Faire l’état de la situation monétaire de l’UEMOA au 30 juin 2005, trouver les voies et moyens de rendre plus crédible la monnaie commune pour 2005 et comment orienter les relations entre les Etats membres de l’Union et le Fonds monétaire international ont été entre autres points, à l’ordre du jour du conseil d’administration de la BCEAO du 15 septembre dernier.

D’entrée de jeu, le gouverneur de la BCEAO, Charles Konan Banni, a rappelé l’utilité de ces réunions trimestrielles qui permettent, selon lui, de faire le point et de prendre le pouls de l’institution.
Le conseil d’administration se tenant dans un contexte international marqué par la tenue à New York, du sommet du millénaire, le gouverneur a exprimé son souhait de voir découler de ces travaux, une meilleure organisation du monde et surtout un engagement plus ferme et plus efficace, un monde dans lequel le développement sera un bien partagé.

Aussi n’a-t-il pas manqué d’exprimer au nom de l’Union, toute sa compassion aux victimes des catastrophes naturelles survenues de part et d’autre dans le monde, en particulier dans le pays le plus puissant du monde.

Toute chose qui devrait rappeler, selon Konan Banni, que finalement nous sommes les mêmes, c’est-à-dire tous vulnérables. L’ouragan Katrina, ayant entraîné la flambée du prix du pétrole sur le plan international, est venu en rajouter aux difficultés déjà nombreuses que connaît l’Union. Il s’agit plus particulièrement, de la crise alimentaire survenue au Niger, au Mali et au Burkina, sans oublier la crise ivoirienne qui dure depuis 3 ans déjà. Aussi, pour Charles Konan Banni, chaque individu devrait se sentir personnellement interpellé par cette situation.

A nous s’impose donc, l’impérieux devoir de solidarité. Et de rassurer que la BCEAO ne saurait, quant à elle, rester indifférente à ces différentes crises.

"La maîtrise de l’inflation, la sauvegarde du pouvoir d’achat, est la préoccupation de toute banque centrale digne de ce nom", a-t-il conclu.

Fatouma Sophie OUATTARA
Sidwaya