C’est la dernière rencontre des organisateurs avec la presse avant le départ de cette 19e édition. Avant son intervention, le directeur général du Tour du Faso, Jean Claude Hérault, a salué la présence du nouveau locataire du département des Sports et des Loisirs, le colonel de gendarmerie, Jean Pierre Palm. D’entrée de jeu, il a rappelé que le Tour du Faso est en partenariat avec Amaury Sport organisation (ASO) depuis 2001 et jusque-là, leurs relations sont excellentes.

L’épreuve 2005, a-t-il déclaré, se déroulera du 26 octobre au 6 novembre. Comme d’habitude, il y aura onze étapes et un jour de repos. La distance totale est de 1384 km avec 28, 2 km de piste. Parlant de la participation, il a souligné qu’elle est de qualité et que la compétition sera de bon niveau avec sept équipes européennes et du reste du monde : la Belgique, la Suisse, le Japon, l’Essonne (région parisienne), La Bretagne Team Côte des Légendes (France), le Cantal (France) et Franc’Or (équipe d’Alsace).

En ce qui concerne les équipes africaines, il y aura le Burkina Faso avec trois équipes, la Côte d’Ivoire, le Mali, une équipe mixte Bénin-Togo, le Sénégal, l’Angola, le Cameroun, le Gabon et le Niger. Jean Claude Hérault a révélé que le Brésil a annoncé sa participation pour l’édition 2006. La sélection, a-t-il précisé, a été rigoureuse pour éviter que des clubs professionnels soient engagés.

Ils sont donc 18 équipes qui prendront le départ le mercredi 26 octobre, si tout se passe bien. Selon lui, il y a deux équipes supplémentaires par rapport à l’année dernière, et cela signifie qu’il faut évidemment plus de moyens.

Il a souligné que le budget est en augmentation de 10%. Le parcours reste presque le même, sauf que la caravane ne passera pas cette année par Bobo pour la simple raison qu’une grande partie du tronçon de la nationale 1 est détériorée et cela constitue un danger pour les cyclistes. Pour Jean Claude Hérault, ce n’est que partie remise, et il espère qu’on retrouvera Bobo l’année prochaine pour une étape de rêve comme ce fut le cas en 2004.

La nouveauté pour cette édition 2005, c’est la création d’un village départ ; c’est-à-dire un endroit dans lequel, tous les matins, on accueille les personnalités et les coureurs pour des interviews. Il existe depuis longtemps sur la Grande Boucle ; et Georges Fadoul, qui était en 2004 en France, a découvert ce village, qui l’a séduit. Il en a parlé à Jean Hérault pour qu’on ait la même chose au Tour du Faso.

Ce dernier lui a dit qu’il suffit évidemment d’appuyer sur un bouton, mais que ce n’est pas aussi simple que cela. Pour que ce village voit le jour, il faut un financement. Comme pour relever le défi, Fadoul s’est engagé pour que le Tour du Faso ait un village. Jean Claude Hérault a indiqué que dans ce village-là, il y aura aussi la convivialité. Il sera ouvert une heure avant le départ de la course, et c’est une grande étape qui vient d’être franchie.

Le ministre des Sports et des Loisirs, qui est intervenu par la suite, a dit qu’il est heureux de constater qu’au fil des ans, le Burkina a pu entretenir une telle compétition, qui est devenue une référence en Afrique et à travers le monde, grâce à sa très bonne organisation et à sa régularité. Le Tour du Faso, a-t-il ajouté, fait désormais partie intégrante du patrimoine national, celà grâce à l’engagement et au sérieux de ses organisateurs, des sponsors et des mécènes, mais aussi à l’action conjuguée des médias nationaux et internationaux, qui sont les principaux animateurs.

Selon lui, au plan touristique, c’est la seule épreuve sportive qui va vers ses spectateurs, permettant à sa caravane de communier avec la diversité des contrées traversées et de découvrir le vécu quotidien de nos différentes nationalités.

Il a affirmé qu’au plan économique, les retombées du Tour sont importantes. D’une valeur d’environ 130 millions de FCFA en 2000 avant leur partenariat avec Amaury Sports organisation, ce budget a connu une évolution très sensible pour atteindre le chiffre fort appréciable de 500 millions de FCFA à l’édition 2004. Jean Pierre Palm pense que cette évolution sensible est rendue possible grâce au savoir-faire d’ASO, qui draine des sponsors que nous n’aurions jamais pu avoir sur le Tour n’eût été cette précieuse collaboration.

Ainsi, les sommes dépensées dans les prestations de services et en primes pour les sportifs constituent des retombées financières indéniables pour notre pays, preuve que le sport participe de fort belle manière à la croissance voire au développement du pays, qui sait l’utiliser à bon escient. Fort de ce qui précède, il ne peut que souhaiter du succès à tous les acteurs de la 19e édition et beaucoup de chance aux cyclistes qui vont se mesurer sur nos routes.

Justin Daboné

L’Observateur