Manuel Antonio Dario, vainqueur du Tour du Faso 2019 : « J’aimerais revenir défendre mon maillot en 2020 »
La 32e édition du Tour du Faso a pris fin le 3 novembre 2019 par la victoire du Burkinabè Bachirou Nikièma sur la 10e et dernière étape entre Kombissiri et Ouagadougou, longue de 100,6 km. Si tous les observateurs de la petite reine sont unanimes à reconnaître que l’édition 2019 était un défi à relever à cause de la situation sécuritaire que vit le pays, ils reconnaissent également que ce tour a enregistré des vitesses moyennes (48km/h) jamais égalées dans cette compétition. On retiendra aussi que le vainqueur final, le détenteur du maillot jaune, est l’Angolais Manuel Antonio Dario, qui succède au Burkinabè Mathias Sorgho. A l’issue de la compétition, nous lui avons arraché quelques mots.
Lefaso.net : En venant à cette 32e édition du tour du Faso, quels étaient vos objectifs ?
Manuel Antonio Dario : Notre objectif premier, en venant à ce tour, était d’avoir un bon classement pour l’équipe, c’est-à-dire faire une bonne participation. Car, on ne connaissait pas trop le niveau des autres équipes. Après la première étape, nous avons gagné le contre-la-montre et pris le maillot jaune. Et après avoir vu le niveau de nos adversaires, nous avons vu qu’on pouvait gagner le tour. Après avoir perdu le maillot jaune à Dapaong, nous avons élaboré la stratégie d’attaquer sur la 7e étape Dédougou – Bobo-Dioulasso qui était l’étape la plus longue du tour. Cette étape nous a permis de reprendre le maillot jaune et ensuite notre objectif était de travailler à le conserver jusqu’à la fin.
Etes-vous satisfait de cette victoire ?
Bien sûr que je suis content de cette victoire, car la compétition était très dure. Il y a beaucoup de soleil, la course est très rapide, il faut faire beaucoup d’efforts tous les jours pour ne pas se faire distancer. Jusqu’à la dernière étape, le Rwanda et le Burkina voulaient prendre le maillot jaune et cela a encore durci la course et avec tout le travail de mes coéquipiers, je suis très content et satisfait de cette victoire.
Au delà de ta victoire, quelle analyse de façon générale faites-vous du tour cette année ?
C’est un tour très difficile, toutes les étapes étaient fortes, beaucoup rapides. Notre équipe a terminé le tour à quatre, car deux étaient blessés et cela a encore rendu le tour plus dur pour nous. Je trouve que l’organisation du tour est très bien et je pense que le Tour du Faso fait partie des quatre meilleurs tours d’Afrique.
Est-ce que c’est une fierté pour l’Angola d’avoir gagné le Tour du Faso ?
Oui, c’est une grande fierté de remporter ce tour. C’est très important d’inscrire son nom et celui de son pays parmi les vainqueurs. La première fois que l’Angola a participé au Tour du Faso, c’était en 2006. Nous avons eu la chance de participer à plusieurs tours sur le continent comme au Cameroun, au Sénégal, à Madagascar.
Nous avons aussi pris part au Tour d’Algérie, du Maroc, etc. Ce n’est pas facile de gagner ces tours. Donc quand on arrive à remporter un tour, c’est une grande joie et une grande fierté.
Est-ce que vous serez présent l’année prochaine pour défendre votre maillot ?
J’aimerais venir défendre mon maillot, mais cela ne dépend pas de moi. Il faut voir ça avec le sponsor s’il est prêt à nous soutenir en 2020 et aussi avec les organisateurs du Tour du Faso. Notre objectif l’année prochaine, c’est participer à quatre tours sur le continent, dont celui du Burkina, et quatre autres en Europe. Pour le moment, je ne peux rien dire ; la décision finale dépend du sponsor.
Propos recueillis par Juste Ephrem ZIO
Lefaso.net