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Production halieutique : La Fondation RAVI inaugure une écloserie piscicole

Publié le mardi 10 décembre 2019 à 15h32min

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Production halieutique : La Fondation RAVI  inaugure une écloserie piscicole

La Fondation RAVI a inauguré son écloserie piscicole ce 9 décembre 2019. L’infrastructure, située sur le site de la fondation à Ouagadougou, entend booster la production piscicole par la fourniture d’alevins et de poisson, avec une capacité de production estimée à 100 000 alevins clarias ou silures par mois.

En 2017, une rupture d’approvisionnement en alevins survient sur le territoire burkinabè, occasionnant le ralentissement des activités de production piscicole. Egalement, la formation des jeunes en aquaculture menée par la fondation RAVI est aux arrêts durant une année. Dès lors, la fondation se dote d’une écloserie piscicole qui entre en fonction en juillet 2019, avec une capacité de production mensuelle de 100 000 alevins clarias communément appelés silures.

D’un coût estimé à 100 millions de F CFA, l’infrastructure a trois compartiments : une écloserie, une salle d’alevinage et une salle de pré-grossissement. Elle est le fruit de la collaboration entre la fondation et le ministère des Ressources animales et halieutiques. Selon le dispositif, les œufs sont récoltés après des stimulations du système nerveux et par stripping auprès des clarias au sein de la fondation.

A l’aide des gonades du clarias mâle, les œufs sont fécondés et gardés dans une température comprise entre 27 et 30°C, dans la salle d’éclosion. En fait, le clarias ne se reproduit pas en captivité. Dans son milieu naturel, il le fait une fois par an, explique Maimouna Kiemdé, responsable de l’écloserie de RAVI.

Au fur et à mesure, les alevins passeront les étapes de l’écloserie à la salle d’alevinage jusqu’à la salle de pré-grossissement, où ils pourront être rétrocédés aux clients.

L’écloserie est considérée comme un maillon de la chaîne de production d’alevins, selon l’Association des aquaculteurs du Centre. L’écloserie était le plus gros goulot d’étranglement dans le secteur, en plus de l’aliment pour poisson, confie le président de l’association. Par ailleurs, « elle vient accompagner la production de poisson pour compléter et satisfaire aux besoins alimentaires des populations surtout rurales, avec un processus de vulgarisation pour permettre à la population burkinabè de produire le poisson qu’il consomme », a ajouté Salam Ouédraogo, président de la Fondation RAVI. Pour cela, des alevins seront mis à la disposition des producteurs fermiers, pour des besoins de production piscicole à domicile.

Salam Ouédraogo, président de la fondation Ravi (Revie)

Toutefois, Salam Ouédraogo note qu’« au-delà de la situation sécuritaire nationale avec ses corollaires de déplacements massifs, l’élevage, pilier fondamental de l’économie burkinabè essentiellement alimenté par les régions du Nord, du Sahel et de l’Est, connait une paralysie ». D’où son appel à la mise en œuvre urgente d’initiatives appropriées de production compensatrice.

Pour plus de clarias dans les assiettes

Pour ce coup d’essai, la fondation opte pour le poisson clarias ou silures, au regard des facilités d’exploitation pour le grossissement, l’apprentissage, la transformation, la conservation, le transport et la consommation. Selon le président de la Fondation RAVI, le silure fait partie des poissons prisés par le plus grand nombre de Burkinabè et a des valeurs nutritionnelles importantes.

Mariam Ouédraogo
Lefaso.net

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