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Groupe technique consultatif pour la vaccination (GTCV) : Une requête sur un éventuel changement du schéma d’administration du vaccin PCV13 contre les maladies pulmonaires en examen

Publié le jeudi 12 décembre 2019 à 15h00min

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Groupe technique consultatif pour la vaccination (GTCV) : Une requête sur un éventuel changement du schéma d’administration du vaccin PCV13 contre les maladies pulmonaires en examen

Le Groupe technique consultatif pour la vaccination (GTCV) est réuni du 12 au 13 décembre 2019 à Koudougou pour un atelier de briefing des nouveaux membres. A l’occasion, ils examineront la requête du ministre de la Santé relative à une recommandation pour un éventuel changement du schéma d’administration du vaccin 13 valent contre le pneumocoque (PCV13) qui protège contre les maladies pulmonaires.

Le ministère de la Santé souhaite changer le schéma d’administration du vaccin 13 valent contre le pneumocoque (PCV13). Introduit depuis octobre 2013 dans le Programme élargi de vaccination du Burkina Faso, ce vaccin est administré aux enfants selon le schéma « 3+0 » ; c’est-à-dire une première dose à 2 mois, une deuxième dose à 3 mois et une troisième dose à 4 mois de vie de l’enfant. Outre ce schéma, l’OMS (Organisation mondiale de la santé) propose également le schéma « 2+1 ». Ce schéma consiste à administrer une première dose du PCV13 à 2 mois de vie de l’enfant, une deuxième dose à 3 mois et la troisième dose entre le 9e et le 18e mois de l’enfant.

Si l’efficacité de l’administration du vaccin selon le schéma « 3+0 » telle que pratiquée au Burkina Faso est prouvée+, des études révèlent de plus en plus que le schéma « 2+1 » offrirait une bien meilleure protection. « Quand vous administrez la troisième dose entre le 9e et le 18e mois, au-delà de la protection de l’enfant, ça protège son entourage de façon indirecte », précise Dr Issa Ouédraogo, directeur de la prévention par les vaccinations.

C’est pourquoi le ministère de la Santé souhaite changer le schéma d’administration en passant du schéma actuel à celui « 2+1 ». Et pour ce faire, il a adressé une requête au Groupe technique consultatif pour la vaccination (GTCV). Ce groupe constitué d’experts analysera la requête du ministère et sur la base de preuves scientifiques, de faits prouvés ailleurs ou au plan national, donnera son avis favorable ou non pour un éventuel changement du schéma d’administration du PCV13.

Outre l’examen de la requête du ministère de la Santé, le GTCV doit, au cours du présent atelier, fournir à ses nouveaux membres des informations de base relatives aux missions et au fonctionnement du GTCV.

« Nous souhaitons donner le maximum d’informations à ce groupe d’experts pour qu’ils puissent utiliser l’ensemble des instruments qui seront mis à leur disposition pour accompagner conséquemment le ministère de la Santé dans sa politique sanitaire, mais également orienter les prestataires, afin que nous puissions faire l’usage le meilleur possible des vaccins qui sont sur le marché et ceux éventuellement qui seront mis au point », a indiqué Dr Wilfried Ouédraogo, secrétaire général du ministère de la Santé.

En rappel, c’est depuis 2015 que le Burkina Faso dispose d’un Groupe technique consultatif pour la vaccination tel que recommandé par l’OMS. Ce groupe constitué d’experts nationaux a pour rôle d’orienter les autorités sanitaires et les dirigeants des programmes nationaux de vaccination dans la définition et la mise en œuvre des politiques et des stratégies nationales de vaccination.

« Ces avis et recommandations sont basés sur des faits probants, c’est-à-dire des faits scientifiques sur ce qui se passe réellement lorsqu’on administre un antigène ou un vaccin dans un jeune organisme ou un organisme plus âgé. Le programme élargi de vaccination de notre ministère, c’est pour protéger. Et pour protéger, il faut avoir tous les arguments que l’antigène qu’on administre est sans danger », relève Jean Kaboré, professeur de neurologie et chef de service de neurologie au CHU Yalgado Ouédraogo, président du GTCV.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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