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Meeting d’explication de l’ADF/RDA : "N’ayez pas peur !" , Gilbert N. Ouédraogo

Publié le mardi 6 septembre 2005 à 07h33min

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Accompagné d’une forte délégation, le président de l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), Gilbert Namdouda Ouédraogo, a rencontré ce samedi 3 septembre 2005 à Ouahigouya ses militants de la région du Nord.

Au siège du parti, les premiers responsables politiques sont venus expliquer la décision de l’ADF/RDA de soutenir la candidature de Blaise Compaoré à la présidentielle de novembre 2005.

"N’ayez pas peur". C’est l’assurance donnée par le président de l’ADF/RDA, Gilbert Namdouda Ouédraogo (qui s’exprimait en mooré), à ses militants sur la décision du parti (prise lors du 13e congrès ordinaire du 2 au 3 juillet 2005) de soutenir le président Blaise Compaoré à sa propre succession.

Le regard fixe, le ton ferme, il lance à ses partisans, sous le regard approbateur et bienveillant de son père, Gérard Kango Ouédraogo : "c’est pour votre intérêt d’abord, et le nôtre ensuite que cette décision, longuement mûrie, a été prise".

Et pour persuader davantage, le fils du père, "non partant à la présidentielle de 2005", compare l’option de son parti à la situation d’un chasseur à qui il ne reste qu’une dernière cartouche. Puis de conclure sous les applaudissements nourris de la foule : "Nous n’allons pas gâcher notre dernière cartouche. Nous tirerons au moment opportun".

Après un "grâce à Dieu, Allah le miséricordieux", le président d’honneur à vie du parti, Gérard Kango Ouédraogo, dira que ce n’est pas encore le moment de parler. Mais taraudé par l’irrésistible envie de répondre à "certains commentaires", le doyen des éléphants finit par pousser un retentissant barissement : "On ne peut jamais acheter le RDA. Si tes ancestres n’ont pas pu être achetés, jamais on ne pourra t’acheter". Et de rappeler : "Mon père m’a toujours conseillé de me méfier de l’argent".

" Soutenir Blaise Compaoré est un moindre mal "

Pour le vice-président Grégoire Bado, la décision de soutenir Blaise Compaoré est et reste la meilleure : "La panique et le désarroi, qui règnent actuellement dans les rangs de nos adversaires, sont le signe que nous avons fait le bon choix" , a-t-il indiqué.

Tour à tour, les représentants du parti dans les provinces du Zondoma, du Yatenga, du Lorum et du Passoré ont réaffirmé la totale adhésion de leurs militants à la "sage et courageuse décision".

"Ce choix constitue le moindre mal dont le parti puisse souffrir", a expliqué sous forme de parabole un responsable local du parti. Pour honorer l’engagement pris, les militants ont été invités à réaliser un score de 100% en faveur du candidat Blaise Compaoré dans le Yatenga. "Mais il ne faut pas considérer le soutien à Blaise Compaoré comme un rapprochement avec le CDP" , a surtout précisé Gilbert Ouédraogo.

Alain St-Robespierre

L’Observateur

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