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Blanchiment de capitaux : les gouvernements doivent sévir

Publié le vendredi 16 septembre 2005 à 09h15min

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« Placement », « empilement », « intégration ». Des mots utilisés dans le circuit du blanchiment d’argent qui, selon le Fonds monétaire international (FMI), se situe dans une fourchette de 2 à 5% du Produit intérieur brut (PIB) mondial soit 500 milliards de dollars US par année. Le blanchiment des capitaux est, de nos jours, « la chose la plus partagée » dans les pays à faible revenu.

Se définissant comme le système qui consiste à retraiter des produits d’origine criminelle pour en masquer l’origine illégale, Ce processus revêt un danger pour les économies locales puisqu’il permet aux criminels de profiter de leurs bénéfices tout en protégeant leur source.Ces bénéfices illégaux introduits dans le système financier par infraction et déposés dans divers comptes et autres lieux permettent aux auteurs, d’obtenir des sommes plus petites et moins suspectes (placement).

Le blanchiment peut masquer les transferts sous forme de paiement de biens ou de services, ce qui permet de donner aux fonds, une apparence légitime (l’empilement). Une fois ces deux circuits franchis, le blanchisseur injecte les fonds dans des activités économiques légitimes (l’intégration).

Dans ce système de blanchiment de capitaux, ce sont les faibles systèmes qui sont exploités par les blanchisseurs qui usent des disparités entre les régimes nationaux de lutte contre le phénomène pour déplacer leurs réseaux vers des pays et systèmes financiers n’ayant pas pris de contre-mesures rigoureuses ou efficaces.

Face à ce fléau qui prend de plus de plus de l’ampleur dans les pays « pauvres » et entraîne l’affaiblissement du tissu social, les gouvernements doivent sévir. Le phénàmène fragilise le tissu financier, car il porte atteinte aux institutions démocratiques et jette le discrédit sur l’économie. Les gouvernants doivent attribuer la qualification pénale à l’acte de blanchiment de capitaux ; habiliter des organismes d’enquête à rechercher, saisir et, en dernier recours, confisquer les actifs d’origine criminelle.

La mise en place de conditions nécessaires pour permettre aux organismes concernés d’échanger des renseignements entre eux et avec leurs homologues d’autres pays ne sera pas de trop. Le blanchiment d’argent, un phénomène transnational ne peut être combattu efficacement sur une petite échelle. Il faut, pour cela, une bonne collaboration des différentes services de police et de gendarmerie.

A. Verlaine KABORE
Sidwaya

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