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Rentrée gouvernementale : de l’insolite au classique

Publié le jeudi 8 septembre 2005 à 08h29min

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E. P. Yonli

La rentrée gouvernementale, à l’instar de celle des élèves, s’est effectuée dans une ambiance où la gaucherie des "nouveaux" tranchait d’avec les assurances des "anciens" ministres.

Rien, en ce mercredi 7 septembre à 8 h 21 mn, n’indiquait qu’un événement particulier à double titre allait se dérouler dans quelques instants à la présidence du Faso. Il s’agit de la rentrée gouvernementale et de l’admission de trois nouveaux ministres après un remaniement intervenu il y a à peine 48 heures.

Parlant du nombre important de journalistes dans les lieux, le directeur de cabinet du président du Faso, Assimi Koanda à son arrivée à 8 h 30 parle d’envahissement total. Tant il y a avait du monde. A peine s’est-il éclipsé que le chef d’état-major particulier du président du Faso dans une discrétion de félin se faufila entre les journalistes et entre à son tour à l’intérieur du bâtiment. Il en ressortit quelques minutes plus tard et "disparaît" dans la cour.

C’est alors qu’un véhicule Pick-up double cabine, de couleur mauve, immatriculé 08 K 7957 IT apparut à la porte d’entrée de la cour de la présidence. Contre toute attente, le chauffeur de ce véhicule d’un âge assez avancé et à la coque peu attrayante, vira et d’une allure hésitante s’avança vers l’espace réservé à l’accueil des membres du gouvernement. Il s’immobilisa sous l’auvent, à côté du tapi rouge. Les journalistes, comme une meute de loups ayant senti une odeur de sang, se ruèrent vers ce banal et insolite véhicule. Un homme d’un âge mûr, assez sportif, plus ou moins crispé, en sortit : il s’agit du tout nouveau ministre des Ressources animales, M. Tiémoko Konaté. Après son interview, le protocole du Premier ministre le dirigea gentiment vers la porte qui lui était réservée. En fait le nouveau venu s’était immobilisé à la place réservée exclusivement, pour les conseils des ministres, aux ministre de la Défense, au Premier ministre et au chef de l’Etat.

Cet "incident" protocolaire est fort excusable, c’est son premier conseil des ministres, et le premier à arriver. C’est un bon "élève".

A 8 h 46 le nouveau ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation, Mme Odile Bonkoungou arrive, précédée 5 mn plus tôt de Gisèle Guigma de la Promotion de la femme. La MEBA, anciennement Secrétaire générale du gouvernement et du Conseil des ministres est prise d’assaut par les journalistes. Toute souriante, Mme Bonkoungou se plia aux questions quelques minutes durant. Le ministre délégué chargé de la Jeunesse Daniel Ouédraogo entra, une minute avant son patron, Alain Ludovic Tou, arrivé à 8 h 47. Deux minutes plus tard, les journalistes entraînèrent un monsieur qui s’exclamait, "vous m’amenez dans les fleurs", le visage radieux, pas du tout intimidé : c’est le nouveau ministre des Sports, le colonel de gendarmerie Mori Ardjouma Jean - Pierre Palm. Le nouveau secrétaire général du gouvernement et du conseil des ministres, Pengdwendé Clément Sawadogo, descendit de sa 307 de sa précédente fonction et très discrètement voulut entrer. La presse l’accosta pour une interview.

Le ministre Yéro Boly de la Défense venu dans une grosse "caisse" verdâtre emprunta le tapis rouge pour rejoindre la salle à 8 h 50. En bon traqueur de bandits, le ministre Djibrill Bassolé de la Sécurité descendit à une vingtaine de mètres des journalistes. Il tenta une discrète entrée, mais ceux-ci lui mirent la main dessus et tentèrent de lui tirer les vers du nez. Kader Cissé de l’Energie et Youma Zerbo de l’Enseignement professionnel précèdent de deux minutes le patron des gouverneurs de régions, hauts-commissaires et autres préfets, M. Moumouni Fabré.

