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Simon Compaoré à propos des opposants : "Laissez chacun gonfler sa chambre à air"

Publié le mercredi 7 septembre 2005 à 08h45min

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Nous étions allés pour juste recueillir l’avis du maire de Ouagadougou sur le sondage réalisé par le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) en prélude à l’élection présidentielle du 13 novembre. Ce sondage donne 64,4% des voix au candidat du CDP, Blaise Compaoré contre 5,1% pour l’opposant Me Bénéwendé Sankara.

Nous échangerons finalement pendant une heure avec le bourgmestre de la capitale. Simon Compaoré est resté égal à lui-même. Il est direct dans ses propos, propos teintés souvent d’humour. Mais à certaines questions, l’homme a aussi laissé transparaître sa colère. De la politique au sport en passant par le social, le "tout-puissant" maire a analysé, commenté. D’abord assis, puis à genoux et enfin debout. Un être spécial à l’énergie débordante. Aimé par les uns et critiqué par les autres, Simon Compaoré reste catégorique : "Je ne veux pas qu’on m’aime". Lisons.

Le Pays : A la date d’aujourd’hui, 5 septembre 2005, on a enregistré déjà 15 candidats à l’élection présidentielle du 13 novembre prochain. Avez-vous un commentaire à faire sur ce chiffre ?

Simon Compaoré (maire de Ouaga) : Chaque jour qui passe voit des candidats qui débouchent. Les candidatures ne sont pas encore closes ; ce qui veut dire qu’on pourra en avoir plus. Dans tous les cas, peu importe le nombre.

Chacun des 14 candidats affirme que leur seul adversaire est le candidat de votre parti, Blaise Compaoré ...

... Peut-on empêcher les gens de gonfler leur chambre à air ? Tu n’as qu’à gonfler ta chambre à air. En la gonflant, il y aura un moment où toi-même tu vas comprendre que tu l’as trop gonflée. En ce moment, qu’est-ce que tu fais ? Soit tu la dégonfles, soit la chambre à air s’éclate.

De mon point de vue, on ne se dispute pas de savoir qui a la capacité de cultiver en saison hivernale. Comme il y a le champ, l’herbe et la daba, c’est au soir de l’épreuve que l’on va mesurer la capacité de Pierre ou de Paul d’avoir fait oeuvre utile dans le champ. Comme les délais sont suffisamment rapprochés, il ne faut pas se perdre en conjectures. Il faut simplement prendre son mal en patience. Je reste confiant parce que la pratique est seul critère de vérité, comme l’a dit un penseur. Pour cela, il faut éviter de s’encenser. Même quand on est fort, il faut avoir la tête sur les épaules, être affable et laisser les choses venir tranquillement.

Le sondage du CGD donne votre candidat, Blaise Compaoré, vainqueur avec 64,4% des voix. Votre commentaire.

C’est assez délicat de se prononcer sur un sondage qui a été fait à partir d’un échantillon bien précis, la ville de Ouagadougou. Je sais que ceux qui ont fait ce sondage sont des gens au- dessus de tout soupçon. Ils ont travaillé sur la base d’un certain nombre de règles qui sont utilisées en la matière ; mais comme partout ailleurs, ça ne reste que des sondages. Certains peuvent trouver l’échantillon critiquable, le cadre géographique critiquable. N’empêche que ça donne une idée ; quelles que soient les erreurs qui peuvent entacher une telle entreprise, elle donne une idée.

A chacun de savoir exploiter les résultats de ce sondage. Dans tous les cas, en ce qui concerne le candidat que je soutiens, je n’ai pas de doute que même sur toute l’étendue du territoire, son score sera même meilleur.
Pour ce qui est du président du Faso, Blaise Compaoré, je pense qu’aujourd’hui, sur la multitude de candidatures, il émerge du lot. S’il y avait la possibilité d’étendre ce travail qui a été fait par le CGD sur l’ensemble du territoire national, cela reflétera une certaine vérité.

Selon toujours ce sondage, le premier opposant coté est Me Sankara de l’UNIR/MS avec 5,1% de voix. Cela vous surpend-il ?

On peut aussi relativiser le fait que Me Sankara soit le premier opposant coté. C’est à Ouagadougou que l’on peut trouver les opposants radicaux ou moins radicaux. Toute l’intelligentia est concentrée à Ouagadougou. Il ne faut pas perdre de vue cet aspect. C’est ceci aussi qui peut expliquer cela, sinon, si on devrait aller en campagne, vous verriez que les chiffres qui ont été mis en étude vont être amoindris. Je ne pense pas que l’intéressé (ndlr, Me Sankara) ait une aura. Au niveau du Burkina, si on devait s’en tenir à ceux qui parlent fort, je crois qu’ils sont nombreux.

