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Malaisie : début des journées économiques du Burkina

Publié le mardi 13 septembre 2005 à 08h07min

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E. P. Yonli lors des journées économiques du Burkina à Paris en avril

Il s’est ouvert dans la capitale malaisienne, Kuala Lumpur, les Journées économiques du Burkina. La délégation burkinabè conduite par le Premier ministre, Paramanga Ernest Yonli comprend cinq membres du gouvernement et plus d’une cinquantaine d’opérateurs économiques évoluant dans tous les secteurs de production.

Kuala Lumpur est un immense chantier. Une ville donc en pleine construction avec des grands travaux sur les voies de communication ou des constructions de buildings futuristes. Normal pour un pays qui joue un rôle de premier plan dans la sous-région asiatique et qui, depuis, "joue dans la cour des grands" en matière de promotion et de développement économiques. On a ainsi du mal à croire qu’en 1960, trois ans seulement après son accession a la souveraineté internationale, ce pays était, de loin, classé derrière des pays comme le Ghana.

Du mal aussi à admettre que ce pays qui, dans les années 1960, allait "squatter" des pieds de palmiers à huile en Côte d’Ivoire, au Cameroun et au Ghana en soit aujourd’hui le premier exportateur au monde. Et les exemples foisonnent de secteurs embryonnaires devenus des secteurs-phares qui suscitent de l’admiration et fait de la Malaisie ce qu’elle est aujourd’hui.

En explorant cette destination de haute sphère financière, le Burkina Faso témoigne son réalisme dans les questions de développement et affirme en même temps, son option de diversifier les sources de coopération pour son propre essor. Ce matin donc, opérateurs économiques burkinabè et malaisiens vont poser les bases d’un partenariat qu’aucune contingence ne pourra même perturber. Présent dans la capitale malaisienne depuis le 7 septembre, le ministre Benoît Ouattara en charge du Commerce est très confiant quant aux retombées que notre pays est en voie d’attendre de ce genre de rencontres.

Selon lui, des exemples concrets de secteurs-clés d’échanges sont là. Au niveau des finances, "la Malaisie est une place financière forte et travailler avec des compagnies malaisiennes présente des avantages" ; des travaux publics, "c’est un pays en construction avec de grands chantiers" etc. Ce schéma intéresse le Burkina Faso, tout comme la présence à ces Journées de la Maison de l’entreprise. A la Malaisie, le Burkina vend essentiellement le coton et achète, entre autres, des produits de l’informatique, de télécommunications. A juste titre, le directeur général de l’Onatel, M. Sanfo était du voyage car selon lui, c’est une opportunité pour "discuter des perspectives de sa maison avec de potentiels partenaires malaisiens". "Nous sommes là également pour nous rendre compte de l’avancée de la technologie dans ce pays". Dans l’ensemble, les opérateurs économiques entendent "nouer des relations fructueuses avec des partenaires malaisiens".

Surtout "voir ce que les Malaisiens ont sur le marché qui peut convenir à ce que nous faisons", selon M. Lancina Diawara, directeur général de la Mabucig. Avant la rencontre de ce matin qui consacre l’ouverture officielle des Journées économiques du Burkina, des opérateurs économiques "se frottent déjà les mains a parce qu’ayant découvert le filon qui pourra renforcer leurs activités".

M. Salif Ouédraogo de ESO avoue avoir déjà eu un contact qui peut "déboucher sur l’achat de ciment malaisien à moins d’un dollar le sac pour le revendre au Burkina". Le projet ne présente pas de risque, "mon répondant est un Burkinabè qui s’est installé ici et nous allons finaliser les choses". Le patron du Projet ZACA n’a peut-être pas encore "noué" comme projet mais n’est pas très loin de le faire. En effet, M. Isaac Drabo est en contact avec un promoteur malaisien pour la promotion immobilière. Un domaine qui intéresse le Projet ZACA au premier chef. La distance n’est-elle pas un handicap à d’éventuels liens d’affaires ? Pour le ministre Benoît Ouattarra, "nous sommes dans une économie de marché et puis, les hommes d’affaires burkinabè qui savent où peuvent se trouver leurs intérêts arpentent depuis lors des destinations insoupçonnées". En clair, que ce soit Kuala Lumpur, Djakarta, Dubaï, Shanghaï ou Abidjan, tant que cette destination offre des garanties de sécurité, de rentabilité, les Burkinabè n’hésitent plus à les fréquenter. Et le nombre de ministres à Kuala Lumpur est là pour le confirmer. En effet outre le ministre Benoît Ouattara en charge du Commerce, les ministres Jean de Dieu Somda (délégué à la Coopération régionale), Kader Cissé (Mines), Jean Baptiste Compaoré (Finances) Hypp<olite Lingani (Infrastructures) ont fait le déplacement.

Jean Philippe TOUGOUMA

Sidwaya

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