Entre 8 h 56 et 9 h 00 les ministres Youssouf Ouédraogo des Affaires étrangères, Laya Sawadogo des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, Seydou Bouda de l’Economie, Lassané Sawadogo de la Fonction publique, Jean de Dieu Somda de la Coopération régionale, Hippolyte Lingani des Infrastructures, Laurent Sédogo de l’Environnement et Monique Ilboudo de la Promotion des Droits humains arrivèrent. Certains sont pris dans les mailles des filets des journalistes. Il sont suivis à 9 h 01 de Son Excellence Yougbaré, directeur du protocole d’Etat.

Le Premier ministre, chef du gouvernement, Paramanga Ernest Yonli, arrive à 9 h 02, encadré par deux véhicules de sa sécurité rapprochée. D’un pas alerte, il emprunte le tapis rouge avant d’être "bloqué" par les journalistes sur les marches de l’entrée principale du bâtiment pour une interview. Puis ce fut l’arrivée entre 9 h 04 et 9 h 15 des ministres Joseph Kahoun de l’Information, Boureima Badini de la Justice, Adama Fofana des Relations avec le Parlement et Mariam Lamizana de l’Action sociale. Une qui a dû avoir fort à faire en cette période de famine sévère dans le pays.

On évacua alors les journalistes dans la main courante. Un silence inexplicable s’installa dans ce beau monde constitué de journalistes, de protocoles, d’agents de sécurité et de fonctionnaires de la présidence. A 9 h 27 un garde-à-vous sec retentit. Trois véhicules de couleur grise, bourrés de commandos en tenue civile firent leur apparition dans l’entrée principale de la cour de la présidence. Dans une symphonie bien accordée, les trois véhicules se répartirent dans l’espace et entourèrent une mercedès noire qui s’immobilisa à côté du tapis rouge. Le président du Faso Blaise Compaoré apparut, en costume et cravate noirs, chemise rayée bleu-blanc. Il se tint sur la première marche du bâtiment pour son interview. Un éclat de rire général des journalistes prouva qu’il a terminé sur une note d’humour dans ce premier face-à-face avec la presse de reprise des activités gouvernementales.

On aura noté l’absence à ce conseil de rentrée des ministres Salif Diallo de l’Agriculture, Mahamoudou Ouédraogo de la Culture, Benoît Ouattara du Commerce.

Alassane NEYA
Alban KINI(Stagiaires)


Le budget 2006, l’électrification du pays, le code de l’urbanisme... priorités du gouvernement

Le gouvernement burkinabè a officiellement repris du service hier 07 septembre 2005. Le président du Faso Blaise Compaoré, le chef du gouvernement, Paramanga Ernest Yonli, et l’ensemble des ministres sont revenus d’un mois de vacances bien méritées, visiblement pleins d’énergie. Deux ministres ainsi que le secrétaire général du gouvernement nouvellement nommés étaient à leur premier conseil, suscitant l’émotion chez certains. Sidwaya est allé à la rencontre de ce nouveau gouvernement de Yonli. Quelles sont les priorités gouverementales du moment ? Où, le chef de l’Etat et les ministres ont-ils passé leurs vacances ? Réactions.

Blaise Compaoré, président du Faso, président du Conseil des ministres : Pour moi, comme pour le Premier ministre et les autres membres du gouvernement, les vacances ont été utiles pour nous d’aérer un peu nos esprits et de pouvoir aborder ce dernier trimestre de l’année 2005. Certainement nous aurons beaucoup à faire face aux différentes échéances que sont le budget et les élections à la fois présidentielle et municipales. C’est toujours une bonne chose pour les membres du gouvernement de prendre un peu de souffle pour pouvoir repartir. Pour ce qui me concerne, j’étais à Chypre et en Afrique du Sud, j’ai pris un peu de repos, j’ai eu aussi l’occasion pendant au moins une heure d’échanger avec les autorités pour parler de coopération bilatérale entre le Burkina Faso et ces pays. Nous revenons avec la même disponibilité pour servir le Burkina Faso.

Nous allons aborder le budget 2006, c’est important pour la vie de la nation. La question de l’électrification du Burkina avec l’interconnexion Ouagadougou-Bobo-Dioulasso, fait partie des grands dossiers à traiter.

Paramanga Ernest Yonli, Premier ministre : C’est une rentrée gouvernementale placée sous le signe de la reprise du travail. Nous avons le dossier classique de relever le défi de la santé. Surtout que nous sortons d’une crise de choléra qui a failli être une épidémie nationale. Le gouvernemental va s’atteler à maîtriser cette épidémie. Dieu merci, celle-ci est déjà sous contrôle.

