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40e session de la Conférence générale de l’UNESCO : Le ministère de la Communication du Burkina Faso y a pris part

Publié le lundi 2 décembre 2019 à 15h00min

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40e session de la Conférence générale de l’UNESCO :  Le ministère de la Communication du Burkina Faso  y a pris part

La 40e session de la Conférence générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) s’est tenue du 12 au 27 novembre 2019 au siège de l’organisation à Paris. La Conférence générale qui réunit tous les deux ans les États membres et les États associés, se compose des représentants de tous les États membres de l’Organisation. Une délégation du ministère de la Communication et des Relations avec le Parlement du Burkina Faso y a activement pris part aux travaux. Elle était conduite par le Directeur de Cabinet, Adama Coulibaly, accompagné du Chargé de missions, René Ouédraogo et du Directeur Général des Médias, Alassane Karama. Au terme de leur séjour dans la capitale française, le chef de la délégation a dressé le bilan de leur participation à cette 40e session. Un bilan positif selon Adama Coulibaly

Adama Coulibaly (AC) : Avant de faire le bilan, je voudrais d’abord remercier le ministère de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-Parole du gouvernement, qui nous a permis d’être à Paris pour prendre part à cette 40è session de la Conférence générale de l’UNESCO. Le bilan que nous pouvons faire est positif :

D’abord, cela faisait longtemps que le ministère a participé à la Conférence générale ; de ce fait, notre présence déjà est une avancée.

Ensuite, nous sommes venus avec plusieurs projets : projet sur l’accès à l’information, projet de la promotion des langues nationales au niveau du parlement, projet aussi sur le budget des médias. Nous avons exposé tous ces projets lors des débats auxquels nous avons activement participé, à tel enseigne que souvent, nos interventions ont été appréciées par les participants ; donc, je pense que nous pouvons dire que la sortie a été positive.

À titre d’exemple, nous avons comme projet, le musée des médias pour valoriser tout le patrimoine audiovisuel parce que le Burkina fait partie des premiers pays à avoir créé une radio en 1959, avant même l’indépendance politique, la télévision en 1963 ; en 1967-1969, il y a eu le cinéma. Avec tout ce parcours, le FESPACO a célébré le cinquantenaire du cinéma cette année à la 26è édition. Nous avons aussi plus de 50 ans d’expérience en matière de radiodiffusion. Vous conviendrez donc que nous avons un véritable patrimoine à sauvegarder pour la postérité.

Pour ce qui est du développement des médias, nous sommes sur le point d’accompagner tous les médias, publics comme privés. Pour cela, nous avons mis en place des mécanismes, à savoir le fonds d’appui à la presse privée avec 700 millions de francs CFA. Parce que si on développe les médias, ce sera des entreprises propres qui seront bien structurées avec tout le mécanisme de gouvernance et de management. Cela va permettre de quitter la zone de haute turbulence, de responsabiliser les journalistes et de leur donner tout ce qu’il faut pour être de véritables professionnels.

La délégation burkinabè pendant les travaux 40e session UNESCO

Nous nous sommes inscrits dans la dynamique de pouvoir au Burkina, orienter tous les acteurs du domaine pour épouser vraiment les principes de l’éthique et de la déontologie. Le pluralisme des médias existe chez nous. Nous sommes très bien classés aux plans national, régional et international.

Enfin, nous avons eu la chance d’être reçus, d’abord par le responsable régional de l’UNESCO en Afrique de l’Ouest, Monsieur Dimitri Sanga avec qui nous avons échangé, nous avons fait un plaidoyer, un lobbying pour tous les projets que nous projetons de soumettre à l’UNESCO, et qui a pris de bonnes notes. C’est aussi une porte de sortie qui pourrait permettre au ministère d’engranger des acquis au même titre que certains pays qui reçoivent beaucoup de financements de l’UNESCO alors que nous, nous avons toujours été absents.

Après le directeur régional, nous avons également été reçus par le sous-directeur général de l’UNESCO, chargé de la Communication qui a eu une oreille attentive à toutes nos propositions de projets. Je pense que le ministère est bien parti pour les années à venir pour engranger des acquis, de très belles choses pour le monde de la communication, que ce soit du privé ou du public. Nous sommes venus avec des idées de projets et on nous a convaincus qu’on peut les transformer en projets. Du 12 au 22 novembre, nous avons participé à toutes les commissions qui concernaient la communication et l’information. Nous avons toujours parlé au nom du Burkina et souvent, nous avons été ovationnés par rapport aux idées qu’on a émises.

Êtes-vous confiants pour la suite ? Est-ce que vous pensez que ces projets vont aboutir ? Qu’allez-vous faire dans ce sens ?

AC : Je pense comme je l’ai dit au début que nous avons vraiment reçu de l’UNESCO, une oreille attentive et le travail nous revient : c’est à nous, une fois de retour au pays, de ficeler tout ce que nous avons eu comme projets à proposer et celles que l’UNESCO aussi nous a faites, d’autres pistes telles que la charte de l’UNESCO qu’il faut renseigner, l’intelligence artificielle qu’il faut essayer aussi. Je pense que le travail nous revient et au pays, il faut mettre sur pied une équipe, rien que pour défendre les projets au niveau de l’UNESCO.

Est-ce qu’on peut dire que le partenariat entre l’UNESCO et le ministère de la Communication et des Relations avec le Parlement est bien parti ?

AC : Nous sommes bien repartis après une longue absence ; et je pense qu’il faut maintenant garder cette dynamique pour que la rupture ne nous crée plus des torts.

Dans l’espoir que cette reprise du partenariat va se poursuivre

AC : C’est notre souhait et comme je l’ai dit et je le répète, la balle est dans notre camp.

La délégation reçue par le directeur régional du bureau Afrique de l’Ouest de l’UNESCO

En somme, il faudrait que le Burkina ne soit plus absent à la Conférence générale

AC : Il faut que le Burkina soit toujours présent, pas uniquement au niveau de la Conférence générale, mais à toutes les rencontres de l’UNESCO, il faudrait que le ministère de la Communication soit présent et à ce titre, le sous-directeur général nous a proposé une rencontre à Bamako en janvier 2020 et nous ferons tout pour y être.

Nous profitons de l’opportunité que vous nous offrez pour remercier la Délégation permanente de notre pays à l’UNESCO qui a pris toutes les dispositions pour que notre séjour se déroule dans de bonnes conditions. C’est grâce à elle que nous avons eu les audiences. Au nom du Ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-Parole du gouvernement, nous disons merci à leurs Excellences Monsieur l’Ambassadeur Alain Francis Gustave Ilboudo et Madame l’Ambassadrice adjointe Sabine Bakyono pour leur implication dans la réussite de notre participation à la 40è session de la Conférence générale de l’UNESCO.

Entretien réalisé par les Services de Presse et Relations publiques de l’ambassade du Burkina Faso à Paris

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