Vous pensez à qui ...

Je ne pense à personne (rires ...). Vous voyez, on a beau parler, on va faire des discours, on va faire des joutes oratoires, c’est finalement le peuple, avec son peu de connaissances des uns et des autres, qui va trancher. Je ne pense pas que ce sera en fonction des kilos des propos qui seront débités que les gens vont se positionner. On a beau noircir un tissu blanc, à moins qu’on ait mis tous les ingrédients nécessaires, il retrouvera sa blancheur après quelque temps. C’est pour vous dire qu’on ne peut pas malaxer la vérité pour la transformer en autre chose. J’ai confiance en la capacité de la population à faire un discernement en ville comme en campagne. Ce qui est sûr, les gens, dans leur for intérieur vont trancher.

Vous qui êtes journaliste, vous pouvez peut-être savoir bien parler et ne pas avoir la plume et vice versa. Ceux qui vous connaissent vont donc vous apprécier à partir de ce que vous faites. Si votre rôle est de parler, on vous jugera sur ça. Mais, si pour le peuple, c’est tenir compte d’un certain nombre de critères d’évaluation, il fera son choix à partir de ces critères. Comme les élections arrivent, personne ne pourra venir auprès d’un électeur qui est en train de voter pour lui dire à l’oreille : "Celui-ci est un voleur, celui-là n’a pas la trempe pour diriger". C’est en toute âme et conscience, en dernière analyse, à la dernière seconde que l’électeur fera son choix. Je n’ai pas d’inquiétudes. C’est pourquoi je répète que ce qui nous reste à faire, c’est de continuer à travailler.

Le choléra qui sévit actuellement frappe notamment deux des grands quartiers périphériques de Ouagadougou, à savoir les secteurs 17 et 30 qui sont en manque d’assainissement. Que fait la commune pour remédier à ce problème d’assainissement ?

Je viens comme cela du secteur 17 avec 5 de mes collaborateurs (ndlr, il était effectivement sur le terrain lorsque nous l’attendions dans son bureau pour l’entretien). J’y étais pour voir justement la question d’assainissement, celle des voies. Lorsque j’ai tourné, j’ai vu un certain nombre d’anomalies et des instructions ont été données à mes collaborateurs chargés de la propreté et des routes. D’ici la fin de la semaine (nous étions au lundi 4 septembre 2005, ndlr), vous verrez un certain nombre de choses se faire.

J’ai prévu aller également au secteur 30, mais comme vous le dites si bien, ce sont les deux plus grands secteurs de Ouagadougou. Vous connaissez le problème du secteur 17. C’était une zone autrefois destinée à l’élevage. C’est un endroit un peu marécageux. Qui dit endroit marécageux dit gros problèmes d’assainissement si on décidait d’y habiter. C’est ce qui nous est arrivé. Je vous assure que même si on met 15 milliards (F CFA, ndlr) aujourd’hui sur la table, le secteur 17 boufferait cette somme.

En termes de voirie, de caniveaux, d’infrastructures d’assainissement, en termes d’aménagement de façon globale, de propreté, les 15 milliards rentreront dedans à cause du fait que la qualité et l’importance des infrastructures à faire à ce niveau, méritent beaucoup d’efforts et beaucoup de financements. Comme la zone est marécageuse, pour y faire des routes, il faut les surélever. C’est pareil pour les caniveaux qui doivent être grands avec du béton armé.

Si vous voyez qu’on a très peu de gros caniveaux, c’est parce que ça coûte cher. Regardez le canal de Zogona, il nous a coûté plus de 3 milliards de F CFA. Celui de Wemtenga a englouti environ la même somme. Mais quand les gens regardent ces réalisations, ils n’ont pas idée que ce sont des choses qui coûtent extrêmement cher. C’est pour vous dire que ce n’est pas un choix délibéré de ne pas doter ces deux grands quartiers d’infrastructures. C’est simplement l’argent qui nous manque. Mais nous avons fait un dossier sur le secteur 17. Depuis maintenant 4 ans, on a adressé ce dossier au Japon. Jusque-là, nous n’avons pas une suite heureuse à notre requête.

Ouagadougou vit-elle l’heure des grands lotissements ?

Nous n’avons pas l’intention de procéder à de nouveaux lotissements sauf ceux qui sont en cours et qui vont l’être. Je dis cela parce qu’au niveau de Sig-Noghin, les gens ont occupé de manière "sauvage" la bande verte. Et comme cette bande verte ne peut pas être un lieu d’habitation, nous sommes obligés de les faire sortir. Socialement, il faut trouver à ces derniers une solution. Dans la recherche de cette solution, il va falloir trouver un lopin pour lotir et recaser ces gens.

