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Financement du 2e recensement général de l’agriculture : Le gouvernement recherche 5,8 milliards pour combler le gap

Publié le jeudi 5 mars 2020 à 21h00min

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Financement du 2e recensement général de l’agriculture : Le gouvernement recherche 5,8 milliards pour combler le gap

Ce jeudi 5 mars 2020 à Ouagadougou, se sont ouverts les travaux de la table ronde sur le financement du deuxième Recensement général de l’agriculture (RGA II). Initiée par le ministère en charge de l’Agriculture, avec l’appui de ses partenaires, cette rencontre vise à présenter les besoins aux partenaires techniques et financiers, et de discuter des opportunités de financements. Elle est aussi une aubaine pour faire un plaidoyer auprès des partenaires pour combler le gap des 5,8 milliards de F CFA dans le financement de ce recensement.

En mobilisant les partenaires autour de cette table ronde, le ministère en charge de l’Agriculture veut discuter des opportunités de financements pour pouvoir lancer les travaux du deuxième Recensement général de l’agriculture (RGPH II).

Marc Casteran, représentant des partenaires techniques et financiers

Secteur prioritaire, l’agriculture a besoin de statistiques actualisées et fiables pour une prise de décisions idoines en matière de planification. La réalisation d’une telle opération exige beaucoup de ressources financières, humaines et matérielles. Mais au regard des ressources limitées et orientées sur les défis sécuritaires auxquels fait face le pays, il est paru nécessaire pour le gouvernement, à travers le ministère de l’Agriculture, d’initier une table ronde pour mobiliser des ressources pour combler le budget estimé à 7,8 milliards de F CFA.

« Mon département doit produire des statistiques de qualité pour définir ou redresser les politiques visant la transformation structurelle de l’économie rurale pour un mieux-être des populations », a justifié Salif Ouédraogo, ministre de l’Agriculture.

Salif Ouédraogo, ministre en charge de l’agriculture

En effet, depuis le premier recensement en 2016, les données ne semblent plus être adaptées pour servir de base à la production de statistiques conjoncturelles. La population a évolué, ainsi que les habitudes alimentaires et les conditions environnementales. Dans ce nouveau contexte, une actualisation des bases de données s’impose pour appréhender les réalités du moment.

La réalisation d’une telle opération permettra une meilleure orientation des politiques de développement à entreprendre dans le secteur. Elle permettra également aux décideurs politiques de disposer de données actualisées, notamment sur les exploitations modernes, les unités de transformation des produits agricoles, les infrastructures, etc.

La ministre Pauline Zouré, représentant le ministre en charge de l’économie

Pour la ministre Pauline Zouré, représentant le ministre en charge de l’Economie, « en organisant la présente table ronde, le gouvernement, avec l’appui de la FAO, veut mobiliser les partenaires techniques et financiers autour du financement du deuxième recensement général de l’agriculture ».

Ces données seront utiles pour la gouvernance de la sécurité alimentaire et nutritionnelle du pays et, partant, de son développement. Elles serviront également, d’une part, à évaluer les effets des politiques sur les conditions de vie des populations ; et, d’autre part, à planifier le développement du secteur dans son ensemble. « Nous sommes sur la même longueur d’onde que le gouvernement sur l’importance de ce recensement et que l’écart de financement recherché sera trouvé » a rassuré Marc Casteran, le représentant des partenaires techniques et financiers.

Il est attendu de ce deuxième recensement général de l’agriculture, une meilleure caractérisation de la structure de l’agriculture avec des bases de données actualisées et disponibles.

En rappel, le budget nécessaire pour la conduite de cette opération est évalué à 7,8 milliards de F CFA. L’Etat burkinabè interviendra à hauteur de 2, 72 milliards de F CFA, d’où ce besoin de 5, 08 milliards de F CFA.

Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net

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