Naturellement, il y a aussi la rentrée scolaire et universitaire qui est toujours un élément important de la rentrée politique et sociale dans un pays qui se veut sérieux pour son développement. Sur le front social, lorsque les choses marchent dans les secteurs de l’éducation et de la santé, il est clair qu’on peut continuer à travailler plus ou moins tranquillement dans les autres secteurs.

Par ailleurs, l’élection présidentielle nous attend dans les trois (3) prochains mois. Le gouvernement va s’atteler à mettre les moyens juridiques, matériels et financiers à la disposition des institutions en charge de l’organisation et de la réussite des élections. Et le remaniement du gouvernement ? (NDLR : question de journaliste). (Rires)... Vous avez déjà eu des réponses...

M. Tiémoko Konaté, nouveau ministre des Ressources animales : Je voudrais d’abord remercier les autorités qui m’ont fait confiance. Je ferai de mon mieux pour être à la hauteur de cette tâche. Pour le moment, je ne puis dire plus.

Mme Odile Marie Bonkoungou, nouveau ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation : J’ai été très émue quand mes supérieurs hiérarchiques m’ont consultée pour le poste de ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation. C’est d’abord une très grande confiance qui est placée en moi. Pour cela, je me réjouis et voudrais remercier mes supérieurs hiérarchiques. En même temps, cette confiance me fait peur parce que je n’ai pas le droit à l’erreur, à l’échec. Pour ma part, je mettrai tout en œuvre pour ne pas décevoir ceux qui ont placé leur confiance en moi. Pour les difficultés, je pense qu’il y en a dans tous les services. Mais nous allons les surmonter. Je compte vraiment sur mes collaborateurs pour qu’ensemble nous cherchions les solutions aux difficultés, si difficultés il y a. Quant à la rentrée scolaire, elle va se passer très bien. J’ai pris le train en marche. Et j’avoue que mon prédécesseur la préparait très bien, je ne ferai que poursuivre l’œuvre entamée. Ce sera la continuité de l’administration.

M. Mori Ardjouma Jean-Pierre Palm, nouveau ministre des Sports et Loisirs : C’est un honneur pour moi d’avoir été nommé au poste de ministre des Sports et Loisirs. Je vais travailler à mériter cette confiance que le chef de l’Etat a placée en moi. J’ai aussi un sentiment de devoir, dans la mesure où il s’agit d’un nouveau domaine pour moi. Je vais voir dans quelles mesures apporter quelque chose de plus au sport burkinabè. Les chances de qualification des Etalons pour la CAN 2006 ? (NDLR : question de journaliste). Comme tout bon Burkinabè, mon souhait est que les Etalons puissent se qualifier. Malheureusement nous n’avons pas notre destin en mains. Nous comptons sur un faux pas entre l’Afrique du Sud et la RD Congo pour pouvoir aller à la CAN. Le ministre est-il sportif ? J’ai fait du foot. J’ai même joué en première division.

M. Pengdwendé Clément Sawadogo, nouveau secrétaire général du gouvernement et du conseil des ministres : Je viens de bénéficier d’une grande confiance de la part du chef de l’Etat et du chef du gouvernement qui m’ont appelé à cette haute fonction. Je leur témoignerai toute ma gratitude et mon dévouement pour accomplir au mieux cette tâche dont j’ai conscience qu’elle est d’une certaine hauteur. J’aurai l’occasion de découvrir le contenu de ma nouvelle mission. En attendant, je suis confiant, car je bénéficie du soutien de tous mes collaborateurs ; les ministres en raison de la collégialité et de la solidarité gouvernementale. Egalement, je compte sur l’appui de mes collaborateurs du secrétariat général du gouvernement et du conseil des ministres.

M. Youma Zerbo, ministre délégué chargé de l’Enseignement technique et professionnel : Je place cette rentrée gouvernementale sous le signe de l’espoir pour notre pays, pour les milliers de jeunes burkinabè qui s’apprêtent à reprendre le chemin de l’école. Les écoles techniques se portent bien. Au niveau des promoteurs privés surtout, on sent que de plus en plus, il y a un engouement pour l’enseignement technique. Tout est fin prêt pour la rentrée ? (NDLR : question de journaliste). On n’est jamais tout à fait prêt dans le domaine de l’éducation. La pression est assez grande à l’heure actuelle. Les parents demandent de plus en plus des places dans les lycées et collèges et diverses écoles de formation technique et professionnelle. Cependant les possibilités en la matière sont très limitées.

