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Crise sécuritaire au Burkina : Plan International réitère son engagement auprès des populations vulnérables

Publié le vendredi 13 décembre 2019 à 11h00min

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Crise sécuritaire au Burkina : Plan International réitère son engagement auprès des populations vulnérables

En visite au Burkina, le directeur régional de Plan International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Rotimy Djossaya, a exprimé son soutien et sa solidarité au peuple burkinabè face à la dégradation de la situation sécuritaire. C’était au cours d’une conférence de presse tenue dans la soirée du jeudi 12 décembre 2019, à Ouagadougou. Une occasion pour M. Djossaya d’apporter son appui à l’équipe nationale et de mobiliser les différents partenaires pour la prise en charge des victimes.

Pour Rotimy Djossaya, il était de son devoir de se rendre au Burkina. « Nous avons passé plusieurs années avec le Burkina à bâtir des communautés, à contribuer à construire des vies et nous sommes peinés aujourd’hui de voir cette crise sécuritaire qui vient détruire et affecter durablement et dangereusement les acquis de plusieurs années », a-t-il déploré.

Face à une crise sécuritaire qui accroît les besoins humanitaires, le directeur régional de Plan International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a jugé nécessaire de toucher du doigt les réalisations de l’équipe nationale présente dans 12 régions du Burkina. Comme lui, Pamela Akplogan, conseillère engagement jeunes pour la région Afrique de l’Ouest et du Centre dit être présente au Burkina pour témoigner sa compassion aux jeunes. Ces jeunes, dit-elle, confrontés au défi sécuritaire, appellent à l’engagement des décideurs pour la concrétisation de leurs rêves.

En effet, selon les derniers chiffres du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l’ONU, 486 360 personnes ont dû partir de leurs maisons en octobre 2019, 268 000 enfants se sont retrouvés hors du système éducatif, 71 centres de santé ont été fermés et 1,2 millions de Burkinabè seraient dans le besoin. Consciente de cette crise qui s’accompagne de grands risques pour les victimes, notamment les femmes et les enfants, Plan Burkina, conformément à sa vison, a mis en place un programme d’urgence qui compte à ce jour, 65 140 bénéficiaires directs et 150 000 bénéficiaires indirects dont des filles.

« Dès les premiers moments de la crise en janvier 2019, nous avons commencé à intervenir dans la région du Centre- nord où nous avons mis en œuvre plus de 7 projets. Nous sommes en train de passer à l’échelle supérieure en allant vers d’autres régions telle que la région de l’Est, du Nord, la Boucle du Mouhoun et le Sahel », a noté la conseillère management des risques de catastrophes, Rasmata Ouédraogo.

Mieux, Plan Burkina ambitionne de mobiliser à peu près 6 milliards et demie de FCFA en une année pour apporter une réponse consistante à cette situation. Cela, dans le secteur psycho-social, celui de la santé, l’éducation, la protection et les questions liées à l’eau, l’hygiène et l’assainissement. « Nous allons cibler au moins 65 000 personnes, soit 65 000 enfants directement, sans oublier les familles que nous allons couvrir », a-t-elle annoncé.

Impacter la vie de millions de filles et femmes burkinabè

Si Plan International ambitionne d’œuvrer durablement pour impacter la vie de 100 millions de filles et de jeunes femmes en contribuant à les aider à apprendre, à diriger, à prendre le contrôle de leurs communautés et à décider des questions qui touchent leurs vies, Rotimy Djossaya affirme : « Au niveau du Burkina, par rapport à notre stratégie globale, nous allons impacter la vie de deux millions de filles et de femmes ».

Et puisque Plan International fait partie des premiers acteurs qui appuient le Burkina dans le cadre de cette crise, le directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre clame qu’il faut redoubler d’efforts pour venir en aide aux populations vulnérables. « Nous croyons fermement que si nous sommes capables de travailler pendant plusieurs années avec plusieurs populations qui vivaient dans la paix, lorsqu’il y a crise, c’est en ce moment qu’il faut faire plus. Je suis ici pour demander que nous puissions passer à une autre échelle par rapport à ce que nous faisons parce que les besoins sont énormes. Le message est clair. Nous devons faire davantage et toute la communauté internationale est interpellée », a-t-il dit.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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