Présidée par le maire de la commune Yacouba Sagnon, président du conseil d’administration, il a été question du bilan des activités de la saison écoulée et du renouvellement du bureau. Septième sur quatorze du championnat national de D1, saison 2004-2005, quoi de plus satisfaisant pour une équipe qui a été durant plusieurs saisons baptisée "la lanterne rouge ou spécialiste des matchs de barrage". En effet pour la saison écoulée, les "jaune et bleu" de la Comoé en catégorie senior ont livré 05 matchs amicaux, 26 matchs du championnat de D1 et 03 matchs pour le compte de la Coupe du Faso.

Au- delà de son 7ème rang en championnat avec 37 points, l’USCO a atteint le stade des quarts de finale de la Coupe du Faso. Au regard de ces résultats, l’assemblée a jugé assez satisfaisantes et honorables les performances de l’équipe, car l’objectif fixé par le bureau exécutif avant le début du championnat était le maintien en D1 sans passer par les matchs de barrage. Pour atteindre ces résultats, l’USCO a recruté des joueurs habitués à la haute compétition grâce au système de prêt, a dit le bureau exécutif.

Selon le bilan moral du bureau sortant, l’USCO est confrontée à des difficultés telles que le manque de ressources financières consistantes, la prise en charge des joueurs déplacés, sans oublier les multiples déplacements de l’équipe pour ses matchs. Les responsables ont affirmé que la question financière demeure le problème crucial de l’équipe. Ils ont regretté la baisse de la subvention votée par le conseil municipal de Banfora qui est passée de 7 millions à 3,5 millions.

De ce montant, l’équipe a perçu la somme de 3 millions de francs CFA. Le bilan financier, la saison 2004-2005, présente des recettes de 12 229 674 francs, contre des dépenses de 18 676 597 francs ; soit un solde débiteur de 6 446 923 francs. Il faut savoir que pour la saison sportive 2005-2006, l’USCO prévoit un budget de fonctionnement d’environ 24 millions, soit plus de 11 millions à rechercher.

L’USCO a besoin d’une union sacrée. Cette assemblée générale qui a été tenue en présence d’une poignée de supporters et sympathisants, a été l’occasion pour le nouveau président Nouhoun Coulibaly de lancer un appel à une union sacrée autour du club. M. Coulibaly a révélé que l’USCO qui n’a pas de sponsor, bénéficie seulement d’une subvention de la commune de Banfora et de quelques gestes de bonnes volontés qui sont très loin de couvrir les dépenses de l’équipe.

Cette subvention, note-t-on, n’est généralement pas perçue en totalité. Cette situation a amené Nouhoun Coulibaly, un mordu du football et principal bailleur de l’équipe, à être chaque fois proposé en assemblée pour sauver ou diriger cette équipe. Du bilan financier de la saison 2004 -2005, il est ressorti que l’USCO qui a été débiteur, doit à Nouhoun Coulibaly, son président la somme de 6 446 923 francs. Cette situation financière parmi tant d’autres fait qu’il existe une certaine complexité autour de la gestion de l’USCO.

Pour que cette équipe qui est née des cendres de l’Union Sportive des Meuniers de Banfora (USMB) dans un sursaut d’orgueil puisse tenir la dragée haute, il faut l’implication effective des autorités et fils et filles de la région. L’union sacrée est indispensable autour de cette équipe qui ressemble à un patrimoine de la région.

Il est impensable qu’une équipe comme l’USCO n’ait possédé durant la saison 2004-2005 qu’une vingtaine de supporters à jour vis-à-vis de leur cotisation annuelle. "Il ne sert à rien de s’asseoir dans les "grin" de thé ou dans des cercles fermés et critiquer pour critiquer ", a dit le président, en précisant qu’aujourd’hui tout le monde reste convaincu que l’USCO peut jouer les premiers rôles dans le football burkinabé si elle se donne les moyens. "L’heure a donc sonné à taire les querelles de clans et de leadership", a-t-il fait remarquer.

Le président a indiqué que quand l’occasion vous est donnée, il faut avoir le courage de participer en faisant des critiques et en proposant des solutions pour permettre à votre équipe de s’imposer sur le plan national et pourquoi pas, international. "Une chose est sûre, il faut que chacun sache qu’on ne va pas faire descendre une mallette bourrée d’argent de la capitale pour venir au chevet des "bleu et jaune" de la Comoé", a-t-il soutenu, soulignant que la solution est dans les Cascades et il faut s’asseoir et discuter à cœur ouvert pour trouver les remèdes.

Mamadou YERE
(AIB-Banfora)