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Développement des compétences des jeunes au Burkina : L’heure de la capitalisation après 6 ans de mise en œuvre

Publié le lundi 9 décembre 2019 à 17h00min

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Développement des compétences des jeunes au Burkina : L’heure de la capitalisation après 6 ans de mise en œuvre

Dans quelques jours, le Projet emplois des jeunes et développement des compétences (PEJDC) prendra fin. Mais avant, les différents acteurs se sont réunis dans la ville de Koudougou pour un atelier de capitalisation. Débuté ce 9 décembre 2019, l’atelier sera l’occasion de discuter des expériences et leçons tirées de la mise en œuvre des activités du projet qui a coûté 25 milliards de FCFA.

Favoriser l’accès à des emplois et l’acquisition de compétences professionnelles par des jeunes hommes et femmes, de 16 à 35 ans, peu ou pas scolarisés, en vue de leur ouvrir des opportunités d’insertion durable sur le marché du travail. C’était l’objectif du Projet emplois des jeunes et développement des compétences (PEJDC) financé à hauteur de 25 milliards de FCFA par la Banque mondiale.

Avec une approche originale, le PEJDC avait deux composantes opérationnelles. Dans le premier volet, il s’agissait des Travaux à haute intensité de main d’œuvre (THIMO). Là, il fallait offrir des opportunités d’emplois aux jeunes de 16 à 35 ans sans qualification ou peu qualifiés à travers les travaux d’utilité publique tels que la réhabilitation et l’entretien de la voirie, le drainage et l’assainissement, la réhabilitation ou l’entretien des infrastructures économiques locales (espaces verts, marchés).

La deuxième composante concernait le développement des compétences des jeunes. Ce, par l’amélioration des compétences professionnelles de base des jeunes pour accroître leur employabilité et productivité à travers la formation par apprentissage, la formation à la demande des entreprises et la formation en entrepreneuriat.

Débuté dans un contexte difficile en 2014 avec une crise socio-politique, notamment l’insurrection populaire de fin octobre et le coup d’Etat de mi- septembre 2015, le projet a véritablement pris son envol en fin 2016. Le 15 décembre 2019, le projet qui est financé par la Banque mondiale à hauteur de 25 milliards de F CFA, prendra fin. Quand le coordinateur Amidou Bancé jette un coup d’œil dans le rétroviseur, sa satisfaction est grande. Les résultats ont été atteints, au-delà des objectifs du départ.

Des résultats jugés satisfaisants

En effet, selon les résultats présentés par Lambi Sawadogo, chargé de mission au ministère de la Jeunesse et de la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes, sur une cible initiale de 34 200 bénéficiaires, 51 209 jeunes et femmes ont directement bénéficié du projet, soit un taux d’atteinte des résultats de 149,73 %. Aussi, 9 771 jeunes et femmes ont été formés sur les thèmes sociétaux et la création et gestion des activités génératrices de revenu dans le cadre des activités d’arrimage du PEJDC aux mesures sociales du gouvernement.

Par ailleurs, l’employabilité de 18 761 jeunes et femmes a été renforcée sur une cible de 25 500 dans le cadre du Salon national de l’emploi, soit un taux d’atteinte des résultats de 73,57%. « A ce jour, ce sont 79,741 jeunes et femmes qui ont directement bénéficié des activités du projet », s’est réjoui Lambi Sawadogo qui a prononcé le discours d’ouverture de l’atelier de capitalisation. Il a, de ce fait, félicité l’unité de coordination du projet et les agences d’exécution pour les résultats « très satisfaisants ».

« Quand on prend un brigadier HIMO, c’est pour les activités de salubrité, le curage de caniveaux. En plus de bénéficier d’une allocation de 37 500 F par mois, nous alphabétisons tous les brigadiers qui ne savent ni lire, ni écrire. Nous les formons sur les activités génératrices de revenu issues des thèmes sociétaux (civisme, citoyenneté, environnement, hygiène publique et VIH SIDA). Ensuite nous les formons à des métiers ciblés sur six à huit semaines (cordonnerie, coupe couture, tissage teinture, briqueterie, ferraillage, lavage auto-moto, peinture bâtiment, saponification). L’approche était vraiment spécifique. On fait en sorte que le jeune qui passe par le projet puisse avoir quelque chose en plus pour sortir du chômage », a expliqué le coordonnateur du projet Amidou Bancé.

L’atelier de Koudougou qui se poursuivra jusqu’au 13 décembre 2019, permettra donc aux différents acteurs d’échanger sur les bonnes pratiques et expériences susceptibles d’être enseignées, partagées et valorisées, et présenter les enseignements et leçons tirés lors de la mise en œuvre des activités.

Tiga Cheik Sawadogo
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