A part ces éléments qui sont devenus des impondérables pour nous, on ne pense pas faire de nouveaux lotissements. Ce serait irresponsable de notre part. Il faut bien terminer ce qu’on a commencé et surtout mettre désormais tous les efforts sur les routes et les caniveaux. On a beau faire encore des lotissements, les gens seront toujours dans des taudis et ce qui devra arriver arrivera certainement. Les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets.

Il faut freiner, assainir, mettre le paquet sur les routes, sur les caniveaux, sur la propreté des quartiers périphériques. Sur ce point-là, je dois vous montrer (il nous saisit le bras droit et nous dirige vers un tableau adossé au bas du mur du salon d’accueil, ndlr) un projet qui nous enchante. C’est un projet qui est financé par l’Agence française de développement, à hauteur de plusieurs milliards de F CFA, pour le développement et l’aménagement des quartiers périphériques de Ouagadougou. Ce projet sera mis en exécution bientôt.

Voyez les nouvelles voies qu’on va faire (le maire se met à genoux, nous avec, ndlr) dans les arrondissements (il nous montre les grandes rues de Boulmiougou délabrées qui seront restaurées, ndlr). Il y a trois types de choses qu’on va faire : aménagement de certaines routes, assainissement des caniveaux et adduction d’eau dans ces quartiers périphériques. On avait pensé à l’éclairage mais l’enveloppe risque de ne pas suffire.

Nous tiendrons une réunion début octobre 2005 pour adopter définitivement le projet et courant ce même mois, ce dossier va être défendu devant le comité directeur de l’Agence française de développement à Paris. Les travaux débuteront en début 2006.

C’est un gros projet de plus de 5 à 6 milliards de F CFA qui constituera un "ouf" de soulagement pour les populations. Cela va permettre aux populations de ces secteurs périphériques de se sentir citoyens à part entière (il se relève et l’entretien se poursuit debout, ndlr).

Vous êtes le président de l’Association des maires du Burkina. Quelle analyse faites-vous de la valse des maires ces derniers temps ? Pourquoi votre association ne s’est-elle pas prononcée officiellement ? Est-ce parce que vous approuvez ces sanctions ?

On ne peut pas répondre à votre question par oui ou par non. On peut y répondre par oui et par non. Nous avons fait des rencontres à notre niveau pour analyser cette situation. Nous avons donné notre point de vue. Vous n’étiez certainement pas à ces rencontres. Même aux Journées de la commune, nous en avons également discuté...

... Cela n’a pas été officiellement publié dans la presse...

Je crois qu’il faut faire la part des choses. Nous nous sommes donné une ligne de conduite en disant ce que les maires doivent éviter de faire parce que nul n’est au-dessus de la loi. On a prévu des instances où même le premier magistrat doit répondre s’il venait à commettre des fautes. On ne parle pas du maire qui n’est que magistrat d’une petite entité du Burkina. Les maires ne sont pas au-dessus de la loi. Il convient qu’ils soient sanctionnés s’ils venaient à commettre des fautes graves.
Dans ce cas, nous n’avons rien à dire.

Seulement, nous avons estimé que pour certains maires, la procédure était à revoir. Nous pensons que désormais, avant de prononcer les sanctions, on puisse convoquer le Conseil municipal pour que tout soit exposé, pour que tous connaissent la situation de leur maire. C’est vrai, la loi ne dit pas que cela doit être fait. Ce n’est pas une obligation, mais c’est pour nous un souhait. Nous pensons que même si la loi ne le prévoit pas, il est bon de convoquer le Conseil municipal et lui donner des informations. En réalité, ce ne sont pas tous les conseillers qui connaissent la réalité, qui savent tout ce que le maire fait.

S’il y a, après les investigations, des choses qui doivent être mises sur le compte du maire, que cela soit porté à la connaissance des conseillers. Aucun conseiller n’aime avoir affaire à un maire ripoux.
Mais, il faut faire la part des choses. Tout le monde commet des erreurs, mais il y a erreur et erreur. Il y a des erreurs qui vous emportent.
Si je pends la main dans la caisse, si je vends des parcelles, si je fais de fausses factures..., ce sont là des erreurs qui entraînent la révocation...

... Vous pensez à Koudougou ?