Par ailleurs, il y a cet épineux problème de déficit d’enseignants que nous cherchons à résoudre.

M. Laya Sawadogo, ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique : Cette rentrée gouvernementale est placée sous le signe de la sérénité, du travail à poursuivre, de l’effort à redoubler. C’est l’essentiel. Nous avons des dossiers en cours, dont l’ouverture cette année de l’université de Koudougou prévue au plus tard le 05 novembre prochain.

M. Arsène Armand Hien, ministre délégué chargé de l’Alphabétisation et de l’Education non formelle : Nous rentrons des vacances sous le signe du travail et de la cohésion de l’équipe gouvernementale pour qu’ensemble nous réussissions tous les projets qui doivent faire avancer la démocratie et le Burkina Faso. Au niveau de mon département, le Fonds pour l’alphabétisation et l’éducation non-formelle va se réunir bientôt. Nous allons procéder à la sélection des dossiers afin que les opérateurs puissent reprendre les différents centres d’alphabétisation dans l’optique d’éradiquer l’analphabétisme.

M. Laurent Sédégo, ministre de l’Environnement et du Cadre de vie : La lutte contre la désertification continue avec l’écocitoyenneté. Beaucoup d’actions ont été déjà posées sur le terrain, nous allons essayer de les consolider maintenant en faisant un bilan en vue de réajuster le mécanisme. Nous saluons l’engouement qu’il y a eu autour des campagnes de reboisement.

La question de la production et de la commercialisation du charbon de bois est également en train d’être étudiée.

M. Jean-Baptiste Marie Pascal Compaoré, ministre des Finances et du Budget : Je suis une fois encore honoré d’avoir la possibilité de continuer le travail qui m’a été confié depuis un certain temps. La tâche qui nous attend est tout aussi importante que ce qui a été entamé. Nous allons nous investir à répondre favorablement aux différentes attentes. Cette rentrée gouvernementale s’effectue sur des enjeux financiers importants. Les élections s’annoncent, le budget de l’année 2006 est en train d’être monté. C’est une forte pression sur nous - mêmes et sur nos agents et nous espérons que tout se déroulera bien au bénéfice des populations burkinabè.

M. Joseph Kahoun, ministre de l’Information : Je suis heureux de cette confiance renouvelée du chef de l’Etat et du gouvernement. J’ai passé les vacances à Dohoun et sur d’autres routes du Faso. J’aime beaucoup voyager pour le plaisir de la route. J’ai aussi semé et planté. La saison agricole pour ce que j’ai pu voir, est prometteuse cette année.

Concernant la couverture médiatique des élections prochaines, ce n’est pas le conseil des ministres qui la réussira, mais surtout vous ( les journalistes). Et je sais que depuis longtemps vous vous préparez pour cela.

Mariam Marie Gisèle Guigma, ministre de la Promotion de la femme : Nous avons déjà repris le travail depuis le 22 août. Nous avons un programme chargé. Dès la fin de cette semaine, nous avons une tournée dans plus de 5 régions. Nous avons également la 4e session de la fédération nationale du plan d’action pour les 22 et 23 septembre 2005. Pendant ces vacances j’ai partagé mes activités entre mon village et mon champ.

Alain Ludovic Tou, ministre de l’Emploi, du Travail et de la Sécurité sociale : Nous allons travailler avec beaucoup plus de détermination sur le front de l’emploi et faire en sorte qu’il y ait plus d’emplois à offrir aux jeunes. Nous allons insister également sur la question de la formation professionnelle en faveur des jeunes et l’adoption de notre politique nationale de jeunesse qui est attendue par les jeunes. Depuis le forum, les jeunes ont beaucoup insisté pour qu’une visibilité soit donnée à la politique qui les concerne.

Yéro Boly, ministre de la Défense : Comme je l’avais indiqué après le tour des garnisons, comme priorité, il s’agit pour nous d’abord de maintenir le moral de la troupe et ensuite de faire en sorte que les infrastructures et le matériel soit en état de fonctionnement correct. Le reste, c’est le travail quotidien.

