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Tour du Faso 2019 : « Même sans le maillot jaune, je suis satisfait de mes coureurs », Martin Sawadogo, Directeur technique national

Publié le lundi 4 novembre 2019 à 01h18min

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Tour du Faso 2019 : « Même sans le maillot jaune, je suis satisfait de mes coureurs », Martin Sawadogo, Directeur technique national

Il est la tête pensante des Etalons cyclistes. Durant le tour du Faso qui s’est déroulé du 25 octobre au 3 novembre 2019, on l’a vu souvent souriant, par moment d’humeur maussade. Un mot d’encouragement par-ci pour un coureur, un recadrage par-là comme ce fut le cas après l’étape Dédougou –Bobo Dioulasso où les Etalons ont dit adieu au maillot jaune. Affectueusement appelé DTN au niveau de la caravane du tour, lui, c’est Martin Sawadogo. Il est le Directeur technique national de la Fédération burkinabè de cyclisme. Pour comprendre pourquoi les Etalons cyclistes sont passés à côté du maillot jaune à cette 32e édition du tour du Faso, nous lui avons tendu notre micro.

Lefaso.net : Comment vous avez vécu la dernière étape du Tour du Faso ?

J’ai vécu cette dernière étape avec beaucoup d’attention et de stress, parce que c’était déterminant pour nous. Car, à partir du moment où nous avons raté le maillot jaune, il fallait recadrer les objectifs. Ainsi, on devait rechercher le maillot vert et ensuite le conserver. On a visé aussi le maillot des sprints intermédiaires qu’on n’avait pas et qu’on devait conquérir et finir par une victoire d’étape. Ce sont les objectifs qui ont été redéfinis.

Les Etalons ont commencé le tour difficilement, après une victoire, puis plus rien jusqu’à Dédougou et Ouaga, qu’est-ce qui explique cette prestation en dents de scie ?

Effectivement, nous avons fait des prestations en dents de scie et cela s’explique dans la mesure où nous avons rencontré des équipes bien aguerries et un niveau supérieur au nôtre. Si vous avez remarqué, la compétition était très relevée, d’un haut niveau. Il ya beaucoup de tactiques avec des objectifs assignés a chaque coureur. Le Burkina Faso qui avait comme objectif le maillot jaune a eu un retard à l’allumage avec le contre-la-montre. On s’est réveillé à Tenkodogo et péché à Dapaong, mais c’était toujours jouable jusqu’à l’étape de Ouahigouya.

Malheureusement, l’erreur commise entre Dédougou –Bobo a créé un écart. Je pense que cette erreur tactique était beaucoup plus un manque de vigilance. C’est vrai que la compétition est relevée, mais les consignes n’ont pas été respectées. On ne peut pas comprendre qu’une équipe fasse une échappée de 2, 3, 4 voire 8 minutes et on reste sans réaction. C’est des erreurs qui arrivent dans tout sport, on l’accepte et on l’assume.

Cependant, je suis satisfait, car après ces erreurs, nous avons su réagir et à ce niveau les consignes ont été très bien respectées et vous avez vu qu’on a eu des victoires d’étapes et le maillot vert. Les Etalons cyclistes ont mouillé le maillot comme on aime le dire jusqu’à obtenir la victoire de la dernière étape devant le président du Faso. De façon générale, je suis satisfait, même si l’objectif premier n’est pas atteint. Avec le niveau de la compétition et avec les résultats engrangés par les Etalons cyclistes, je pense être un DTN comblé.

Le Tour Faso est clos, quelle est la suite du programme pour les coureurs ?

Les prochains objectifs des Etalons seront d’abord de maintenir le cap. Nous allons essayer de refaire un plan de travail, car bientôt la saison va se fermer. Il n’ya plus de grande compétition dans l’immédiat. Nous établirons un programme d’activités qui va essayer de relancer le développement du secteur dans son ensemble. Je veux parler de la relève, de la haute compétition, du cyclisme féminin que nous devons encourager.

Il ya aussi la tenue des stages à tous les niveaux que ce soit chez les coureurs, les arbitres, les entraineurs et les commissaires. Ce sont des secteurs qu’il faut développer. On va garder le cap. Nous avons pu participer à une course dont la vitesse moyenne est entre 45-48 km/h et aucun Etalon n’a abandonné. C’est déjà bon à prendre à mon avis au regard de la vitesse au plan national. Nous sommes sur un bon chemin, il faut de mon point de vue rester sur cette dynamique.

Propos recueillis par Juste Ephrem ZIO

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