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Opportunités d’affaires : Céréales, fournitures scolaires, beurre de karité...

Publié le vendredi 2 septembre 2005 à 07h43min

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"Le malheur des uns fait le bonheur des autres", dit le dicton. En cette période de disette, les céréales constituent une bonne opportunité d’affaires. Le maïs, le mil, le sorgho sont demandés dans toutes les contrées du Burkina Faso.

Dans le Sud-Ouest, si l’on en croit des voyageurs en provenance de cette région, des opérateurs ghanéens vendent à tour de main des cargaisons de maïs à peine récolté.

Le marché de céréales, selon les analystes de la conjoncture économique va demeurer florissant jusqu’en fin septembre. Et les cours de ces produits seront relatifs à la qualité de la pluviométrie. Des offres sont disponibles sur le marché international, mais les opérateurs du secteur sont frileux à cause du taux de douanes de 26 % appliqué aux céréales.

Le secteur des fournitures scolaires est également florissant en cette veille de rentrée scolaire et universitaire. Les marchés sont achalandés sur le territoire national. Pour le consommateur, les années passent et les prix continuent à la hausse.

L’ouverture du marché est censé faire jouer la concurrence et amener les prix à la baisse au profit du consommateur. Ce n’est pas le cas actuellement. Selon un opérateur du secteur, cette situation est liée aux sources d’approvisionnement. Les "papetiers" burkinabè sont fidèles à leur fournisseur traditionnel comme l’était Pénélope à Ulysse.

La recherche de nouveaux fournisseurs et la mise en compétition n’est pas à l’ordre du jour. Pourtant cela aurait pour avantage de faire baisser les prix et ce au profit de tous.

Le beurre de karité enregistre une forte demande, mais les pays importateurs exigent du beurre de qualité, avec des spécifications techniques précises. Le beurre de karité burkinabè existe ; mais répond-il aux normes exigées par de gros importateurs comme le Danemark ?

Le travail des opérateurs burkinabè devrait consister à créer des normes de qualité qui leur permet d’ouvrir les marchés, en faisant certifier leur beurre par des laboratoires.

S’ils ne le font pas, des exportateurs de pays voisins comme le Ghana ou la Côte d’Ivoire vont "labeliser" le beurre burkinabè et ce au détriment de l’économie nationale.

Le "mercato d’été" prend fin le 31 août 2005.

En attendant le marché d’hiver, en décembre 2005, le marché des joueurs de football est l’un des secteurs où la demande est forte. Le Burkina, à travers ses nombreux centres et écoles de football, dispose d’un vivier de jeunes joueurs qu’il pourrait exploiter à bon escient.

Des sources bien informées affirment qu’il existe une demande appréciable. Quant aux agents professionnels de joueurs, ils seraient déconnectés.

Du 9 au 15 septembre, le Burkina s’exporte à Kuala-Lumpur en Malaisie. Les opérateurs économiques burkinabè tenteront de nouer des relations d’affaires avec leurs homologues malais. Des opportunités d’affaires pour les opérateurs burkinabè qui auront les moyens de faire le voyage de Kuala-Lumpur.

Tiergou P. DABIRE
Sidwaya

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