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Coopération : La Banque mondiale investira 7,5 milliards de dollars au Sahel, entre 2020 et 2023

Publié le jeudi 20 février 2020 à 11h03min

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Coopération : La Banque mondiale investira 7,5 milliards de dollars au Sahel, entre 2020 et 2023

Le directeur général des opérations de la Banque mondiale, Axel van Trotsenburg, a animé un point de presse, mercredi 19 février 2020 à Ouagadougou. Les perspectives d’investissements dans les pays du Sahel, objet de sa tournée africaine, ont été l’objet de ce point de presse. Ainsi, on apprend que près de 7,5 milliards de dollars US seront investis par la Banque mondiale au Sahel, du 1er juillet 2020 à fin juin 2023.

La Banque mondiale a mobilisé, à travers l’Association internationale de développement (IDA), près de 82 milliards de dollars américains en fin décembre 2019, pour venir en aide aux pays à faibles revenus. C’est l’annonce qui a été faite à la presse burkinabè, mercredi 19 février 2020, par le directeur général des opérations de la Banque mondiale, Axel Van Trotsenburg, en tournée dans les pays du Sahel. Sur les 82 milliards, 53 seront destinés aux pays africains, dont environ 7,5 milliards de dollars (4 500 milliards de F CFA environ) pour les pays du Sahel.

C’est dans le cadre de cet appui aux pays du Sahel, que le directeur des opérations est en tournée dans les pays du Sahel, en vue d’échanger sur les projets sur lesquels la Banque mondiale compte affecter ces ressources, pour un meilleur impact sur les économies. Cette tournée sera couronnée par la rencontre du G5 Sahel en Mauritanie, prévue pour la semaine prochaine.

Axel Van Trotsenburg a mentionné les défis de création d’emplois et les défis sécuritaires persistants dans les pays du Sahel. De ses dialogues avec cette partie du continent africain, il relève des convergences d’idées et la détermination des deux côtés à poursuivre la coopération en vue de relever les défis du moment. Il y a la nécessité d’accompagner les pays vulnérables tels que le Burkina Faso, où il y a plus de 700 000 déplacés, et aussi pour que les écoles fermées puissent être réouvertes, a-t-il souligné.

Il soutient que les ressources de la Banque mondiale vont appuyer les créations d’emplois, soit à travers les réformes structurelles, soit à travers la coopération financière. En dehors des projets nationaux, le directeur des opérations de la Banque mondiale estime qu’il faut aussi penser aux projets régionaux. « Et nous pensons que les investissements peuvent être faits dans les projets d’infrastructures à travers les routes et aussi dans le domaine de l’électricité », a-t-il précisé.

Il ajoute que les 2/3 des appuis de la banque sont déterminés par les performances des pays et les 1/3 sont fonction de certains contextes, comme le cas des déplacements liés aux problèmes de sécurité. Les pays du Sahel sont résilients, selon lui, et malgré les préjugés, il y a des avancées dans des domaines de la santé, de la réduction de la pauvreté et de la croissance économique.

M. Trotsenburg est directeur des opérations de la Banque mondiale depuis octobre 2019. Il a été directeur général de la Banque mondiale par intérim et vice-président pour les régions Amérique latine et Caraïbes de février à septembre 2019. Avant son arrivée dans la sphère de la gestion financière de la Banque mondiale, il a été vice-président pour les financements concessionnels et partenariats mondiaux entre 2009 et 2013 et responsable de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) de 1996 à 2001.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 20 février 2020 à 12:09, par caca En réponse à : Coopération : La Banque mondiale investira 7,5 milliards de dollars au Sahel, entre 2020 et 2023

    Je ne comprends rien, c’est ce que gagne le Burkina qui m’intéresse. Vous annoncez avoir mobilisé 82 milliards US et les pays de Sahel 7,5 milliards seulement, et notre pays gagnera combien dans tout ça ? En plus, vous parliez de juillet : Ainsi, on apprend que près de 7,5 milliards de dollars US seront investis par la Banque mondiale au Sahel, du 1er juillet 2020 à fin juin 2023. Notre gouvernement est déjà en fin de mandat, et le sort de nos besoin avec l’insécurité sera gérer comment ? Cette annonce aura un sens si dès à présent où l’argent est disponible quand on sait que le décaissement est une autre prière qu’il faudrait adresser au Bon Dieu. Avec 700.000 déplacés internes à nourrir et le temps des paperasses que faire ?

