Blaise me dit qu’il est toujours déçu de la situation nationale. Moi, je l’ai compris et ma solution était de faire entrer l’opposition radicale de Pierre Tapsoba dans l’ODP/MT pour noyer les gros poissons de celui-ci. Il a dit que c’était eux, plutôt, qui seraient avalés parce qu’il y avait un noyau dur au sein de l’ODP/MT. C’est par la suite que le CDP est né. Voici pourquoi le régime dit que j’aurais pu en être un dignitaire.

Blaise sait, au regard de mon passé, que je suis un homme droit et intègre. Aujourd’hui, on raconte que Laurent Bado a pris trente millions... Voyez-vous, sur les 15 millions, Emile Paré a pris 6 millions, m’a remis 6 millions et 3 millions à l’OBU.

Mais Emile Paré dit qu’il n’a pas reçu cette somme. Que répondez-vous ?

Laissez-le avec ses mensonges. C’est ridicule, honteux tout ça. Mais non, j’étais assis, il arrive avec de l’argent et dit que son parti est aussi grand que le mien parce qu’il a avec lui la moitié des militants du PDP/PS de Ki-Zerbo. Pour les quinze autres millions, c’était le même partage ; et il soutient qu’il était mon accompagnateur. Depuis quand un accompagnateur partage à parts égales avec l’accompagné ?

Moi j’ai l’état d’exécution de mes dépenses. Emile me dit qu’il n’a pas jugé, quant à lui, nécessaire de le faire, quand je lui ai demandé ce que Blaise Compaoré attendait pour nous débloquer le reste de l’argent. Voilà comment notre bagarre a commencé parce que moi, je suis honnête. J’aurais pu créer toutes les structures que Blaise m’a demandées et devenir très riche. Il m’a demandé plusieurs services que je lui ai rendus. Comment ne pourrais-je pas entrer dans ses bonnes grâces ?

Quel jugement portez-vous aujourd’hui sur la classe politique burkinabè ?

Je l’ai toujours dit lors de mes conférences, les portes de l’enfer vont bientôt s’ouvrir devant le peuple burkinabè. Permettez-moi de le dire, car par expérience, tout ce que j’ai prévu s’est produit. J’avais annoncé avec la troisième République, qu’un coup d’Etat allait survenir. Regardez aujourd’hui : nous avons plus de cent partis politiques, mais combien sont-ils à disposer d’un programme de gouvernement mesurable, quantifiable ? Il faut que l’on laisse de côté ces faux partis qui ne voient que la subvention de l’Etat.

Actuellement au Burkina Faso, aucun homme politique ne s’intéresse à l’avenir de ce pays. Tous ne pensent qu’à leurs femmes et enfants. Ma femme et mes enfants m’ont, à plusieurs reprises, demandé de quitter la scène politique, parce qu’un homme droit et honnête ne peut pas en faire. Blaise avait raison de dire qu’il n’y a rien dans la classe politique nationale.

Actuellement, c’est la presse qui joue le rôle des hommes politiques, et fait avancer la démocratie. La politique est aux mains de voleurs, menteurs, injustes et méchants. Et quand on demande à un homme juste comme moi de se contenter d’animer des conférences, je dis non. Le juste doit se lever et se battre contre les méchants ; quitte à être battu. Le peuple peut ne pas comprendre ma position actuelle d’acteur de la scène politique. Depuis 1973, je parcours, à mes frais, des distances pour des conférences.

A la fin, ce sont de brochettes et d’une bière que je me régale. J’ai visité toutes les provinces du Burkina. Nous sommes le dernier pays au monde et personne ne devrait s’amuser avec l’avenir de nos enfants. La politique est faite pour servir une cause nationale. Si je n’étais pas venu en politique, qui aurait connu nos idées ? Le Tercérisme est une vraie doctrine qui exalte les valeurs de liberté et de solidarité, comme dans la société africaine vraie.

Ne trouvez-vous pas que vous êtes moins audible que par le passé, en tant qu’homme politique, auprès de l’opinion nationale ?

Je trouve que non. Quand j’avais fait le bilan, je l’avais trouvé négatif, en ce que les critiques et propositions que j’avais faites n’avaient pas été prises en compte. Tout ce que je disais à travers les conférences se limitait au milieu intellectualiste.

Avec le PAREN que j’ai créé, du reste, sous instigation de certaines personnes, je suis plus utile à mon peuple que jamais. Mon parti a été créé et une année après, nous avons eu des conseillers municipaux, pendant que des partis vieux de quinze années n’en n’ont pas encore un seul. Aux dernières législatives, nous avons eu des sièges. Savez-vous que n’eût été la fraude, le PAREN aurait eu 4 députés sur les neuf au total, à Ouagadougou ? Il fallait que je crée un parti politique pour que nos idées soient partagées par les générations à venir.

