La salle de conférences du ministère des Sports et des Loisirs, dont l’exiguïté ne passe pas inaperçue, était pleine le vendredi 9 septembre 2005. Outre le ministre, étaient présents les chefs de service et les directeurs dudit département. Côté Fédération burkinabè de football, le président Seydou Diakité était venu en force avec des membres de son bureau exécutif.

Naturellement, la presse était aussi au rendez-vous, et il fallait jouer des coudes pour avoir une chaise. Après avoir fait le tour des tables pour saluer quelques personnes, le nouveau patron des sports a pris place à côté de Seydou Diakité. Dans la salle, où les flashes des chasseurs d’images ne cessaient de crépiter, Jean-Pierre Palm regardait par-ci, par-là. Il a reconnu d’anciens amis, et il leur faisait quelques signes.

On l’a vu taquiner, un moment, le secrétaire aux relations extérieures de la FBF, Bado, avec qui, dit-on, il était dans le même quartier, à Bobo. Ce dernier nous confiera plus tard que Palm a été sociétaire du RCB en 77 et qu’il était un grand attaquant. Arrivé à Ouaga, il avait rejoint l’ASFAV (Association sportive des Forces armées voltaïques), mais il a arrêté de jouer à cause de ses études. C’est dans une atmosphère très détendue que Palm a pris la parole.

Dans une brève intervention, il a exprimé une fois de plus toute sa gratitude au président du Faso et à son Premier ministre pour la confiance qu’ils ont placée en lui en le nommant ministre des Sports et des Loisirs. Le regard en coin, il a dit qu’il compte énormément sur une franche collaboration avec toutes les structures partenaires au développement du sport au Burkina Faso pour la mise en œuvre des missions confiées à ce département.

Sa première rencontre avec la Fédération, a-t-il dit, a pour objet, essentiellement, de traduire aux membres exécutifs, aux joueurs et à l’encadrement technique, toutes les félicitations et encouragements du Burkina Faso. Selon lui, les deux dernières sorties du onze national ont démontré, à la face du monde, que le Burkina possède des joueurs talentueux, et à ce titre, toutes les dispositions seront prises pour mettre les joueurs dans les meilleures conditions possibles pour le dernier match en Ouganda.

Certes, a-t-il souligné, notre qualification dépend du résultat du match Afrique du Sud # RD Congo, mais la victoire à Kampala serait la confirmation de l’évolution de notre football. Quant au président, Seydou Diakité, il a dit la satisfaction du bureau fédéral d’être reçu par le ministre Jean-Pierre Palm. Sensible aux propos de ce dernier, il a indiqué que le combat pour Egypte 2006 n’est pas terminé, mais que le chemin est encore long.

Le football, a-t-il précisé, n’est pas une activité où il faut toujours faire jouer les mathématiques, et on ne devient pas une grande nation de football du jour au lendemain. Concernant le dernier match des Etalons, le 8 octobre prochain à Kampala, il a laissé entendre que la dernière bataille serait gérée avec le plus grand sérieux, un maximum de travail et une dose de ressources pour permettre à la sélection nationale d’être en bonne position pour la phase finale.

Justin Daboné
Observateur Paalga