  • Le 20 février 2020 à 12:40, par caca En réponse à : Coopération : La Banque mondiale investira 7,5 milliards de dollars au Sahel, entre 2020 et 2023

    Il soutient que les ressources de la Banque mondiale vont appuyer les créations d’emplois, soit à travers les réformes structurelles, soit à travers la coopération financière. En dehors des projets nationaux, le directeur des opérations de la Banque mondiale estime qu’il faut aussi penser aux projets régionaux. « Et nous pensons que les investissements peuvent être faits dans les projets d’infrastructures à travers les routes et aussi dans le domaine de l’électricité », a-t-il précisé.
    Il ajoute que les 2/3 des appuis de la banque sont déterminés par les performances des pays et les 1/3 sont fonction de certains contextes, comme le cas des déplacements liés aux problèmes de sécurité. Les pays du Sahel sont résilients, selon lui, et malgré les préjugés, il y a des avancées dans des domaines de la santé, de la réduction de la pauvreté et de la croissance économique.
    C’est la Banque qui décide déjà ce qu’il faut faire ? Création d’emploi au Burkina, ça alors avec un gouvernement partisan. Des routes, quelles routes pouvons nous réaliser en cette période d’une guerre qui manque de nom ? La route Djibo-Dori et Kongossi-Kaya-Boulsa mérite bien d’être réalisée, mais quel entreprise prendra le risque d’exposer la vie des collaborateurs au sacrifice gratuit des terroristes ? Création d’emploi oui, mais quoi ? Bon on peut transformer les CHR de Kaya et de Dori en CHU avec des équipement modernes, mais la question de sécurité se pose toujours. Nous avons besoin actuellement l’argent pour l’achat des avions de transport pour l’armée et de surveillance du territoires, mais je sais que la banque ne sera pas d’accord. Je ne connais pas le niveau de croissance économique du Tchad et la Mauritanie, mais quand aux pays comme le Mali, le Niger, et le Burkina, depuis maintenant des décennies enregistres de croissance économique et leurs sous sols n’ont pas encore dit le secret de la richesse. Mais les trois pays malgré votre compassion demeurent les derniers de l’Afrique. On peut interner les déplacés internes des 700000 burkinabè dans les villes du centre nord et du Sahel en leur repartissant en province et capitale régionale. Certes source de création d’emploi dans l’urbanisme pour les loger et la transformation significative de l’administration. Puisque, le pouvoir central ne veut pas des déplacés internes dans la capitale à Ouagadougou où ailleurs. Il faudrait bien de l’argent pour transformer la ville de Kaya et Dori en véritable capitale du centre nord et du sahel origine des déplacés internes burkinabè.

  • Le 20 février 2020 à 12:46, par Bao-yam En réponse à : Coopération : La Banque mondiale investira 7,5 milliards de dollars au Sahel, entre 2020 et 2023

    Il soutient que les ressources de la Banque mondiale vont appuyer les créations d’emplois, soit à travers les réformes structurelles, soit à travers la coopération financière.

    Y’a t’il paa eu de journaliste dans la salle pour lui demander plus de précisions ? Si ces fonds seront utilisés comme moyen de chantage sur nos pays pour les désorganiser davantage, c’est contre-productif. Qu’est ce que ca veut dire investir ? Donner ou prêter ? S’ il s’ agit de gonfler le taux d’endettement des pays africains, ce n’est pas la peine. Il faut qu’on fasse le bilan des programmes d’ajustements structurelles avant de revenir avec d’autres mécanismes de chantage. Manque de précisions dans ce message. Il faut simplement s’ en méfier.

  • Le 20 février 2020 à 13:21, par Diongwale En réponse à : Coopération : La Banque mondiale investira 7,5 milliards de dollars au Sahel, entre 2020 et 2023

    .
    Le principe d’un investissement est qu’il occasionne un retour sur investissement, autrement dit, le FMI ne "donne" pas 7,5 milliards de dollars US, soit "environ" 4 000 milliards de FCFA, sans attendre "ON NE SAIT QUOI" en retour.
    Dans cet article, rien n’est dit sur le retour sur investissement attendu par le FMI, et c’est bien dommage.

  • Le 20 février 2020 à 17:02, par Vérité indiscutable En réponse à : Coopération : La Banque mondiale investira 7,5 milliards de dollars au Sahel, entre 2020 et 2023

    On continue de nous insulter : on nous envoie des sous et on nous impose ce qu’il faut faire avec. Peut-être que ce sont nos autorités qui ont déjà défini ce à quoi servira cet argent dont on ne sait s’il s’agit de don ou de prêt imposé. En toute franchise, nous n’avons vraiment pas envie de nous retrouver dans la situation de nos voisins du Sud-Ouest avec une dette de plus en plus gigantesque. Des systèmes qui nous maintiennent à longueur d’années dans l’aliénation économique.
    On attend s’il plaît à Dieu des informations supplémentaires.