Propos recueillis par Philippe BAMA

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 19 septembre 2005 à 09:33 En réponse à : > Laurent Bado : "La politique est aux mains de voleurs, de menteurs et de méchants"

    Professeur Bado,
    Je ne sais pas pourquoi vous continuez de vous expliquer sur cette question de 30 millions. Que des incrédules crient à la corruption, je veux bien. Ce que je ne comprends par contre pas chez ceux mécréants c’est de toujours faire passer le corrupteur au dessus de tout soupçon, alors que son programme de société ne se résume qu’à cette façon de faire. Comme dirait quelqu’un, s’il y a des corrompus, c’est parce qu’il y a des corrupteurs.
    Alors, vous comme les responsables du syndicats de commerçant que Kanazoé prend du plaisir à vouloir abattre par tout les moyens avec ses moyens financiers colossaux. Encore Kanazoé ! Il fait encore la vedette pour se réfugier plus tard dans son état d’analphabète qui ne comprend rien a rien quand le pire arrivera, alors qu’il est toujours prêt a jouer le garçon de course de Blaise en se faisant toujours passé pour intermédiaire.
    Ce que j’attendais de vous, Professeur, c’est que vous déposiez une plainte en justice au moment de la remise de cette somme pour tentative de corruption connaissant votre droiture et la solidité de votre foi.
    Un Burkinabé qui croie qu’on peut tout en étant propre

    • Le 19 septembre 2005 à 20:52, par kato En réponse à : > Laurent Bado : "La politique est aux mains de voleurs, de menteurs et de méchants"

      Au dela de tout ce qui se dit je crois que Monsieur Bado est entrait d’atteindre son objectif : interpeller chacun de nous sur la politique nationnale : Le Burkina Faso sera à l’image de ce que nous voulons qu’il soit . Que nous soyons de l’opposition ou de la majorité. Je crois plutôt que c’est un vrais SOS pour la democratie burkinabé que Monsieur Bado vient de lancer à travers ce debat

  • Le 19 septembre 2005 à 11:08 En réponse à : > Laurent Bado : "La politique est aux mains de voleurs, de menteurs et de méchants"

    Tout cela c’est du bla-bla. Il s’est laissé corrompre. Il est pareille aux autres. Maintenant qu’il la ferme et qu’on nous parle plus de tercérisme. C’est la fin de BADO Laurent ! Quelle honte de finir ainsi !

    • Le 19 septembre 2005 à 14:08 En réponse à : > Laurent Bado : "La politique est aux mains de voleurs, de menteurs et de méchants"

      Quand je me rappelle du discours du sieur Laurent Bado en 1999 quand il venait de créer le PAREN avec comme fusil d’épaule le ’tercisme’ j’ai honte aujourd’hui.
      Pour ceux qui l’aurait oublié voici ce qu’il disait à l’époque répondant à une question de Radio Pulsar :

      radio Pulsar :"siégerez-vous à l’assemblée nationale si le parent venait a gagner des postes de députés....?’

      voici la réponse Laurent Bado :" non il n’est pas question que je siègeà l’assemblée nationale. je laisserai ma place à mon suppléant afin de rester un éclaireur, un guide dpour le PAREN. Je n’ai pas envie de me mouiller comme tous les autres politiciens actuels du Faso..."

      La suite vous la connaissez
      d’abord 3 millions pour feter Noel et maintenant 30 millions pour battre une campagne contre Blaise.

      Il faut que des mecs comme Laurent Bado arrete de nous prendre pour des DUPES : depuis quand un parti au pouvoir finance une opposition pour quelle soit plus forte afin de légitimer sa victoire préméditée.

      Il n’ya qu’en Afrique que l’on voit ça et plus particulièrement au pays des hommes "désintégrés"....

      L’espoir subsiste mais la route est droite et la pente très forte....

  • Le 19 septembre 2005 à 11:32 En réponse à : > Laurent Bado : "La politique est aux mains de voleurs, de menteurs et de méchants"

    Je viens bien que Bado soit droit, car je rêve d’un Homme politique droit pour diriger mon pays le Burkina Faso. Mais il se trouve que mon "I have a dream" ne peut s’appliquer à Pr Bado. Tout simplement parcequ’il a laissé qu’il ait divorce avec Emile Paré pour faire son étalage. Et si ilo n’y avait pas eu divorce ? Le peuple et les militants du PAREN seraient dans leur naïveté. On aurait rien su de ces trente millions. Alors qu’est ce qui prouve qu’il n’ya pas eu d’autres dessous de table entre Blaise et Bado ? Attend t-il un autre divorce pour un autre débalage. Oh Burkina, tes enfants te noyent.

