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Programme d’aménagement territorial intégré (PATI) : Des investissements pour soulager les populations du Sahel

Publié le mardi 5 novembre 2019 à 22h25min

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Programme d’aménagement territorial intégré (PATI) : Des investissements pour soulager les populations du Sahel

Le 4 octobre 2019 à Ouagadougou, le secrétaire permanent du G5 Sahel, Maman Sambo Sidikou, et Aziz Diallo, maire de Dori et président de la Cellule de coopération décentralisée transfrontalière des collectivités territoriales du Sahel (C3 Sahel), ont procédé à la signature du mémorandum portant sur la mise en œuvre du Programme d’aménagement territorial intégré (PATI). C’était en présence de la ministre Pauline Zouré, représentant le ministre en charge de l’Economie. Ce programme financé par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) vise à apporter des réponses pratiques pour améliorer les conditions de vie des Sahéliens à travers l’accès à des services de qualité.

Renforcer la capacité de résilience des populations du Sahel à travers des projets de développement. Tel est l’objectif de cette signature de convention entre le secrétaire permanent du G5 Sahel et le président de la Cellule de coopération décentralisée transfrontalière des collectivités territoriales du Sahel (C3 Sahel) portant sur la mise en œuvre du Programme d’aménagement territorial intégré (PATI).

Rendu possible grâce à l’accompagnement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), le programme a pour cible l’économie pastorale et la santé des populations. A cette cérémonie, la ministre Pauline Zouré a fait observer une minute de silence à la mémoire du député-maire de Djibo, Oumarou Dicko, abattu par les terroristes sur l’axe Djibo-Ouaga, « alors qu’il venait participer à la signature de ce mémorandum ».

Le projet ambitionne de renforcer la chaîne de valeur de l’économie pastorale au moyen d’infrastructures. Avec une durée de vie d’un an, il est coordonné par la cellule de coopération décentralisée des collectivités transfrontalières dont le siège est à Dori. Le projet concerne les régions du Sahel (Burkina Faso), de Tombouctou (Mali) et de Tilabéri (Niger). Le projet PATI est l’un des premiers actes concrets de la mise en œuvre du programme d’urgence d’investissements prioritaires.

Le Secrétariat permanent du G5 Sahel, en affectant ce fonds à la mise en œuvre des projets dans le fuseau centre du G5 Sahel, compte apporter des solutions, à travers les communes, aux préoccupations des populations sahéliennes avec des infrastructures sanitaires, pastorales, sécuritaires. Il s’agit aussi de créer des milliers d’emplois au bénéfice des populations. « Nous allons faire de ce projet une réussite pour nos populations », a lancé Moctar Ouane, le délégué général à la paix et à la sécurité de l’UEMOA.

Pour le G5 Sahel, en adoptant cette stratégie, il s’agit de contribuer à améliorer les conditions de vie des Sahéliens à travers l’accès à des services de qualité. Composée d’un portefeuille de 40 projets structurants, la première phase est échelonnée entre 2019 et 2021. Les quatre priorités du programme d’urgence d’investissements sont la gouvernance, la résilience, la sécurité et les infrastructures.

Au niveau des axes stratégiques de ce projet, on note les actes de gouvernance d’infrastructures, de résilience et de développement humain qui sont les cadres stratégiques du G5 Sahel. Ce projet doit impacter l’ensemble des populations des régions transfrontalières estimées de plus de 5 millions d’habitants. Il constitue une opportunité pour le G5 Sahel et C3 Sahel de renforcer les capacités de résilience des populations éprouvées.

Le maire de la commune de Dori, Aziz Diallo, au nom des maires des communes frontalières, s’est engagé à travailler en parfaite intelligence avec les gouvernements respectifs pour réussir la mise en œuvre du projet.

Depuis la signature du C3 Sahel en novembre 2016 à Dori, les acteurs ont élaboré un espace d’aménagement intégré afin de constituer, pour les zones concernées, une arme de développement à travers la coopération entre les municipalités des zones sahéliennes. En rappel, il faut noter que c’est en 2016 que le G5 Sahel a adopté une stratégie pour le développement et la sécurité dont la mise en œuvre repose sur le programme d’investissements prioritaires.

Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net

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