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Développement local : les réalisations du projet pilote d’amélioration de l’aviculture traditionnelle en évaluation

Publié le vendredi 28 février 2020 à 11h30min

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Développement local : les réalisations du projet pilote d’amélioration de l’aviculture traditionnelle en évaluation

Arrêt sur les réalisations du projet pilote d’amélioration de l’aviculture traditionnelle (PMAT) financé par le Programme québécois de développement International ( PQDI ) ce 27 février 2020 à Ouagadougou. Un projet en implémentation depuis septembre 2018 dans les communes de Poa, Boussé et Songo.

Wendpassamdé Ouédraogo, démarreur avicole à Poa est passé d’une capacité de production de 50 têtes de poulets du Faso à plus 100 têtes de poulets par saison. Des avancées qu’il met à l’actif de ses initiations en pratiques avicoles dans le cadre du projet pilote d’amélioration de l’aviculture traditionnelle.

« J’ai d’abord suivi une formation de renforcement de capacité en matière d’entreprise avicole. A la suite, j’ai reçu de l’argent pour la réhabilitation de mon poulailler et 225 000 FCFA pour l’acquisition de 382 poussins au prix de 600FCFA l’unité. En plus de cela, une dotation d’aliments pour volaille et des soins vétérinaires. Entre temps, j’en ai perdu une dizaine mais j’ai pu revendre 372 poulets à 1500FCFA l’unité. Actuellement, selon un programme étudié, nous collectons les œufs des poules pour les mettre dans des couveuses ». Ainsi relate Wendpassamdé Ouédraogo son aventure démarrée en novembre 2018.

Des details sur la repartition des parties prenantes

A l’image de Wendpassamdé Ouédraogo, Fati, partie prenante dudit projet dans la commune de Pô dans la région du Centre sud exerce dans l’achat de poule au prorata de 10 poules pour un coq. Mais sa volaille de 100 têtes au départ, confrontée à des maladies se réduit à 74 têtes. L’appui reçu a consisté selon elle à l’acquisition d’équipement d’aviculture, des mangeoires et d’abreuvoirs. Elle est « finisseur » dans la mesure où elle achète des poulets âgés de 45 jours pour élever et revendre.

Ce sont ces expériences que les responsables du projet PMAT exécuté par le Centre d’étude et de coopération internationale (CECI) au Burkina Faso veulent capitaliser à travers une rencontre qui réunit les différentes parties prenantes. Des résultats recueillies à ce stade, il ressort que « le bilan augure d’un lendemain intéressant » selon Dramane Banaon, chargé de la coordination du projet au Burkina.

Les participants à l’atelier bilan de la mise en œuvre du projet pilote d’amélioration de l’aviculture traditionnelle

Avant la fin de la phase pilote, il s’agira d’axer les réflexions sur la réduction de la mortalité des poussins dans les zones d’intervention. En fait, selon ses explications, les poussins d’une journée quittant la ferme arrivent presque tous chez les démarreurs. Pourtant, une quantité de ces gallinacés après quelques jours d’élevage sont perdus en cours d’acheminement chez les finisseurs.

Fati, une des finisseur du projet pilote d’amélioration de l’aviculture traditionnelle dans la commune de Songo

Les aliments pour volaille, un « véritable » casse-tête.

Dans les communes de Poa dans la région du Centre Ouest, Boussé le Plateau central et Songo le Centre sud 75 personnes sont visées pour l’implémentation des nouvelles pratiques avicoles. Parmi les critères de sélection du CECI, la vulnérabilité des personnes, l’exercice de l’activité avicole et la probabilité de s’installer dans la zone après la formation.

Une vue des participants

Après plus d’une année d’exercice, l’aviculture est rentable reconnait les parties prenantes du projet. Surtout avec un meilleur encadrement technique. Toutefois, les parties prenantes, démarreurs, finisseurs et éleveurs de volaille locale, de Poa, Boussé et Songo sont unanimes que l’aliment à volaille reste une difficulté majeure.

Le PMAT a démarré en septembre 2018, avec l’appui financier du fonds québécois pour le développement international. Environ 70 millions FCFA y ont été investis dont près de 30 millions à l’appui financier des parties prenantes à la réhabilitation et l’équipement du poulailler, l’approvisionnement des poussins. Son objectif étant de faire adopter aux femmes et jeunes bénéficiaires du projet de nouvelles pratiques avicole, développer et consolider des entreprises avicoles durables pour améliorer leurs revenus et offrir des moyens de subsistance à des personnes « vulnérables ».

Mariam Ouédraogo
Lefaso.net

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