    Pr Bado, d’aurénavant, déposer une plainte de tentative de corruption et laissez le peuple condamner. Je vous élirai peut être aux présidentiels prochains, les larmes dans les yeux, car hanté par cette peur de me tromper.

  • Le 19 septembre 2005 à 14:38 En réponse à : > Laurent Bado : "La politique est aux mains de voleurs, de menteurs et de méchants"

    A l’entendre ou le lire, entre lui et Blaise COMPAORE, il y a beaucoup d’estime mutuelle et une forte complicité depuis longtemps. En fait BADO LAURENT est un ABC dans l’opposition, un ABC qui veut bâttre Blaise COMPAORE. Il prend vraiment les gens pour des cons. Il est entrain de montrer sa vrai face aux yeux des burkinabé. Comment peut-on avoir confiance à des gens comme ça. Comment voulez-vous qu’il y ait une opposition politique crédible au Burkina, avec des taupes à la solde de Blaise COMPAORE en son sein. Sale traitre ! Que Dieu ait pitié de son âme.

  • Le 19 septembre 2005 à 15:51 En réponse à : > Laurent Bado : "La politique est aux mains de voleurs, de menteurs et de méchants"

    Ce que je peux retenir de ceux qui sont en manque de conviction, c’est que tous tremblent devant l’argent. Bado nous faisait de beaux discours, et voici le moment venu de mettre en pratique toute sa théorie, qu’il grelotte devant 30 millions. Vous voyez comment les gens sont ? Il se permet souvent d’être arrogant parcequ’il sait que son ami Blaise le protègera même s’il profane des injures ; J’arrête de classer les paroles de Bado dans la limite du courage, mais je pense qu’il trouve son courage dans le fait qu’il a fait de Blaise son ange gardien.

    Il insulte parcequ’il est protégé,

    Il ose parcequ’il est protégé,

    Il semble courageux parcequ’il est protégé,

    Protégé par qui ?

    Protégé par Blaise COMPAORE,

    Protégé par sa traitise,

    L’homme s’appelle Laurent Bado.

    Mais où est passé l’ancien Laurent Bado ?

    Est -il mort sans bruit ?

    A t-il voyagé ?

    Si l’ancien Laurent Bado était là,

    Pas question de le corrompre avec 30 briques.

  • Le 19 septembre 2005 à 18:12, par Nick En réponse à : > Laurent Bado : "La politique est aux mains de voleurs, de menteurs et de méchants"

    Je m’adresserai au lectorat de Faso.net, en particulier les lecteurs qui ne se retiennent pas d’avoir des réactions à tout ce qui a trait à la politique surtout, et récemment ceux qui ont répondu à l’article concernant Bado.
    La politique comme vous semblez l’ignorer est un domaine où chacun peut penser avoir son mot à dire mais où en réalité il faut être préparé à s’y hasarder.
    Insulter, rabaisser un homme comme Bado, me laisse comprendre que le Burkina est loin de pouvoir sortir de l’auberge.
    D’abord vous êtes vous posé la question de savoir pourquoi il a eu cette intervention au journal ? Peut-être était-ce parce que cela était prévu par les auteurs des machinations contre lui, et vos réactions aussi ? Evitez de tomber dans des pièges de la politique devrait être la première leçon que vous profanes de la politique devrait apprendre. Bado, du moins la vie de Bado ne se limite pas à l’histoire des 30 millions que particulièrement je trouve moins grave que des crimes que je ne citérai pas. Bado a certes eu la malchance de tomber dans le piège d’un débutant en politique, mais sachez que c’est à nous de mettre cela dans le compte de son expérience et espérer qu’il ne récidivera pas, quoique je ne l’accuse pas.
    Moi, j’ai confiance en Bado, pas parce que je ne pense pas qu’il soit capable d’être impliqué en fonds dans cette affaire (c’est un homme avant tout) mais parce que je connais ses idées et je n’en vois pas pour le moment mieux pour un Burkinabè des prochaines années à venir. Même, le président actuel en est convaincu. De grâce cesser de noyer des gens biens comme Bado. Surtout qu’on ne lui en veuille pas pour son arrogance, car c’est bien grâce à ça qu’il a si bien véhiculé ses idées dans nos établissements. Je suis écoeuré de lire des gens qui manquent du respect à un Monsieur comme Bado. Pensez un peu à son parcours et voyez aussi pour les autres vous comprendrez que Bado est un homme en phase avec ses idées pas comme d’autres qui ne sont même pas les semi instigateurs. Bref, je voudrais mettre les as de claviers en garde, cessez d’étalez vos bassesses. La politique est bête, et les intelligents se font souvent avoir, c’est le cas de Bado, mais laissez le au moins s’expliquer afin de se relever.