Ecoutez, je ne pense à personne (il semble se fâcher, ndlr). Il ne faut pas singulariser les choses. Il y a eu combien de maires qui ont été sanctionnés ? Je pense qu’il faut être juste. Si on doit critiquer, qu’on critique globalement (le ton monte d’un cran, ndlr). Je vous ai dit que personne n’est au-dessus de la loi. Voilà ! Même chez moi, on est venu voir ce qu’on a fait au niveau de la réhabilitation de l’hôtel de ville. J’ai écrit, noir sur blanc que "si on estime que j’ai commis une erreur grave et que je dois être traduit devant les instances, qu’on le fasse". Moi je suis prêt. Je l’ai écrit. Voilà ! Je n’ai pas fait d’obstruction.

Alors, on n’a rien vu d’anormal chez vous ?

Il n’y a pas eu d’objection. J’ai fourni tous les éléments qu’on m’a demandés. La Cour des comptes a fait son travail. J’endosse tout, j’endosse tout, je le répète j’endosse tout. C’est ce qui s’appelle responsable. Moi, je ne fuis pas mes responsabilités. Je ne suis donc pas d’accord avec ceux qui estiment que c’est Pierre ou que c’est Paul. Non ! S’il y a eu des erreurs que j’ai commises, si je dois être traduit devant les tribunaux, je suis prêt à répondre (ndlr, l’entretien se mène toujours debout).

Parlons sport. Le CFO, le club de football de la commune vient d’accéder en première division. Vous êtes supporter de l’ASFA-Y et maire de la ville dont relève le CFO. Quel comportement aurez-vous quand le championnat va démarrer ?

Vous aimez taquiner les gens. On aurait pensé que c’est un dilemme. Mon coeur est à l’ASFA-Y, mon coeur est au CFO...

... Alors que vous n’avez qu’un seul coeur ...

(Rires prolongés). Je ne sais pas si vous êtes polygame, mais vous voyez les polygames, non ? (il étouffe encore de rires, ndlr). Qu’en dites-vous ? (cette fois, il rit très fort, ndlr). Répondez, répondez à ma question, cher journaliste. (rires).

Pour l’heure, c’est moi qui pose les questions et vous, vous répondez.

Permettez-moi pendant ce laps de temps de prendre votre place et de vous poser des questions (ndlr il ne retient toujours pas son rire, puis se reconcentre).
C’est vrai qu’en créant l’équipe de la commune, nous avons voulu simplement apporter notre contribution au développement du football. C’est notre manière aussi de développer des talents qui peuvent servir. Ce que vous ne savez peut-être pas, c’est qu’on avait pris la décision de mettre fin à l’existence de l’équipe et permettre à nos talents de rejoindre les autres équipes de D1. On a été recalé deux fois. Cette année, CFO accède en D1. Moi, je ne reste pas éternellement maire.

En effet ! Vous le resterez jusqu’en 2006 ?

Oui ! Jusqu’en 2006. Attendez, pourquoi cette question ? Je ne pense pas que j’aie fait quelque chose qui puisse m’amener à partir avant 2006 (ndlr, date de la fin du mandat des maires) . Ça au moins, c’est sûr. OK ? Pendant ce laps de temps, je serai peut-être gêné si le CFO et l’ASFA-Y devaient se rencontrer. Ce jour-là, je dirai seulement, que le meilleur gagne.

Je ne suis pas de l’EFO, mais interrogez-la ; j’ai souvent été regardant envers les gens de l’EFO parce que ce sont des clubs qui permettent à l’équipe nationale d’avoir des éléments. Historiquement, l’EFO fut une équipe qui a rehaussé l’image de marque du Burkina et elle continue de le faire. Il y a lieu donc de jeter un regard favorable sur l’ensemble des équipes qui, bon an mal an, apportent leur contribution au développement du football au Burkina.

Vous étiez au stade le 3 septembre dernier pour suivre le match Burkina-Afrique du Sud. Vous attendiez-vous à une victoire des Etalons ?

Pas du tout ! Je ne m’attendais pas du tout à une victoire du Burkina à telle enseigne que quand je partais au stade avec mon collègue de Kumasi (ndlr, ville ghanéenne) qui était là avec 150 supporters du Ghana, j’avais beaucoup d’inquiétudes. J’avais le coeur qui battait très fort.
Je ne savais pas comment raccompagner les amis ghanéens en cas de défaite des Etalons. Mais Dieu merci, ce fut une très belle soirée (ndlr, les Etalons l’ont remporté par 3 buts à 1). La prestation des joueurs était sans tache. On était très content.
D’ailleurs, avant d’aller au stade, le maire de Kumasi m’avait confié que les Etalons battraient les Bafana Bafana par 3 à 1. Et c’est ce qui s’est exactement passé ...