Moumouni Fabré, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation : Comme grands chantiers, nous allons bientôt procéder à ce qu’on appelle la communalisation intégrale du Burkina Faso, c’est-à-dire la mise en place des communes rurales et urbaines en février 2006.

Cela va changer l’armature administrative du Burkina Faso. Toute chose qui demande la réalisation d’un certain nombre de prérequis notamment des décrets qui serviront de préalables à la communalisation intégrale. Je me suis rendu en Algérie pour deux semaines pendant ces vacances.

Lassané Savadogo, ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat : Nous allons travailler d’abord sur les dossiers qui n’avaient pas abouti avant les vacances. On reprend avec les dossiers qui sont en rapport avec la déconcentration du ministère et une gestion de proximité encore plus efficace.

Hippolyte Lingani, ministre des Infrastructures, des Transports et de l’Habitat : Cette rentrée sera marquée par la reprise des grands chantiers. Au niveau des infrastructures routières, nous avons beaucoup de chantiers à exécuter. Au niveau de l’urbanisme, nous devons faire approuver le code de l’urbanisme et de la construction qui doit accompagner la banque de l’habitat. Au niveau du transport il y a comme grand chantier la sécurité routière et les pesages à l’essieu.

Il y a parfois des leçons à tirer de certains chantiers qui n’ont pas bien marché. Il faut courageusement le faire et repartir sur de bonnes bases.

Bédouma Alain Yoda, ministre de la Santé : J’étais au Burkina Faso. Dès que nous avons détecté le premier cas de choléra nous avons arrêté un plan de riposte et nous avons informé les journalistes. Je les félicite pour tous les efforts qu’ils ont faits à travers l’information et la sensibilisation pour que les populations comprennent la nécessité de respecter les mesures d’hygiène que nous avons recommandées et d’accueillir les agents de santé à leur domicile pour toutes les mesures de désinfections nécessaires. Aujourd’hui, la situation est stabilisée. Elle est meilleure à celle d’autres pays, même si ce n’est pas une raison de s’en réjouir.

Boureima Badini, ministre de la Justice, garde des Sceaux : Nous plaçons cette rentrée gouvernementale sous le signe de la continuité au niveau de l’exécution du plan d’action national pour la réforme de la justice qui va se terminer en 2006. C’est une continuité, une intensification de nos activités, pour achever l’exécution de notre plan d’action.

Il y a beaucoup de dossiers pendants qui sont déjà défendus, nous allons continuer toujours à rendre une justice crédible, impartiale et objective dans notre pays. Pendant ces vacances, je me suis rendu en Tanzanie, j’ai pu également visiter le Tribunal pénal international pour le Rwanda et rencontrer les prisonniers. J’ai discuté avec eux de leurs conditions de détention...

Adama Fofana, ministre des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement : Nous allons certainement commencer cette rentrée gouvernementale avec les dossiers prioritaires marqués par l’ouverture prochaine de la session budgétaire de l’Assemblée nationale. Le gouvernement s’attachera à boucler rapidement ce dossier, de projet de loi de finances 2006, de manière à permettre plus tard le déroulement du calendrier gouvernemental.

Mme Mariam Lamizana, ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale : Cette rentrée gouvernementale est placée sous le signe de la continuité. Chaque département ministériel a un programme d’activités annuel, nous allons poursuivre la mise en œuvre du nôtre. Il y a des activités importantes comme l’organisation de journées nationales de plaidoyer des personnes handicapées, des personnes âgées. Il y a aussi un challenge qui est l’élaboration de la politique nationale d’action sociale.

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 8 septembre 2005 à 16:38, par Madiba En réponse à : > Rentrée gouvernementale : de l’insolite au classique

    J’admire la manière avec laquelle vous couvrez cette rentrée gouvernementale. Cette couverture permet sans doute aux uns et aux autres de connaître leurs ministres. En plus, je pense que c’est aussi un message que vous les adressez :"Nous vous suivons de près. Si vous effectuez du bon travail, on le reconnaitra à sa juste valeur, dans le contraire, nous n’hésiterons pas à vous faire des remarques".

    Vive le Burkina Faso

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