    • Le 19 septembre 2005 à 19:52 En réponse à : > Laurent Bado : "La politique est aux mains de voleurs, de menteurs et de méchants"

      ..."que vous profanes de la politique "..."cessez d’étalez vos bassesses".

      En plus que vous semblez être donneur de leçons, balayez d’abord votre maison. Ah ah, c’est comme ça les sages sont au Burkina ? Je n’en reviens pas !

      La meilleure leçon à retenir Mr Nick, est que la bonne foi ne se présume pas. Bado a à faire ses preuves tous les jours.

    • Le 19 septembre 2005 à 22:25 En réponse à : > Laurent Bado : "La politique est aux mains de voleurs, de menteurs et de méchants"

      Voici encore un qui s’est laissé avoir par les discours pompeux et vides de BADO LAURENT. Bon enfin !!! Chacun de nous est libre et nous sommes en démocratie. Mais je ne peux m’empêcher de relever quelques éléments dans l’intervention de Nick.

      « Bado a certes eu la malchance de tomber dans le piège d’un débutant en politique, mais sachez que c’est à nous de mettre cela dans le compte de son expérience et espérer qu’il ne récidivera pas, quoique je ne l’accuse pas ».

      Quand on est débutant en politique, comme vous le dites, il faut être humble et modeste parce qu’on est entrain d’apprendre. Et éviter surtout d’aller jouer dans la cour des initiés et des grands (c’est un conseil). On respecte ceux qui y sont déjà depuis des années. Hors cela n’a pas été l’attitude de BADO LAURENT quand il n’était pas encore en politique. Que n’a-t-il pas dit sur les hommes politiques au Burkina lors de ses conférences, et cela avec une certaine arrogance ? Eh bien c’est aujourd’hui son tour de subir.

      « Surtout qu’on ne lui en veuille pas pour son arrogance, car c’est bien grâce à ça qu’il a si bien véhiculé ses idées dans nos établissements. »

      Eh bien quand on est arrogant, il faut accepter que les gens aient la même attitude à votre égard. C’est le principe de : "ŒUIL pour œuil, dent pour dent, couteau pour couteau".

      « Moi, j’ai confiance en Bado, pas parce que je ne pense pas qu’il soit capable d’être impliqué en fonds dans cette affaire (c’est un homme avant tout) mais parce que je connais ses idées et je n’en vois pas pour le moment mieux pour un Burkinabè des prochaines années à venir. Même, le président actuel en est convaincu. »

      Ces propos ressemblent étrangement à ceux de Monseigneur COMPAORE qui a déclaré il y a quelques mois déjà dans un journal de la place qu’à part Blaise COMPAORE, personne d’autre ne peut diriger le Burkina. Ce qui avait indigné bon nombre de burkinabé y compris des hommes de l’Eglise Catholique. De grâce, évitons de prophétiser les hommes politiques sinon cela devient du dogmatisme.

      Par ailleurs, Blaise COMPAORE n’est pas une référence digne en politique. Ce n’est pas parce qu’il pense que BADO LAURENT est mieux pour le Burkina des années à venir que BADO LAURENT doit l’être pour tous les citoyens burkinabé.

      Voilà ce que je voulais dire et merci pour votre contribution au débat.

      • Le 20 septembre 2005 à 17:32, par Nick En réponse à : > Laurent Bado : "La politique est aux mains de voleurs, de menteurs et de méchants"

        Attention, monsieur, vous risquez d’être plus nâïf que Bado,car j’ai la nette impression que vous idéaliser la politique Burkinabè. Evitons de dire que Blaise Comp n’est pas une référence politique au Burkina. Il gère le pays, depuis quand ? Vous me le rappelerez. Il n’est pas besoin d’être un Platon ou un Aristote ou encore un Mandela, ou je ne sais qui pour être une référence politique.Evitons de débattre dans l’abstrait, et prenons le BF comme un environnement politique et dites qui y est une référence politique. Je ne suis pas un cdpiste, mais je reconnais la place du président politiquement parlant.

