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Emploi : Alain Ludovic Tou chez des promoteurs d’entreprises

Publié le lundi 12 septembre 2005 à 07h31min

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Dans le cadre d’une série de sorties de terrain débutées depuis le 8 septembre, le ministre de l’Emploi, du Travail et de Jeunesse était du 9 au 10 septembre 2005, dans l’Ouest du Burkina.

A Bobo-Dioulasso, Orodara et Banfora, Alain Ludovic Tou a pu constater de visu les réalisations de projets exécutés avec l’appui financier du Fonds d’appui au secteur informel (FASI), du Fonds d’appui à la promotion de l’emploi (FAPE) et enfin, du Programme national d’appui à la réinsertion des travailleurs déflatés (PNAR-ID).

Aussitôt après la rentrée gouvernementale intervenue le 7 septembre 2005, le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Jeunesse, Alain Ludovic Tou s’est jeté sur le front de la lutte pour la promotion de l’emploi et contre le chômage au Burkina. Il avait déjà annoncé les couleurs en déclarant, dans notre édition du jeudi 8 septembre, que "Nous allons travailler avec plus de détermination sur le front de l’emploi et faire en sorte qu’il y ait plus d’emplois à offrir aux jeunes". Le premier acte de cet engagement a été donc cette sortie de terrain. Pour situer l’objet de ce périple, Alain Ludovic Tou dira qu’il "s’agit d’aller voir comment les bénéficiaires de ses différents fonds opèrent, d’échanger avec eux sur leurs grandes difficultés et tenter d’apporter des réponses immédiates".

Au cours donc de cette tournée dans l’Ouest, le ministre Alain Ludovic Tou accompagné de ses proches collaborateurs dont les directeurs du FAPE, du FASI et le coordonnateur du PNAR-TD, a rencontré une vingtaine de promoteurs de différents secteurs d’activités bénéficiaires de ces différents Fonds. Des fonds qui interviennent suite à l’historique discours du 2 juin 1994 du président du Faso dénommé " Les six engagements". La lutte contre le chômage et la promotion de l’emploi, une des préoccupations du Président du Faso en faveur des jeunes, a été concrétisée, entre autres initiatives par la mise en place du FAPE, du FASI et du PNAR-TD en vue de juguler la pauvreté.

Depuis leur mise en place, ces structures de micro-financement ont capitalisé un nombre important d’acquis. De nombreux jeunes sans emploi et des déflatés sociaux ont pu se créer une activité qu’ils dirigent merveilleusement. A titre d’exemple, le FAPE est intervenu pour 130 millions de F CFA de crédits à Bobo-Dioulasso, 60 millions à Orodara et 5 millions à Banfora. De même, le FASI a octroyé 400 millions de F CFA à 782 promoteurs dans les Hauts-Bassins et 200 millions de F CFA à 435 promoteurs dans les Cascades.

Dans la même dynamique, 200 micro-projets ont bénéficié également d’un financement de 20 millions de francs dans les Cascades. Les demandes en besoins de financement vont également crescendo d’année en année. La plupart des promoteurs d’entreprises se sont dit très satisfaits de cette initiative du gouvernement. Certains d’entre eux ont fini de rembourser leurs crédits et s’apprêtent à en contracter de nouveaux pour renforcer leurs activités. Le taux de remboursement est également jugé satisfait.

Par ailleurs, ces activités ont généré plus d’une centaine d’emplois dans les trois villes. En termes d’activité, il y a cette ferme de Madame Salamata Traoré à Sogossagasso à une vingtaine de kilomètres de Bobo-Dioulasso vers Ouagadougou. Grâce à un financement de 2.622.500 FCFA du FAPE en 2003, la promotrice a pu renforcer son activité d’embouche bovine. Le nombre de têtes de bétail est passé aussitôt de 10 à une cinquantaine. La disponibilité de la fumure organique est un bon prétexte pour agrandir les surfaces emblavées en culture. Mme Traoré exploite, cette année quatorze hectares en spéculations diverses contre cinq avant le financement.

Il y a aussi cet handicapé physique qui tient actuellement un commerce de pièces détachées au secteur 2 à Bobo-Dioulalsso. Mamadou Hady Sissoko, puisqu’il s’agit de lui, après 14 ans de formation en soudure a décidé de se lancer dans le commerce de pièces détachées. Il bénéficie d’un prêt de 1 000 000 FCFA qui lui permet de renforcer ses activités.

Parallèlement, il met en place un atelier de réparation de mobylettes et engage un mécanicien d’engins rémunéré mensuellement. "L’engagement de cet handicapé lui a permis de recouvrer une espèce d’humanité et cela est vraiment important ", a dit le ministre de l’Emploi. Un autre cas de figure est celui de Mme Maman Eugènie Soulama, une veuve de 39 ans au secteur 7 de Banfora. Mme Soulama est l’une des personnes qui croient aux structures de financement de micro-projets. Elle en est à sa deuxième expérience de crédit avec le FASI. Le dernier emprunt de 500 000 FCFA a permis de « booster » son commerce de beurre de karité.

Par le biais de son activité, elle travaille avec près de 100 femmes. Mme Soulama vend aujourd’hui son produit en Hollande et en Allemagne. Au Burkina, la SN-CITEC compte parmi sa clientèle même si c’est par le canal d’un intermédiaire. Et comme elle n’entend pas s’arrêter en si bon chemin, elle envisage avec un troisième emprunt, de se doter d’une petite unité de transformation de beurre de karité pour compléter sa chaîne d’activités.

En tout cas, la sortie de la délégation ministérielle sur les différents sites a été fort enrichissante et très encourageante. Le ministre et sa suite ont trouvé des hommes et des femmes engagés, décidés à lutter contre l’adversité et la pauvreté. "L’impact recherché par ces structures est atteint ", a déclaré satisfait le ministre Tou. Il a souhaité voir renforcer ces différents fonds afin que les nombreux demandeurs puissent également en bénéficier. "Les réponses nationales aux problèmes d’emplois existent", a-t-il laissé entendre avant de conclure qu’ils (ces problèmes) ont besoin d’être connus et d’être accompagnés par les bailleurs de fonds.

Frédéric OUEDRAOGO


Précisions

Suite à la publication de l’interview du coordonnateur du système des Nations unies au Burkina dans notre édition du vendredi 9 septembre 2005, le chargé de communication auprès de cette institution nous a adressé la liste complète des agences de l’ONU représentées à Ouagadougou. Il s’agit de l’UNICEF, l’UNFPA, le PAM, le PNUD, la FAO, l’OMS, la BM, le FMI, le CINU et l’ONUSIDA. Un complément d’information que nous vous proposons.

Sidwaya

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