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36e session extraordinaire du Conseil national de l’eau : Le projet de prélèvement de l’eau brute pour les activités agricoles en examen

Publié le dimanche 22 décembre 2019 à 16h30min

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36e session extraordinaire du Conseil national de l’eau : Le projet de prélèvement de l’eau brute pour les activités agricoles en examen

Le Conseil national de l’eau a ouvert, ce 20 décembre 2019 à Ouagadougou, sa 36e session extraordinaire pour se pencher sur la question de la Contribution financière en matière d’eau (CFE), taxe parafiscale instituée au profit des Agences de l’eau du Burkina Faso. Au cours des travaux de cette session, le projet de décret qui fixe au forfait les taux de prélèvement de l’eau brute pour les activités agricoles, pastorales et piscicoles sera au centre des échanges. Il s’agira, pour les participants, de passer au peigne fin les textes dudit projet en vue de procéder à sa validation.

L’eau, cette ressource rare dans le contexte particulier burkinabè, est devenue le centre de toutes les activités socioéconomiques. Pour faire face à cette problématique, des réformes ont été entreprises par les autorités à travers la mise en place de structures chargées d’apporter des orientations pour permettre de réaliser une gestion durable de l’eau et de l’assainissement. C’est dans ce cadre que le Conseil national de l’eau tient sa 36e session extraordinaire sur la question de la Contribution financière en matière d’eau (CFE), qui est une taxe parafiscale instituée par la loi n°058-2009/ AN du 15 décembre 2009, au profit des Agences de l’eau au Burkina Faso.

Le preésident du CNEau P.André Nonguierma

En effet, après la révision en 2015 du décret portant détermination des taux et des modalités de prélèvement de l’eau brute, cette révision a permis d’élargir le champ d’application de la taxe de prélèvement à d’autres secteurs d’activité. C’est dans ce contexte que le Conseil national de l’eau (CNEau) a initié une étude pour l’élaboration de textes complémentaires de la taxe de prélèvement de l’eau brute à d’autres activités. Cette étude a donné naissance à un projet de décret qui fixe au forfait les taux de prélèvement de l’eau pour les activités agricoles, pastorales et piscicoles.

Cadre d’échange et d’interpellation sur les questions liées à l’eau et à l’assainissement, cette 36e session extraordinaire du CNE servira de tremplin pour passer à la loupe le projet de décret avant de procéder à sa validation. Ainsi, de nouvelles dispositions seront prises pour améliorer la gestion de l’eau. Concernant ce prélèvement au niveau des activités agricoles, une crainte semble être sur la table du CNE ; il s’agit de la réticence dans le domaine minier. Concernant cette crainte, le président du CNEau, André Nonguierma, a rassuré que malgré les réticences, d’autres acteurs se sont exécutés et il pense qu’il en sera de même pour le domaine agricole.

En plus de l’examen de ce nouveau projet de décret pour contribuer à la protection de cette ressource rare qu’est l’eau, le CNEau va également procéder à la présentation d’un certain nombre de structures et d’études aux conseillers. Il s’agira de la présentation de la convention sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontaliers et des lacs internationaux ; des missions et des activités du Centre de coordination des ressources en eau (CCRE) de la CEDEAO. Aux acteurs qui sont réticents, le président André Nonguierma rappelle que des discussions sont en cours, mais force reste à la loi.

Cette session de recyclage des conseillers se poursuivra avec d’autres modules comme la présentation de l’Autorité du bassin de la Volta (ABV) dans la gestion des bassins transfrontaliers et le partage de l’expérience pilote du désensablement du barrage de Kuila à Ziniaré. Au regard des défis à relever dans la protection de l’eau, le CNEau compte mettre en branle tous les leviers pour continuer la lutte contre les fortes pressions auxquelles cette ressource est victime.

En rappel, le CNEau est une instance consultative auprès du ministère en charge de l’Eau. A ce titre, il formule des propositions en matière de recherche, d’enseignement, de formation et d’information dans le domaine de l’eau.

Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net

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