... Et il est devenu du coup votre "wack-man" à consulter chaque fois que les Etalons ont un match ...
(Rires...) Je lui ai dit qu’il va falloir qu’on le consulte pour le prochain match contre l’Ouganda (rires).

Monsieur le maire, d’où tirez-vous cette énergie alors que vous n’êtes pas aussi jeune que nous ?

(ndlr, il nous regarde dans les yeux) Vous avez quel âge, vous ? Etes-vous sûr que vous êtes plus jeune ?

J’ai 36 ans ...

Vous avez raison. Moi, j’en ai 53. Il y a un petit écart (sourire). Vous savez, tout est question de volonté doublée d’une conviction. C’est tout ! Vous savez, moi, j’aime relever les défis. Et là où je suis, je libère mon énergie sans compter parce que je veux des résultats. C’est tout.

Avez-vous l’impression que la presse aime le maire Simon Compaoré. Et vous, aimez-vous la presse ?

Moi, je ne veux pas que quelqu’un m’aime. Je veux qu’on apprécie ce que je fais. Que la presse apprécie ce que je fais. Je ne demande pas qu’elle m’aime.

Propos recueillis par Alexandre Le Grand ROUAMBA

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 7 septembre 2005 à 08:56 En réponse à : > Simon Compaoré à propos des opposants : "Laissez chacun gonfler sa chambre à air"

    Messieurs,
    C’est avec tristesse et grande amertume que je vous écris ce jour pour vous demander les questions suivantes :
    - 1 pourquoi vous rendez la vie de vos concitoyens très difficile à l’intérieur de vos pays respectifs les entraînants à vouloir venir en Europe pour trouver une soit disant vie meilleure par méconnaissance ?
    Il quitte la misère et la restriction en Afrique pour trouver l’humiliation, le désespoir, la grande misère en Europe.
    - 2 Êtes vous réellement des prédateurs à ce point pour ne pas voir que votre peuple soufre ?
    - 3 L’égo et le besoin de pouvoir gratuit vous ont-ils ravagé jusqu’à ne plus pouvoir voir votre propre frère, sœur, cousin, mère, père, neveu, voisin à la recherche de bonheur ?
    - 3 Est-ce le fait d’avoir la couleur de la terre et de conjuguer avec le soleil (race noir) qui altère votre vision d’une partie de vous-même ?
    - 4 Est il si nécessaire que vous veniez pavaner en Europe dans les grands hôtels de luxes avec des millions en poches enrichir des gens qui initialement vous appauvrissent en vous pillant depuis plusieurs siècles et mettant vos congénères dans la misère avec votre grande complicité ?
    - 5 Qu’est que cela vous fait de savoir pendent que vous êtes entrains de pavaner, vos compatriotes brûlent dans des immeubles guéttos à Paris et subissent des expulsions et des humiliations à longueur de journées ?
    - 6 Vous arrivent ils de vous poser la question pourquoi vos compatriotes éprouvent le besoin de quitter l’Afrique alors que le continent Africain est la plus belle création de Dieu ?
    - 7 Le paradis doit il être sanguinaire ?
    - 8 La race noir est-elle réellement inférieur et vouée à vivre dans la souffrance et la douleur avec la complicité de ses dirigeants ?
    Messieurs, toutes ces questions devrons trouver une réponse très rapidement car je pense que nous arrivons à la fin du dysfonctionnement, c’est l’ordre des choses.
    N’oubliez pas, l’excès dans tout amène à l’exaspération c’est une nature humaine !
    Je pense que vous aller trop loin dan l’hypocrisie avec vos colistiers de certains pays de l’occident.

    N’oubliez pas, l’Afrique est un paradis qui a été créé avec amour afin que ses enfants puissent y vivre avec quiétude et amour.
    Nous allons cesser la culture de la haine et de la division.
    Nous allons réapprendre à nous aimés et nous respecter.
    Il n’y a aucune honte à cela d’autant plus que nous avons été crée à la base pour qu’il en soit ainsi.
    Je vous demande instamment de mettre en place une politique volontaire et déterminé afin que les Africains retournent dans leur paradis pour y vivre en totale quiétude et espérance consolidée.
    Nous allons tous vivent en Afrique en paix.
    Nous n’aurons plus besoin d’aller cherche l’humiliation, la misère et la désespérance ailleurs.
    Le bonheur se trouve chez nous si nous le souhaitons.
    Le 02 septembre 2005

    Guadeloupéen ayant quitté l’Afrique 450 année en arrières malgré lui et s’apprétant à y retouner avec détermination.

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