  • Le 20 février 2020 à 17:31, par jeunedame seret En réponse à : Coopération : La Banque mondiale investira 7,5 milliards de dollars au Sahel, entre 2020 et 2023

    Médecin non guérisseur aux convalescents. Qui a demandé quoi, et à quel moment ? Quels sont les taux de répartition de cette aide et en vertu de quoi ? « Il soutient que les ressources de la Banque mondiale vont appuyer les créations d’emplois, soit à travers les réformes structurelles, soit à travers la coopération financière. En dehors des projets nationaux, le directeur des opérations de la Banque mondiale estime qu’il faut aussi penser aux projets régionaux. » Avec déjà une main mise ou commande sur la gestion ou les fins de ces moyens il est clair que cette banque mortelle vise à déjouer le programme politique du prochain gouvernement. En attendant, monsieur « le directeur général des opérations de la Banque mondiale, Axel Van Trotsenburg, en tournée dans les pays du Sahel » devrait rencontrer les déplacés à Dori pour discuter.

  • Le 21 février 2020 à 07:50, par Mechtilde Guirma En réponse à : Coopération : La Banque mondiale investira 7,5 milliards de dollars au Sahel, entre 2020 et 2023

    Il y a la nécessité d’accompagner les pays vulnérables tels que le Burkina Faso, où il y a plus de 700 000 déplacés, et aussi pour que les écoles fermées puissent être réouvertes […], Il soutient que les ressources de la Banque mondiale vont appuyer les créations d’emplois, soit à travers les réformes structurelles, soit à travers la coopération financière.

    Mon poème « Afrique ma tante » aurait-il eu un impact quelconque sur cette décision de la Banque mondiale ! Hi-Hi-Hi ! Trop beau pour être vrai.
    Cependant je me permets de rappeler que des réformes structurelles j’en ai très souvent proposées :
    D’abord une réforme constitutionnelle qui permettrait même à ces déplacés de regagner leur terroirs et de canaliser l’exode rurale de leurs enfants en s’organisant à travers des structures qui leur sont propres tels que les camps d’initiation qui leur redonnera leur fierté d’être ce qu’ils sont déjà (garçon ou fille) et leur permettrait de retrouver leurs repères. Ces camps peuvent servir les structures préscolaires, ou complément de la première ou deuxième année du primaire. La sortie des initiés s’ajoutera bien volontiers au carnavaliers d’hiver où les artistes culturels ne manqueront pas du grain à moudre. Il faudrait aussi regrouper des villages ou des communes avec leurs camps d’initiation commun et leur structure sanitaire. Cette structure permettra en même temps les examens annuels pour les écoliers et le dépistage des maladies par des groupes rotatifs d’agents de santé spécialisés. Une maternité et une infirmerie aussi à côté.
    Ensuite cela passe nécessairement par la reconnaissance des vrais représentants légitimes qui répondent des masses populaires dans les structures républicaines leur permettant d’être parties prenantes aux prises des décisions concernant notamment la sécurité du territoire, les questions sociales et économiques.
    Si je reviens sur la question, c’est parce que je me dis qu’enfin, la Banque Mondiale commence à comprendre. En effet de très hautes autorités africaines ont donné de la voix : Le président Maky Sall du Sénégal a rappelé au Premier Ministre Trudeau le refus des Sénégalais de se reconnaitre dans l’homosexualité comme condition sine qua none de l’aide. Si Justin Trudeau a botté en touche comme l’a relevé tv5, il n’a certainement pas oublié la visite de Madame la Gouverneure Générale Julie Payette qui lors de son séjour au Burkina avait exhorté, à l’Assemblée Nationale, de s’organiser sur la Base de la culture du pays pour booster non seulement le développement, mais aussi la coopération bilatérale. Elle a ajouté qu’il y allait de l’intérêt des deux camps. Ce qui, bien entendu pour moi, n’exclue pas des réformes structurelles. Même son de cloche d’un grand Magistrat du Ghana, qui a demandé à la Banque mondiale de cesser d’imposer ses conditions accompagnant l’aides aux pays africains surtout dans le domaine concernant l’homosexualité. La balle est maintenant dans les camps africains.

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