        Aussi, avoir confiance à un politique, n’est en aucun cas une prophétisation de celui ci, vous devez le savoir. Bado, je vous le rappelle, n’a pas une vie qui se limite à l’affaire des 30 millions. Ayez l’amabilité de savoir juger. Il est victime d’une machination purement politique, digne d’une référence politique telle Blaise, qui étale ici son machiavélisme. Monsieur, ouvrez l’oeil, et le bon.

        Bado n’a jamais été contre les débats et n’a jamais qualifiés d’arrogants ses opposants.

        Enfin, apparemment vous vous rejouissez du cas de Bado. Je suis consterné, j’ai du mal à vous croire, j’espère que parlez pour vous amusez. Il s’agit là d’un problème national ! J’espère pour vous que vous n’êtes pas jeune, sinon, vous ne constituerez pas un atout pour le changement politique. Je suis vraiment désolé de vous dire ça, mais il faut penser autrement. Je suis quand heureux de pouvoir vous éclairer un peu.

        • Le 20 septembre 2005 à 18:44 En réponse à : > Laurent Bado : "La politique est aux mains de voleurs, de menteurs et de méchants"

          Voici un qui se prend pour un éclaireur. Si ça se trouve, il est dans l’obscurité la plus absolue. Ainsi naît les dictatures. Bado à merdé un point un trait ! Qui lui a dit d’accepter de se faire corrmpre ? Qui ? N’était-il pas libre de refuser ? Etait-il bête ? Non, il sait ce qu’il a fait et il doit être jugé sur les faits. Bien vrai qu’on peut aimer Bado parcequ’il débite de la salade (sans même être convaincu), mais aller jusqu’à donner sa langue au chat que Bado est un Homme honête, pur, c’est se foudre le doigt dans l’oeil ! Heureusement qu’il n’est pas le plus intelligent, ni le plus intello du Burkina. Je pense qu’il veut nous manipuler, c’est tout. Et comme il s’est démasqué, pourquoi refusons nous de regarder son vrai visage ? Voilà on te montre son visage et tu regardes son masque ! Ton problème c’est quoi même ?

        • Le 20 septembre 2005 à 23:13 En réponse à : > Laurent Bado : "La politique est aux mains de voleurs, de menteurs et de méchants"

          Quand je dis que Blaise COMPAORE pour moi n’est pas une référence digne en politique et que Nick me répond en disant ceci :

          « Evitons de dire que Blaise Comp n’est pas une référence politique au Burkina. Il gère le pays, depuis quand ? Vous me le rappelerez. Il n’est pas besoin d’être un Platon ou un Aristote ou encore un Mandela, ou je ne sais qui pour être une référence politique ».

          je pense qu’il n’a pas tout à fait saisi le sens de ma réflexion. Pour qu’il me comprenne bien je lui demande à mon tour de me dire combien d’années Hitler, Mussolini, Mobutu, Yadéma et consort ont-ils passé au pouvoir ? Pour moi ce ne sont pas des hommes politiques à citer en exemple. De même quelqu’un qui a les mains tâchées de sang de ses concitoyens comme Blaise COMPAORE et qui règne par la corruption ne doit pas être cité en exemple crédible.

          Quand Nick poursuit en disant « Bado n’a jamais été contre les débats et n’a jamais qualifiés d’arrogants ses opposants »

          je dis que je ne suis pas le premier a avoir relevé son arrogance. C’est Nick lui-même qui l’a souligné dans sa première intervention et puis je termine en lui demandant d’interpréter la phrase suivante : « La politique est aux mains de voleurs, de menteurs et de méchants » (cette phrase est de BADO LAURENT, le titre de l’article). Ce sont là des coups violents. Eh bien quand on ose traiter des personnes de cette façon, il faut accepter aussi qu’on vous rende la monnaie de votre pièce.

          Je remercie Nick de m’avoir éclairé.

  • Le 20 septembre 2005 à 17:54, par Wendy En réponse à : > Laurent Bado : "La politique est aux mains de voleurs, de menteurs et de méchants"

    Bado doit la fermer maintenant. Il a suffisamment vendu son tercérisme. Quelle honte de finir ainsi ! AVez-vous remarqué qu’il ne fait que se répéter ? Il n’y a rien à dire. Il est tout aussi corrompu que les autres sinon plus parce qu’au moins les autres ne sont pas si narcissiques au point de se dire droits. Si ce qui s’est passé n’est pas de la corruption, il faut re-inventer le dictionnaire. M. Bado doit savoir en tant que juriste que même s’il était allé donner le montant entier aux femmes du Centre Delwendé de Tanghin, le délit de corruption est établi. Adieu Professeur ! Maintenant j’attends la réaction du vénérable (mais impuissant) comité d’éthique et de la Cour des Comptes sur tous ces millions qui circulent.

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